Renouer avec les premiers films de Woody Allen, c'est constater à quel point le cinéaste américain était fasciné par le cinéma muet. Malgré sa structure lâche, Bananas (1971) s'avère souvent d'une drôlerie inouïe tant les gags osent en allant loin. Tout n'est peut-être d'égale mesure, mais il y a des moments cultes qui n'ont pas pris une ride. ***1/2
mardi 13 mai 2025
lundi 12 mai 2025
Film du jour: Drift
Depuis qu'il a mis la main en 2013 sur la Caméra d'Or pour son superbe film Ilo Ilo, le cinéaste Anthony Chen mène une jolie carrière, ayant accouchée d'oeuvres puissantes (The Breaking Ice, Wet Season). Pour son premier long métrage en langue anglaise, Drift (2023), il s'intéresse au parcours d'une réfugiée en Grèce. Superbement filmé et interprété avec sobriété, l'effort ne manque pas d'intérêt. Dommage que le scénario - le premier que ne signe pas Chen - ne soit pas plus subtil, dévoilant à l'aide de retours dans le passé ce qui n'aurait pu qu'être évoqué. L'émotion n'en aurait été que plus grande. ***
dimanche 11 mai 2025
Film du jour: Paradis: Amour
Paradis: Amour est probablement le film le plus clivant d'Ulrich Seidl, le maître autrichien des malaises. D'un côté, il dénonce les relations de pouvoirs fondées sur l'argent entre les pays riches et les nations africaines en utilisant le désir et le sexe à travers une touriste attachante qui cherche naïvement l'amour. De l'autre, il offre un regard complaisant et parfois abject sur ses personnages, recourant à des scènes chocs qu'il étire afin de rendre inconfortable les spectateurs. Dans tous les cas, c'est mission accomplie pour cette oeuvre dérangeante, qui sera impossible à oublier. ***1/2
samedi 10 mai 2025
Clown in a Cornfield (critique)
Slasher méta qui s'inscrit parfaitement dans l'ère Trump, Clown in a Cornfield d'Eli Craig amuse et surprend malgré son manque d'originalité. Ma critique est à lire sur Cinoche. ***
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Film du jour: Fanny
Cela ne s'améliore pas pour Yan England qui après les débâcles de 1:54 et Sam, demeure dans le film pour adolescents avec Fanny. Cette adaptation du roman de Stéphanie Lapointe aurait pu être un honnête long métrage d'aventure dans la lignée des Goonies. Sauf que le scénario sans queue ni tête, plombée par des dialogues insipides, et la mise en scène sans personnalité, qui vient constamment souligner l'émotion avec de la musique au piano avant de se prendre pour Terrence Malick lors d'une finale indigeste, insulte l'intelligence du spectateur. La talentueuse Milya Corbeil Gauvreau domine une distribution de qualité qui aurait mérité à être moins stéréotypée. En salle. **
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vendredi 9 mai 2025
Film du jour: Les feux sauvages
Filmé sur une période de plus de 20 ans, Les feux sauvages est un projet hors norme de la part du cinéaste Jia Zhang-ke. En plus de suivre l'évolution de la Chine, cette oeuvre magistrale plonge dans le processus de création et de mémoires des images: le réalisateur utilisant parfois des plans de ses précédents films. Non seulement la grande Histoire rencontre la petite, mais ce pensum se veut également une histoire d'amour inoubliable dans la façon de filmer la magnifique actrice - et muse du metteur en scène - Zhao Tao qui vieillie à l'écran. En résulte une fresque mélancolique sur la quête du bonheur et la fuite du moment présent. En salle dès demain. ****
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Zhang Ke
jeudi 8 mai 2025
Film du jour: À la lumière du soir
À 97 ans, Fernand Dansereau continue à s'interroger sur la vie, la mort, la vieillesse et la spiritualité avec À la lumière du soir. Si ces réflexions étaient déjà tangibles sur ses précédents documentaires et que la forme ne casse rien (hormis ces échappées à la peinture), la réunion des têtes parlantes demeure intéressante et le ton toujours rassembleur. En salle dès vendredi. ***
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