Quelques poids lourds prennent l'affiche au cinéma cette semaine, ce qui n'empêche pas les oeuvres essentielles de se démarquer.
Call Me By Your Name: Impossible de résister à cet opus de Luca Guadagnino (I Am Love), qui reprend le plus vieux sujet du monde - la découverte de l'amour - pour y investir un halo de quiétude et de beauté. Tout coule de source (l'interprétation, la réalisation, la musique, le soleil environnant) et on en ressort les larmes aux yeux. ****
Au revoir là-haut: Albert Dupontel continue à prouver qu'il est un des cinéastes - et acteurs - les plus singuliers de sa génération. Dans ce drame de guerre qui débute de façon spectaculaire, il réunit la petite et la grande histoire en convoquant une horde de personnages attachants. C'est à la fois hilarant et tragique, visuellement spectaculaire et pleinement d'actualité. ***1/2
Downsizing: C'est un Alexander Payne en petite forme que l'on retrouve derrière cette satire moralisatrice qui n'exploite jamais à fond ses brillantes idées. Le casting de haut calibre est dominé par la présence impériale d'Hong Chau qui éclipse même celle de Matt Damon. ***
Aurore: La trop rare Agnès Jaoui trouve un rôle à sa hauteur dans cette comédie mélancolique sur la difficulté de vieillir et de trouver le bonheur. Malgré ses nombreux clichés et une finale à l'eau de rose, un sentiment de véracité émane de l'ensemble. Plusieurs thématiques sont traitées avec sensibilité et la distribution d'ensemble s'avère homogène. ***
Les enfants de la chance: Ce récit véridique d'enfants, de courage et de résilience pendant la Seconde Guerre mondiale a été vue des centaines de fois. Rien à redire sur la beauté du geste et le choix des jeunes comédiens. Dommage que l'effort goûte le sirop le plus collant, alors que le mélange entre drame et humour prend difficilement. Aussi «mémorable» que la récente adaptation cinématographique d'Un sac de billes. **1/2
The Greatest Showman: Hugh Jackman aime chanter et danser et il le prouve à nouveau dans cette comédie musicale de Michael Gracey. Il décide même de se partir une troupe avec des marginaux, pas pour défendre leurs droits ou les intégrer à la société, mais seulement pour devenir riche et convaincre son amour d'une classe sociale supérieure qu'elle a fait le bon choix! Un scénario des plus douteux qui, intégré à des chansons qui lèvent le coeur et un traitement superficiel, en fait un des divertissements les plus horripilants des Fêtes. *1/2
Le trip à trois: Pire film québécois de 2017 (et peut-être même pire film tout court de l'année), ce désastre est une véritable honte sur toute la ligne, renvoyant une image rétrograde de la femme qui a absolument besoin de scénariste et d'un réalisateur homme pour exister. Évidemment qu'elle va fantasmer sur une femme (et pas deux hommes) dans cette production jamais drôle et rarement bien foutu sur le plan de la mise en scène. En cette ère de #MeToo, c'est tout simplement injustifiable. *
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