Film du jour: Companion

Parmi les belles surprises de 2025 se trouve Companion de Drew Hancock, qui mélange drame de couple (une femme tente de se déprendre de l'emprise de son conjoint), suspense, action, comédie noire et bien plus encore. Les rebondissements sont nombreux dans cette création à la réalisation bien huilée et à l'interprétation toujours appropriée. ***1/2

Caught Stealing (critique)

Cela ne s'arrange pas pour Darren Aronofsky qui se prend pour Guy Ritchie, Martin Scorsese et les frères Coen sur son nouveau film. Caught Stealing est peut-être plus léger et divertissant que ses précédentes créations, mais il s'avère également plus futile et vide. Ma critique est à lire sur Cinoche. **1/2

Film du jour: Les sanguinaires

Dès son premier long métrage, Les sanguinaires (1998), on retrouvait la matière qui allait inspirer toute l'oeuvre de Laurent Cantet: les dynamiques de groupes, l'art de la parole et la difficulté de se soumettre à l'ordre établi. Ce projet sur le thème de l'an 2000 demeure peut-être embryonnaire (autant au niveau des idées que de la mise en scène et de la direction d'acteurs), il offre de très beaux flashs et matière à réflexion. ***

The Roses (critique)

Remake de The War of the Roses, The Roses de Jay Roach se veut moins mordant mais plus humain dans sa façon de montrer la séparation d'un couple. Si Olivia Colman et Benedict Cumberbatch se donnent sans compter, le rire se fait rare lorsqu'il ne se fait pas handicaper par des gags de mauvais goût. Ma critique complète est à lire sur Cinoche. **1/2

Film du jour: L'avenir

L'avenir d'Emmanuel Schwartz n'est pas tant un film qu'un prétexte pour prendre le pouls de la relève de comédiens mais surtout de comédiennes québécoises qui cognent à la porte. Si le talent est là, le long métrage bancal déçoit dans sa façon de traiter d'enjeux importants. En salle. **

Film du jour: Mexico 86

La guerre civile au Guatemala hante comme un fantôme assassin Mexico 86 de César Diaz, obligeant une activiste à reconsidérer ses actions afin de protéger son fils. Ce récit politique et intimiste mise tout sur le hors champs, conférant un autre grand rôle à Bérénice Bejo. L'ensemble ne marque peut-être pas les esprits comme le précédent film du cinéaste (l'immense Nuestras madres), mais il demeure de qualité supérieure. ***1/2

Film du jour: The War of the Roses

En attendant de découvrir son remake The Roses, pourquoi ne pas se replonger dans The War of the Roses (1989), la comédie désopilante de Danny DeVito où un mari et sa femme se disputent autour de leur maison? Le ton féroce n'épargne rien ni personnage, l'humour est plongé dans le vitriol et le tandem formé de Michael Douglas et Kathleen Turner fonctionne à plein régime malgré les stéréotypes en place. ***1/2

Film du jour: Burning

Présenté à la dernière édition de Fantasia, Burning de Radik Eshimov mélange suspense, horreur, fantastique et drame social dans un récit à la Rashomon. Si l'effort soigné à l'interprétation chargée révèle au final peut de surprises, il en dit long dans la façon dont les hommes traitent les femmes. ***

Film du jour: On ira

Entre road-movie familial et réflexion sur le droit de mourir dans la dignité, On ira d'Enya Baroux suit un chemin bien balisé, à la fois sur le plan narratif (le récit demeure très prévisible) et artistique (la mise en scène potable manque de personnalité). Ce qui fait tout l'intérêt du film est la composition des personnages et, surtout, le duo attachant formé d'Hélène Vincent et de Pierre Lottin. ***

Film du jour: Ne Zha 2

Animation la plus populaire de tous les temps (avec plus de 2,2 milliards de dollars), Ne Zha 2 de Jiaozi mélange mythologie chinoise et superproductions hollywoodiennes. Beaucoup plus satisfaisant que son prédécesseur, l'ensemble jongle entre l'action spectaculaire et un humour puéril, un peu comme si Stephen Chow s'amusait à reprendre Tigre & Dragon. Malgré sa trop longue duré et son côté excessif, le long métrage en met plein la vue et les oreilles. ***1/2

Film du jour: Phénix

Quotidien douloureux d'une famille de militaire, relation père/fils, fragilité de la masculinité, récit sportif: Jonathan Beaulieu-Cyr (Mad Dog Labine) ratisse large avec son premier film en solo. Si Phénix manque de rythme et s'égare à mi-chemin, il est animé d'une mise en scène sensible aux images soignées et d'une interprétation puissante de Maxime Genois dans le rôle de la fragile figure paternelle. En salle. ***

Film du jour: Maya, donne-moi un titre

Michel Gondry est un réalisateurs imprévisible. Dans son nouveau film Maya, donne-moi un titre, il pond des courts métrages animés pour sa jeune fille! La structure ludique interroge le processus de création et de rêves propre au cinéma, tout en permettant à un père de se rapprocher de sa progéniture. L'ensemble pourrait paraître répétitif, mais il ne manque ni d'humour ni de magie. En salle. ***1/2

Film du jour: Aimons-nous vivants

Adepte de duos mal assortis, Jean-Pierre Améris propose avec Aimons-nous vivants la rencontre entre une femme qui doit retourner en prison après le mariage de sa fille et un chanteur populaire qui a décidé d'en finir. Les drames sous-jacents sont rapidement évacués au profit d'une comédie plaquée et superficielle. Face à une Valérie Lemercier qui en fait des tonnes, Gérard Darmon séduit l'espace de quelques chansons. **

Film du jour: The Bad Guys 2

Aussi satisfaisant que son prédécesseur, The Bad Guys 2 de Pierre Perifel mélange à nouveau personnages attachants, animation de qualité supérieure et humour pour tous les âges. Si l'intrigue révèle au final peu de surprises, les scènes d'action séduisent par leur côté cartoon, renvoyant tout droit au Château dans le ciel de Miyazaki. En salle. ***

Film du jour: Fligh Risk

Mel Gibson est tombé bien bas avec Flight Risk, une série B anonyme et abrutissante où Mark Wahlberg cabotine à outrance en méchant pilote. A l'image de l'horrible introduction dotée d'effets spéciaux dégueulasses, le récit alterne blablas ineptes et scènes d'action mal filmées, jusqu'à une conclusion qui ne surprendra personne. Seul point fort: l'ensemble est tellement médiocre qu'il finit régulièrement par faire hurler de rire. *1/2

Film du jour: Americana

Si les frères Coen avaient réalisé Eddington, cela ressemblerait sans doute à Americana de Tony Tost, un suspense mâtiné d'humour noir et de violence qui se savoure à la fois comme un divertissement de haut niveau et une réflexion sur les maux étasuniens. La construction elliptique et les performances savoureuses des comédiens procurent un plaisir certain à l'ensemble. En salle. ***1/2

Film du jour: Highest 2 Lowest

Après avoir saboté le remake de Oldboy, Spike Lee s'attaque à un nouveau chef-d'oeuvre: Entre le ciel et l'enfer d'Akira Kurosawa. Divertissant et défendu avec verve par Denzel Washington qui s'offre un mémorable duo rap avec ASAP Rocky, Highest 2 Lowest n'en demeure pas moins discutable à bien des niveaux. Cette invraisemblable satire sur l'argent est d'une lourdeur abyssale, à l'image des dialogues peu subtils et du discours conservateur de son auteur, tandis que la mise en scène multiplie les plans en trop et enterre trop souvent le tout sous de la musique. À découvrir au cinéma et sur Apple TV+ dès le 5 septembre. ***

Film du jour: East of Wall

Fiction s'inspirant du parcours de ses personnages, East of Wall de Kate Beecroft suit le destin d'une dresseuse de chevaux en manque d'argent. Photographie majestueuse, héroïne indomptable, émotion palpable dans la dernière ligne droite: il y a de quoi être emballé par ce projet. Rare ombre au tableau pour cette copie inférieure de The Rider de Chloé Zao: une dramaturgie molle qui peine à captiver. En salle. ***1/2

Film du jour: Le mélange des genres

Premier film de Michel Leclerc à prendre l'affiche au Québec depuis son excellent Le nom des gens, Le mélange de genre troque la lutte politique pour celle du sexe à l'époque #metoo. Dommage que ce nouveau long métrage, rigolo à ses heures, croule sous un scénario maladroit et des situations qui dépassent l'entendement en 2025. Reste la performance amusante de Benjamin Lavernhe et la musique savoureuse de Vincent Delerm. **1/2

Nobody 2 (critique)

Autant le premier Nobody était une comédie d'action disjonctée et divertissante, autant sa suite inutile et sans intérêt étire la sauce. C'est pratiquement un copié-collé de l'original, sans le charme et l'effet de surprise. Ma critique est à lire sur Cinoche. **

Film du jour: À bicyclette!

Deux amis décident de parcourir La Rochelle à Istanbul en vélo dans À bicyclette! de Mathias Mlekuz. Ce film éminemment personnel incarné par deux excellents comédiens doit beaucoup à son équilibre entre comédie et mélancolie tant la mort plane sans cesse à l'écran. Si quelques dialogues moralisateurs empêchent l'ensemble de marquer les esprits, l'émotion demeure palpable et, généralement, authentique. En salle. ***1/2

Film du jour: L'appartement

Redécouvrir L'appartement (1996) de Gilles Mimouni, c'est être happé par une mise en scène calculée au millimètre près, qui inclus ellipses, retours dans le passé et jeux de miroirs. Car si ce thriller sentimental fortement inspiré par Vertigo fait dans l’esbroufe, il ne manque surtout pas d'élégance, étant porté par une riche distribution (Vincent Cassel en tête) qui donne vie à des personnages sommairement esquissés. ***1/2

Film du jour: Sun Don't Shine

Ce qui débute avec une dispute de couple se complexifie royalement au sein de Sun Don't Shine (2012) d'Amy Seimetz. Le film tour à tour énigmatique, poétique et cauchemardesque échappe aux qualificatifs, se voulant très physique (à l'effigie de She Dies Tomorrow de la réalisatrice) tout en permettant à ses comédiens de briller. L'incroyable Kate Lyn Sheil porte sans mal le projet sur ses épaules. ***1/2

Film du jour: Animal

Mêlant récit d'apprentissage et drame horrifique, Animale d'Emma Benestan met en scène une héroïne fascinante (superbe Oulaya Amamra) qui se transforme littéralement à l'écran. Son évolution happe constamment, autant physiquement que psychologiquement. Si les surprises qui ponctuent le récit se devinent à l'avance, la métaphore demeure puissante, à l'image des paysages qui défilent à l'écran. Disponible en vidéo sur demande via Film Movement. ***1/2

Film du jour: The Girls Are Alright

À l'image du cinéma de Jonas Trueba (qui agit ici en tant que producteur), The Girls Are Alright d'Itsano Arana éclaire les relations humaines à travers les mots et la nature. Le récit ludique permet à cinq actrices d'offrir de fines performances en parlant tour à tour d'amitié, d'art et de la mort. Les fans de Jacques Rivette seront comblés. À voir sur Film Movement+. ***1/2

Film du jour: Amour apocalypse

Romance, solitude, éco-anxiété, maladie mentale: Anne Émond ose et bouleverse les genres avec Amour apocalypse, signant son meilleur film depuis Nuit #1. L'ensemble éparpillé va peut-être dans toutes les directions et il n'est pas exempt de facilité, mais le récit est agrémenté d'une mise en scène vivante et d'un duo d'acteurs attachants. ***

Weapons (critique)

Après Barbarian, Zach Cregger est de retour avec Weapons, un nouveau long métrage d'horreur tordu. Plus ambitieux, ce nouveau projet prend la forme d'un puissant film choral qui interroge les peurs individuelles et collectives. Ma critique est à lire sur Cinoche. ****

Film du jour: Chronique d'une crise

Documentaire cruellement d'actualité, Chronique d'une crise de Simon Larochelle relate le combat quotidien d'un couple de trentenaires montréalais qui tente de trouver un logement. Filmé modestement, le long métrage prend le pouls du réel en s'attardant aux émotions humaines. L'ensemble n'est pas exempt de répétitions et de bons sentiments (notamment sur le futur enfant à venir), mais il force la réflexion en obligeant le spectateur à se mettre à la place de ses sympathiques sujets. En salle. ***

Film du jour: Challenger

Si Rocky avait été une comédie, cela aurait sûrement ressemblé à Challenger de Varante Soudjian. Noyé par les clichés, les morales et les bonnes intentions, le film tient difficilement la route dans la durée tant il n'a rien à dire et, surtout, à montrer. Quelques gags font toutefois mouches et l'interprétation d'ensemble s'avère sympathique. **

Film du jour: Blue Bayou

Impossible de demeurer de marbre devant Blue Bayou (2021), la bouleversante histoire d'un père d'origine coréenne qui risque d'être déporté. Justin Chon se montre aussi à l'aide devant que derrière la caméra et si les effets mélodramatiques ne sont pas épargnés, c'est pour mieux éclairer une réalité trop souvent passée sous silence. ***1/2

Film du jour: The Naked Gun (1988)

Oubliez le remake qui vient de prendre l'affiche. Il n'y a rien pour battre le Naked Gun original réalisé en 1988 par David Zucker. Les gags cultes se succèdent au tournant, Leslie Nielsen trône au sommet de son art et le film complètement cinglé ose sans cesse la transgression. Tout le contraire de ses trois suites poussives, répétitives et inégales. ****

Film du jour: Sorry, Baby

C'est un impressionnant premier long métrage de fiction que propose Eva Victor avec Sorry, Baby. Avec son sujet qui résonne à l'ère du #MeToo, sa structure elliptique et l'interprétation subtile de l'actrice-réalisatrice, le film qui ne manque pas d'humour et d'émotions permet la reconstruction d'une femme encore hantée par son passé. Impossible de ne pas verser une larme lors de la bouleversante dernière scène. ****

Together (critique)

Les amateurs d'horreur corporelle façon The Substance se régaleront de Together de Michael Shanks, un récit hilarant et angoissant sur le couple. Ma critique est à lire sur Cinoche. ***1/2 

Film du jour: The Sparrow in the Chimney

Après son très réussi La jeune fille et l'araignée, Ramon Zürcher est de retour avec The Sparrow in the Chimney, un autre drame qui explore les relations tendues entre les individus. Débutant de façon classique comme un mélo familial à la Bergman, le film devient de plus en plus onirique, jusqu'à éclater au visage du spectateur. Malgré un symbolisme éprouvé et une trame sonore trop présente, le long métrage séduit par sa mise en scène précise et le jeu puissants de ses interprètes. Disponible sur quelques écrans via Film Movement. ***1/2

The Naked Gun (critique)

Refaire The Naked Gun pourrait tenir du sacrilège. Le film réalisé par Akiva Schaffer n'est pourtant pas mauvais. Inégal, inutile, pas aussi drôle qu'escompté, mais il comporte tout de même quelques moments hilarants. Et Liam Neeson surprend positivement dans le rôle principal. Ma critique est à lire sur Cinoche. **1/2

Film du jour: Rude to Love

Yukihiro Morigaki propose un joli portrait de femme avec Rude to Love, enfermant son héroïne dans un rôle de femme au foyer dont elle n'aura pas le choix de se détacher. Même si l'ensemble minimaliste réserve peu de surprise, la mise en scène soignée et la composition magistrale de Noriko Eguchi rachètent allègrement l'intérêt qui finit par s'amenuiser au fil du récit. À découvrir sur Film Movement+. ***

Film du jour: La pampa

Difficile de révolutionner le récit d'apprentissage. Antoine Chevrollier y arrive pourtant avec son premier long métrage La pampa en jouant constamment avec les clichés. Le film qui débute timidement sur l'amitié entre deux adolescents se transforme en création puissante sur la masculinité. La mise en scène sait soutirer le maximum de ses conventions et l'interprétation s'avère supérieure à la moyenne. En salle. ****