Deux bons films et un gros navets québécois prennent l'affiche cette semaine dans un cinéma près de chez vous.
Documentaire qui donne froid dans le dos, The Act of Killing de Joshua Oppenheimer suit quelques personnes qui rejouent des meurtres qu'ils ont commis des dizaines d'années plus tôt... Unique, inoubliable mais pas sans conséquence (pourquoi ne pas davantage confronter leurs sujets?), cet essai techniquement très soigné laisse sans voix. ****
Après son remarqué District 9, Neil Blomkamp est de retour avec Elysium, une superproduction de qualité sous fond d'inégalités sociales alors que des gens de la Terre cherchent à rejoindre un satellite dans le ciel où réside la richesse et la santé. Pas très subtil, le scénario regorge toutefois d'idées brillantes, et la réalisation vigoureuse ainsi que la forte interprétation d'ensemble compensent pour un troisième acte plus laborieux. Vivifiant. ***1/2
Hommage à un pilote du Grand Nord, Les ailes de Johnny May de Marc Fafard est un documentaire didactique sur le sort réservé aux population amérindiennes depuis plusieurs décennies. Oui, on y apprend des choses et le discours n'est pas sans qualité. On sent toutefois que le sensationnalisme n'est jamais très loin (la scène des chiens, par exemple) et les effets en 3D se devaient d'être bien meilleurs. ***
Moins horrible que le laissait présager sa bande-annonce, Planes de Klay Hall demeure toutefois une animation décevante sur un petit avion qui veut rivaliser avec les plus grands. Les leçons de morales sont nombreuse, la gloire aux États-Unis est de presque tous les plans et seuls les jeunes enfants y trouveront satisfaction. Et encore, ce n'est pas le premier Cars. **1/2
Spectacle humoristique rarement drôle et pertinent, Kevin Hart: Let Me Explain est une pub déguisée pour son auteur, qui le montre à guichet fermé un peu partout sur la planète. La mise en scène est bancale et si Hart a beaucoup d'énergie, il s'avère ici en très petite forme. *1/2
Ouf! Hot Dog de Marc-André Lavoie ne pouvait pas être bon. Mais pouvait-il être aussi pire? Cette comédie ratée qui ne fait jamais sourire atteint le fond du baril avec ses situations stupides, sa réalisation qui frôle l'amateurisme et le cabotinage peu inspiré de ses comédiens. Et dire qu'il y a plusieurs auteurs comiques au Québec (Forcier, Morin, Lafleur, Trogi, etc.) qui ont de la difficulté à faire financer leurs films alors que celui-ci rentre comme une lettre à la poste...*
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