Pour faire patienter en attendant la prochaine cérémonie des Oscars, voici les principales nouveautés cinéma de la semaine. On en profite, car un chef-d'oeuvre vient tout juste de prendre l'affiche.
Celui-ci s'appelle Une séparation, le grand opus d'Asghar Farhadi qui a remporté l'Ours d'or en 2011 et qui remportera vraisemblablement l'Oscar du meilleur film étranger demain. Une merveille à la fois simple et complexe sur les conséquences d'une séparation. Une fresque inoubliable et importante, à voir de toute urgence, qui a notamment été présent au FNC et dans le cadre de Cinémagique.
Premier documentaire de l'actrice et metteure en scène Brigitte Poupart, Over My Dead Body est une plongée dans la maladie du chorégraphe Dave St-Pierre. Un électrochoc intimiste qui ébranle et fait pleurer, captivant au plus haut point.
Le tandem Woody Harrelson et Oren Moverman qui ont offert l'exquis The Messenger en 2009 sont de retour avec Rampart, un drame social fascinant sur la déroute d'un policier. La réalisation parfaitement maîtrisée, les thèmes sombres et la performance du protagoniste font de cette oeuvre un film plus que respectable.
Sans être aussi savoureux et culte que Slapshot, Goon de Michael Dowse est un grand plaisir coupable. Une production politiquement incorrecte, parfois crasse et douteuse, qui est doublée d'une critique de la violence au hockey. Le rire est gras, mais il est si difficile d'y résister.
Christian Bale dans un film du vénérable cinéaste Zhang Yimou? Oui... et ça s'appelle The Flowers of War qui retrace le massacre de Nankin. Mis en scène avec précision, comportant de savants plans séquences et un surplus d'émotions, ce drame manichéen se laisse regarder malgré ses nombreuses imperfections.
Signé du sceau Judd Apatow, Wanderlust de David Wain est une comédie plutôt drôle où un couple décide de quitter la ville pour aller vivre dans une commune. Quelques gags s'étirent et la prise de risques est rare, mais on finit par rire et le tandem Paul Rudd et Jennifer Aniston est plutôt mignon.
La France du début du 20e siècle est encore à l'honneur, cette fois dans Un monstre à Paris de Bibo Bergeron, une animation de qualité très moyenne, coiffée d'une 3D oubliable. Le ton enfantin, la tentative d'humour qui tombe à plat et les chansons kitch de M et de Vanessa Paradis font de ce titre une déception.
S'il est difficile de ne pas avoir un capital de sympathie pour Amanda Seyfried, il faudrait sérieusement se questionner sur ses choix professionnels. Ce n'est pas en jouant dans des suspenses prédigérés comme Gone d'Heitor Dhalia qu'elle se fera des nouveaux admirateurs, bien au contraire.
Les longs métrages de Tyler Perry rencontrent beaucoup de succès. C'est pourtant incompréhensible. Le dernier en liste, Good Deeds, est un mélodrame sirupeux, un téléfilm mal réalisé où un riche homme en crise existentielle aide une pauvre mère monoparentale. De quoi en rire plutôt qu'en pleurer.
Encore pire est Act of Valor de Mike McCoy et Scott Waugh, un film guerrier qui vante l'interventionnisme américain partout dans le monde. Peu importe que la réalisation et l'interprétation soient acceptables, il ne s'agit que d'un film de propagande qui montre que la guerre est belle et admirable. Dangereux.
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