Décembre commence en force par plusieurs petits opus très recommandables.
Tadoussac: Après son excellent Les manèges humains, Martin Laroche persiste et signe cette très belle chronique sur une jeune femme qui tente de retrouver ses racines. Camille Mongeau et Isabelle Blais y sont excellentes, alors que le scénario nuancé propose de nombreux instants déchirants. ***1/2
Jeune femme: Lauréat de la prestigieuse Caméra
d'Or, ce premier long métrage de Léonor Serraille
est le récit d'émancipation d'un être sans emploi ni logement. Implacable sans
être misérabiliste, cette oeuvre fugace doit beaucoup à la performance
fulgurante de Laetitia Dosch qui crève littéralement l'écran. Qu'elle danse sa
vie sur la meilleure des trames sonores ou qu'elle souffre en affrontant ses
démons, impossible de détacher les yeux de ce corps alerte et résiliant tout à
la fois. ***1/2
DPJ: C'est un documentaire fort en gueule qu'offre Guillaume Sylvestre en s'intéressant à ce métier décrié mais si important. Bien qu'un peu long et redondant, plusieurs moments rendent la gorge nouée. ***
Blade of the Immortal: Takeshi Miike est encore capable de pondre des bonnes choses. C'est le cas de ce film d'action interminable qui réserve toutefois des séquences hallucinantes de beauté et de rigueur. ***
Rock'n roll: Guillaume Canet rit de son quotidien dans cette satire molle et quelconque, qui fait d'abord sourire avant de lasser. On aime bien Marion Cotillard... mais pas avec un affligeant accent québécois ou lors de son imitation de Céline Dion! **
Radius: Malgré une ingénieuse idée de départ, cette création de Caroline Labrèche et Steeve Leonard s'apparente à un mauvais épisode d'Au-delà du réel. L'interprétation y est rigide et les surprises qui ponctuent le script sont plus affligeantes qu'autre chose. En terme de film de genre, c'est le jour et la nuit avec Les affamés. *1/2
Aucun commentaire:
Publier un commentaire