Il y a des semaines comme ça où les bons films sont tellement nombreux qu'on ne sait pas quoi aller voir. Il faudra en profiter, surtout qu'il y a trois excellents longs métrages qui viennent de prendre l'affiche...
Lauréat du prix du scénario au dernier Festival de Cannes, A Touch of Sin est une véritable déflagration du cinéaste Jia Zhang-ke, qui montre la transformation hyper violente de la Chine au contact du capitalisme par l'entremise de quatre histoires qui s'entrecroisent. Une oeuvre brillante et inoubliable, à ne manquer sous aucun prétexte. ****
Superbe opus romantique qui va droit au coeur et qui chavire par sa mélancolie, Her de Spike Jonze est une histoire d'amour au temps de l'informatique entre un homme et sa machine. Drôle et émouvant, magnifiquement mis en image et en musique et défendu par des comédiens épatants (Joaquin Phoenix en tête), ce sommet de son auteur séduit malgré sa trop longue durée et son symbolisme un peu appuyé. ****
Fort de ses très bons Je ne suis pas là pour être aimé et Mademoiselle Chambon, le cinéaste Stéphane Brizé est de retour avec le déchirant Quelques heures de printemps qui dresse le portrait d'une vieille femme malade et de son fils qui ne sait pas comment communiquer. Un sujet bouleversant qui est élevé par la magnificence de la mise en scène (les plans sont longs et éloquents) et la solidité de l'interprétation. ***1/2
Derrière son côté trop théâtral et ses personnages caricaturaux, August - Osage County de John Wells dresse le portrait terrible d'une famille qui passe son temps à se flageller et à se détruire. On embarque principalement pour la qualité de la distribution, qui parvient à sauver presque tous les petits défauts. ***
Un documentaire qui porte sur la difficulté des hommes à séduire et qui suivent des cours de gourous spéciaux pour les aider? La prémisse est intéressante. Malheureusement le résultat, intitulé Le séducteur: Un animal en voie de disparition? et réalisé par Olivier Adam (non, pas l'excellent auteur français), est didactique et sexiste, ne ressemblant jamais à un objet cinématographique. La vie est trop courte pour ces deux heures vides, vides, vides. *1/2
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