Fort de plusieurs courts métrages animés remarqués, Sébastien
Laudenbach vient de réaliser La jeune fille sans mains, un
formidable et singulier dessin animé. Je l'ai rencontré lors de son plus récent
passage à Montréal (mon
entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés.
Voici sa réponse...
« Les cinéastes qui m'intéressent le plus sont des
cinéastes qui cherchent, des cinéastes qui osent des choses. En animation,
évidemment, Norman McLaren est un défricheur extrêmement important. Il y a
certain de ses films que je peux revoir sans cesse. C'est plein de liberté,
d'audace, de joie, d'humour, de drôlerie. C'est vraiment une source
d'inspiration évidente, pour plein d'animateurs. Isao Takahata aussi c'est
quelqu'un qui, à chacun de ses films, remet en question sa manière de raconter,
de dessiner. J'ai découvert Le conte de la princesse Kaguya au
moment de faire La jeune fille sans mains et j'ai vu des
similitudes. Même dans les Yamada, il y a beaucoup de liberté. C'est un des
seuls qui utilise en long métrage des palettes d'expression très larges que
permet l'animation...
Sinon j'aime
beaucoup Essential Killing de Jerzy Skolimowski qui est un
film très libre, singulier et qui se termine comme un conte. Et puis Le
quattro volte. La nature est un élément important dans ce film-là. Sinon,
des cinéastes qui ont été très importants pour moi, et il y en a plein. J'avais
fait mon mémoire de fin d'études sur Alain Cavalier qui sans cesse se posait
des questions, encore aujourd'hui. Des gens comme Alain Resnais ont été d'une
jeunesse intellectuelle incroyable, des gens d'une audace folle. Peter Watkins
aussi. Ce sont des gens plutôt affranchis. »
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