samedi 20 août 2011

Année bissextille, Senna, Fright Night, Terri, Spy Kids 4, Conan the Barbarian


Une intrigante semaine au niveau des sorties de films en salles avec deux excellents longs métrages à voir absolument.

C'est le cas d'Année bissextile de Michael Rowe qui a remporté la Caméra d'Or à Cannes. Cet opus lent et dérangeant, construit avec de savants plans fixes, suit le quotidien d'une jeune femme qui cherche à se sortir de son marasme en nouant une relation sadomasochiste avec un inconnu. Une oeuvre à la fois politique et personnelle, qui affronte son sujet avec ambiguïté au lieu de le détourner, et qui ne s'oubliera pas de sitôt.
Critique

Même si on n'aime pas la course automobile, il faut absolument jeter un coup d'oeil à Senna d'Asif Kapadia qui retrace le parcours du célèbre pilote brésilien. Le documentaire est entièrement composé d'étonnantes archives et le résultat décoiffe, tenant en haleine grâce à un montage intelligent. Les dernières minutes viendront certainement soutirer de nombreux frissons et même quelques larmes.

Ce sont les deux concepts les plus utilisés des dernières années: le remake et la présence de vampires. Craig Gillespie a réussi à créer une étonnante symbiose dans sa relecture de Fright Night où un adolescent soupçonne son voisin de boire du sang. Sans être génial, l'effort fonctionne grâce à sa grande dérision et le jeu hilarant de Colin Farrell.
Critique

Terri d'Azazel Jacobs est une sorte de Good Will Hunting indépendant sur la relation amicale et conflictuelle entre un adolescent mal dans sa peau et son directeur d'école. Un récit à la fois étonnant et inégal, émouvant mais superficiel, qui est joué par deux bons comédiens (Jacob Wysocki, John C. Reilly).
Critique

Robert Rodriguez ne remportera pas un prix d'originalité pour Spy Kids 4 qui réactualise une populaire série pour une nouvelle génération de spectateurs. Reste que les enfants et les parents risquent de passer un bon moment avec ce long métrage qui mélange savamment humour et action. En plus, le tout est en 4D, permettant au public de «sentir» ce qui arrive. Une technologie pas encore bien utilisée, mais qui est tout de même prometteuse pour l'avenir
Critique

Quoi, une semaine sans mauvais films? Non, bien sûr que non! Il y a le remake de Conan the Barbarian de Marcus Nispel qui prend l'affiche. Autant les bouquins et la «fresque» avec Arnold S. divertissaient beaucoup, autant cette production vide et répétitive sur la vengeance d'un homme se veut lassante, se prenant beaucoup trop au sérieux, n'offrant même pas le minimum de scènes gores et excitantes.
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