samedi 27 août 2011

Rétrospective Tarkovski, Don't Be Afraid of the Dark, Our Idiot Brother, Les tortues ne meurent pas de vieillesse, La run, Rien à déclarer, Colombiana


Comme le Festival des films du monde se tient encore jusqu'à dimanche et que les sorties traditionnelles de la semaine ne sont pas si terribles que ça, il ne faut pas hésiter à fréquenter le FFM et même faire un détour vers le Cinéma du Parc.

Cela tombe bien, il y a une mini rétrospective d'Andrei Tarkovsky, un des plus grands cinéastes du septième art. Il est possible de revoir ses chef-d'oeuvres Solaris, Andrei Rooublev et Le miroir. Et après ces classiques, on ne doutera plus jamais que le cinéma est un art vivant et important, autant que la littérature et la musique.

Produit par Guillermo del Toro, Don't Be Afraid of the Dark de Troy Nixey comporte tout ce qui a fait sa marque de commerce: une enfant en terreur, un climat malsain, une menace qui plane à l'horizon, une atmosphère qui donne des frissons dans le dos, de superbes décors gothiques et une jolie partition musicale signée Marco Beltrami. De quoi terrifier le petit enfant de 10 ans que chaque spectateur garde à l'intérieur de lui.
Critique

Avec sa distribution d'enfer (qui est menée par Paul Rudd, Elizabeth Banks et Zooey Deschanel) Our Idiot Brother de Jesse Peretz est le récit gentiment prévisible mais irrésistible d'un homme qui vient saboter l'existence de ses trois soeurs. Même si le sourire est parfois plus présent que le rire, le plaisir est néanmoins au rendez-vous.
Critique

Impossible de ne pas être affecté par Les tortues ne meurent pas de vieillesse, un documentaire de Hind Benchekroun et Sami Mermer sur le destin de trois hommes qui ne seront bientôt plus de ce monde. Il est question de faire un pont entre les traditions d'hier et les enfants de demain afin de créer un dialogue nécessaire. Un message qui n'est pas nouveau (à peu près tous les documentaires des cinq dernières années abordent ce sujet) et qui est traité par des témoignages souvent redondants, sans plonger au coeur du sujet. Ce qui est bien dommage.

Réalisé avec des miettes de pains, le film québécois La run de Demian Fuica dresse le portrait d'un jeune homme clean qui doit travailler pour le crime organisé afin de payer la dette de son père. Une belle distribution et un montage bien fignolé n'arrivent pas à élever cette histoire simpliste et répétitive, où les dialogues et la mise en scène survitaminée nuisent plus souvent qu'autrement.
Critique

Il y a des objets comme Rien à déclarer de Dany Boon qui sont difficiles à expliquer. Énorme succès commercial en France, cette histoire ridicule, moralisatrice et appuyée sur une rivalité entre douaniers racistes ne fait pratiquement jamais rire. Pourtant, il y a plein de vedettes qui semblent beaucoup s'amuser. Pourquoi, dans ce cas-là, personne n'a pensé aux spectateurs?
Critique

Il n'y a eu aucune projection de presse de Combiana d'Olivier Megaton et c'est tout à fait normal. Cette nouvelle production de Luc Besson recycle ses thèmes fétiches (la vengeance au féminin) pour en faire un vrai pudding indigeste. De l'interprétation sans attrait aux dialogues grotesques, en passant par le scénario vide de sens et la réalisation sans personnalité, il n'y a absolument rien pour en faire un divertissement digne de sens. Facilement un des pires films de 2011.

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