vendredi 30 septembre 2016

Sorties au cinéma : Waseskun, Écartée, Un homme de danse, Gun Runners, Un petit boulot, Queen of Katwe, Masterminds, Imperium

Bien qu'on ait manqué les dernières missives de Tim Burton et de Peter Berg, il y a de très intéressants petits films qui prennent l'affiche cette semaine dans une salle de cinéma près de chez vous.

Renversant documentaire sur des délinquants qui fréquentent un centre de guérison, Waseskun de Steve Patry ne tarde pas à émouvoir par son approche intime et sa grande résilience. ***1/2

Hilarant docu-fiction sur un couple qui se fait envahir par une cinéaste qui se plaît à tout filmer, Écartée de Lawrence Côté-Collins s'avère une satire sociale intrigante et nécessaire.  ***1/2

Un homme de danse de Marie Brodeur est un docu conventionnel mais pas dénué d'intérêt sur Vincent Warren, ce danseur qui a marqué son art. On obtient au passage un portrait éclairant du Québec des 50 dernières années. ***

Autre documentaire de qualité, Gun Runners d'Anjali Nayar s'intéresse au destin de deux hommes qui sont parvenus à s'affranchir des horreurs de la guerre. Un effort inspirant, quoique la trame sonore finit par assommer. ***

Dernier long métrage du regretté Pascal Chaumeil (L'arnacoeur), Un petit boulot est une comédie noire, sociale et grinçante. La charge aurait cependant pu aller beaucoup plus loin et les interprètes compétents  (Romain Duris, Michel Blanc) transcendent une mise en scène sans attrait. **1/2

Énième biopic chaleureux sur David qui renverse Goliath, Queen of Katwe de Mira Nair ne recèle aucune surprise et son script laborieux fait en sorte que les personnages prêchent à chaque fois qu'ils ouvrent la bouche. **

Une distribution de choix (Galifianakis, O.Wilson, Wiig) n'élèvent pas nécessairement une comédie du marasme lorsque le scénario est déjà affligeant. C'est ce qui arrive sur Masterminds de Jared Hess où il n'y a que Jason Sudeikis qui arrive à faire rire. **

Disponible en vidéo sur demande, Imperium de Daniel Ragusis est une production un brin tendancieuse sur un Daniel Radcliffe pas toujours convaincant qui est chargé d'infiltrer une bande de nazis. Le sujet important ne fait jamais oublier que le tout aurait été plus pertinent il y a 20, 30 ou 40 ans. **1/2

Film du jour: The Age of Shadows

Sélection de la Corée du Sud à la prochaine cérémonie des Oscars, The Age of Shadows a pris l'affiche au Québec en catimini sans la moindre projection de presse. Une incompréhension de la part du distributeur Warner, parce que le long métrage est digne d'un intérêt constant. Réalisé par le grand Kim Jee-woon (A Tale of Two Sisters, I Saw the Devil), il s'agit d'une passionnante histoire d'infiltrations et de désir d'indépendance de la Corée face au Japon. Mis en scène avec virtuosité, bénéficiant de séquences d'action très réussies et de brillants interprètes, le récit séduit malgré un scénario tortueux. À mi-chemin entre Infernal Affairs et Inglourious Basterds. ***1/2

jeudi 29 septembre 2016

Film du jour: Cosmos

Ultime film d'Andrzej Zulawski qui est tiré d'un roman jugé inadaptable, Cosmos est un délire foisonnant, comme si Rohmer avait mangé des champignons empoisonnés. À la fois fascinant et irritant, ce foutoir romanesque où des âmes cherchent à s'extirper de leur condition va dans tous les sens. C'est excessif, hystérique, poétique, lassant et hors norme. 100% Zulawski, quoi! Présenté au MBAM. ***

mercredi 28 septembre 2016

Film du jour: Sparrows

L'événement Focus sur le cinéma nordique qui se déroule au Cinéma du Parc se termine ce soir avec Sparrows, le second film du réalisateur islandais Runar Runarsson (Volcano). Il s'agit d'un récit d'apprentissage sensible et doux-amer, gorgé de paysages à couper le souffle. Le rythme lent permet de mieux saisir cet état d'esprit et la finale bouleversante sera impossible à oublier. ***1/2

mardi 27 septembre 2016

Nouveautés DVD et Blu-ray: Les derniers hommes elephants, The Neon Demon, Central Intelligence, Edge of Winter, Warcraft, The Shallows, Mike and Dave Need Wedding Dates

Devant la fadeur des nouveautés en DVD et en Blu-ray qui comprennent l'inégal Central Intelligence (**1/2), le pas totalement satisfaisant Edge of Winter (**1/2), l'ennuyant Warcraft (**), l'horrible The Shallows (*1/2) et l'insignifiant Mike and Dave Need Weddings Dates (*1/2), on portera notre attention sur deux films qui méritent réellement notre intérêt.

Les derniers hommes éléphants est l'hypnotisant documentaire de Daniel Ferguson et Arnaud Bouquet qui porte sur une tribu qui cherche à protéger les pachydermes et leurs forêts. Touchant, mystique et extrêmement cinématographique, cet ovni exerce un fort pouvoir de fascination. ***1/2

Plus divertissant et fétichiste est The Neon Demon de Nicolas Winding Refn qui se laisse aller à tous les excès possibles au niveau de l'utilisation du symbolisme, des couleurs, des formes et des mélodies. Cela donne une création jouissive, maniérée et pas pour tous les appétits, mais très stimulante. ***1/2

Film du jour: Blow-Up

On ne se lasse pas de revoir encore et encore Blow-Up, le chef d'oeuvre d'Antonioni. Il y a sans cesse quelque chose qui nous échappe dans sa construction parfaite et le climat d'étrangeté est en phase totale avec l'époque où se déroule l'action. Il n'y a rien de plus fascinant que de se perdre dans ces images et la Cinémathèque québécois permettra demain soir de revivre l'expérience sur grand écran. Un must absolu. *****

lundi 26 septembre 2016

Film du jour: Kamikaze'89

Ultime film de Rainer Werner Fassbinder acteur, Kamikaze'89 de Wolf Gremm est un délire de science-fiction complètement absurde et tordu sous fond de société totalitaire et d'une enquête sans lendemain. Le climat kitsch et envoûtant trouve son souffle dans les mélodies de Tangerine Dream et Fassbinder livre une performance du tonnerre même s'il n'y a rien à comprendre au scénario qui plaira aux amateurs de Godard, Gilliam et Mann. Culte! ***1/2

dimanche 25 septembre 2016

Les films préférés de... Léa Seydoux

Révélée dans La belle personne en 2008, la carrière de Léa Seydoux a littéralement explosée, autant au cinéma francophone (La vie d'Adèle, Journal d'une femme de chambre, Grand Central, Les adieux à la reine, La belle et la bête) qu'international (The Lobster, Spectre, Mission: Impossible - Ghost Protocol, The Grand Budapest Hotel, Midnight in Paris). Je l'ai rencontré pour la sortie de Juste la fin du monde (entrevue) pour lui demander quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

"Mes films préférés sont des films qui dévoilent ce qui ne s’exprime pas avec des mots. Les choses qui me touchent vraiment dans les films ce sont des non-dits. Ce qu’on ne peut pas dire avec des mots mais qu’on peut dire avec des films. Ça peut être par exemple comme chez Nicolas Ray. Ou des films un peu plus féerique comme La belle et la bête de Jean Cocteau que j’adore. C’est un film extraordinaire, c’est magique! J’aime les films poétiques. Mais ils peuvent prendre des formes différentes. Des films de Miyazaki par exemple que j’adore. Ce sont des dessins animés et pourtant ils sont tellement vrais. Les adultes et les enfants aiment. C’est génial!"

Film du jour: Père et fils

Alexandre Sokourov n'est pas le plus grand cinéaste russe pour rien. Son imaginaire fige le temps et invite au rêve. Son style reconnaissable entre tous sature les images qui envoûtent allègrement. Dans Père et fils, il présente un duo fusionnel qui n'aura aucun autre choix de se séparer. La méditation, lente et progressive, est peuplée d'ellipses fascinantes où le spectateur ne peut que se perdre pour mieux se retrouver par la suite. Un opus majestueux à décortiquer avec soin. ****

samedi 24 septembre 2016

L’arme secrète des Magnificent Seven

Remake d'un western fort divertissant de 1960, Magnificent Seven offre la chance à Denzel Washington, Chris Pratt et Ethan Hawke de monter à chevaux pour combattre les méchants. Afin de mieux apprécier ce long métrage, voici quelques éléments à surveiller de près. 

Film du jour: The Pleasure is Mine

Pour son premier long métrage de fiction The Pleasure is Mine, Elisa Miller (qui a remporté la Palme d'or du meilleur court métrage pour Ver Llover en 2007) s'intéresse aux beautés et aux revers d'une union naissante entre un homme et une femme. Derrière un symbolisme éprouvé et un manque parfois léthargique de rythme, il y a un regard aiguisé, une mise en scène fine et de bouleversants interprètes. Cela donne une oeuvre imparfaite mais très intrigante, peuplée de moments forts. Au MBAM. ***

vendredi 23 septembre 2016

Sorties au cinéma : Storks, The Magnificent Seven, The Dressmaker, Adopte un veuf, Être et devenir, Moments of Clarity

Il n'y a pas seulement Juste la fin du monde (***1/2, ma critique) de Xavier Dolan qui prend l'affiche cette semaine au cinéma. Plusieurs autres titres apparaissent également sur le radar québécois.

Joyeuse animation de Nicholas Stoller et Doug Sweetland, Storks fera rire petits et grands malgré des morales extrêmement douteuses sur la nécessité d'avoir toujours plus d'enfants. Parce que le reste est rigolo et mignon tout plein. ***

Remake musclé mais inutile d'un western des années 60, The Magnificent Seven d'Antoine Fuqua a beau être techniquement au point et compter sur une distribution choc, il ne réserve aucune surprise, aucun moment qui sort réellement du lot. **1/2

Entre western de vengeance, comédie noire, satire, mélo et romance exacerbée, le stylisé The Dressmaker de Jocelyn Moorhoue refuse de choisir, se perdant allègrement et ennuyant plus souvent qu'autrement. Kate Winslet, brillante, méritait décidément mieux. **1/2

Dans la lignée de L'étudiante et Monsieur Henri, Adopte un veuf de François Desagnant est une autre farce quelconque sur la nécessité de briser la solitude. Rien ne vole haut et c'est toujours dommage de voir de bons interprètes saboter leur talent. **

Au sein du "documentaire" Être et devenir de Clara Bella, envoyer ses enfants à l'école est mal alors que faire l'école à la maison est mieux. Il n'y aucune nuance, aucune autre discussion à avoir et c'est bien dommage. Qui n'est pas Captain Fantastic qui veut. *1/2

Disponible sur vidéo sur demande, Moments of Clarity de Stev Elam s'avère une farce insignifiante sur la différence et le monde qui nous entoure. La réalisation rivalise de médiocrité avec le script et les comédiens sont laissés à eux-mêmes. *1/2

Film du jour: The Magnificent Seven (1960)

Largement supérieur à son remake, la version de 1960 de John Sturges de The Magnificent Seven demeure un divertissement haut de gamme. Même si le film est très blanc et parfois raciste, l'action y est formidable et il y a un réel développement des personnages. Il est plutôt difficile de s'y ennuyer et sans parler d'un grand western, il s'agit indéniablement d'un très bon long métrage. ***1/2

jeudi 22 septembre 2016

Film du jour: The Nutty Professor (1963)

Nettement plus satisfaisant que son remake avec Eddie Murphy, The Nutty Professor est l'endroit par excellence pour s'initier à la fougue et la grâce comique de Jerry Lewis, qui en fait des tonnes dans la peau de ce pauvre professeur de chimie et de son alter ego diabolique Buddy Love. Très drôle malgré des calembours qui tombent à plat, le récit volontairement appuyé et moralisateur révèle quelques surprises toniques et même un discours d'une mélancolie inattendue. ***1/2

mercredi 21 septembre 2016

Entrevues Juste la fin du monde

Pour accompagner la sortie de Juste la fin du monde, j'ai rencontré son réalisateur Xavier Dolan et quelques-uns de ses interprètes, dont Léa Seydoux et Nathalie Baye. Mon article se trouve dans les pages du Journal Métro.
Comme lecture complémentaire, voici mon entrevue avec le cinéaste québécois lors de son retour de Cannes où il a remporté le prestigieux Grand Prix. Mon texte est disponible ici.

Film du jour: Juste la fin du monde

Le choc de Mommy n'a peut-être pas lieu devant Juste la fin du monde de Xavier Dolan, qui s'est mérité le prestigieux Grand Prix au dernier Festival de Cannes malgré une critique très contrastée. Il s'agit pourtant d'une oeuvre plus mature, plus sombre également, sur la quête de sens et de temps d'une famille en train d'imploser. L'émotion à fleur de peau est au service d'une langue riche qui distille une abondance d'engueulades et de silences révélateurs. On en ressort soufflé, épuisé, ébahi par ces excellents interprètes et cette fine mise en scène qui fait encore dans l’esbroufe mais moins que d'habitude. ***1/2

mardi 20 septembre 2016

Sorties DVD et Blu-ray : La loi du marché, Free State of Jones, The Man Who Knew Infinity, Transfixed, Teenage Mutant Ninja Turtles: Out of the Shadows, The Girlfriend Experience, Ash vs Evil Dead: Season 1, Thomas & Friends: The Great Race

En compagnie de Neighbors 2 que l'on a parlé sur ce blogue dans les derniers jours, une seule nouveauté en DVD et Blu-ray mérite qu'on s'y attarde cette semaine.

Il s'agit de La loi du marché de Stéphane Brizé, cette immense fresque sociale avec un Vincent Lindon à tomber par terre. Voilà un titre qui se retrouvera assurément dans notre top 10 de fin d'année. ****

Sorte de sous 12 Years a Slave, Free State of Jones de Gary Ross traite d'un héros oublié incarné avec fougue par Matthew McConaughey. Dommage que le reste du récit ne soit pas à sa hauteur. **1/2

Téléfilm bon marché où brille Jeremy Irons, The Man Who Knew Infinity de Matthew Brown s'évade trop vers le romanesque au lieu de demeurer concentré sur son fascinant sujet principal. **

Documentaire qui traite avec sensationnaliste d'un sujet sensible, Transfixed d'Alon Kol évoque la pitié et le dégoût. Du cinéma d'exploitation et de manipulation qui lève le coeur. *1/2

Moins catastrophique que son prédécesseur, Teenage Mutant Ninja Turtles: Out of the Shadows de Dave Green n'en demeure pas moins une production insignifiante et abrutissante. *1/2

Pour oublier ces nombreux longs métrages douteux, on voudra se jeter corps et âme devant la très bonne première saison de The Girlfriend Experience qui est inspiré du "laboratoire" de Steven Soderbergh. Plus jouissif et premier degré, Ash vs Evil Dead: Season 1 réserve également pas mal de surprises même s'il n'y a rien qui vaut les anciens cauchemars de Sam Raimi. Quant à eux, les petits raffoleront de Thomas & Friends: The Great Race.

Film du jour: Blood Simple

C'est à partir d'aujourd'hui qu'est disponible en Criterion Blood Simple, le formidable premier long métrage des Frères Coen. On s'amuse follement devant ce pastiche des films noirs et on identifie déjà la plupart des thèmes qui allaient marquer le cinéma des frangins. Même si on connaît le récit par coeur, on s'y plaît à chaque fois à découvrir de nouvelle trouvailles. ****

lundi 19 septembre 2016

Autour de Blair Witch

Blair Witch a pris l'affiche vendredi dernier au cinéma et même si le film n'est pas aussi essentiel que son prédécesseur Blair Witch Project, il y a plusieurs éléments intéressants à y découvrir. Pour savoir ce qu'il faut garder en tête en regardant ce nouveau long métrage afin de mieux l'apprécier, je vous invite à lire mon texte sur le site de Cineplex.

Film du jour: Beauty and the Beast (1991)

Disponible à partir de demain dans une édition 25e anniversaire remplie de suppléments, Beauty and the Beast de Gary Trousdale et Kirk Wise demeure l'animation qui a remis Disney sur la route de la qualité. Malgré le passage du temps et quelques aspects plus moralisateurs, la magie opère à nouveau. Le grand soin apporté aux images et aux mélodies rivalisent avec la puissance de l'histoire et le côté enchanteur des personnages. Il s'est évidemment fait mieux dans le genre (Cocteau!), ce qui n'est pas une raison de bouder son plaisir. ****

dimanche 18 septembre 2016

Les films préférés de... Guillaume Lemay-Thivierge

Révélé à l'âge de huit ans dans Le matou et confirmé grâce à La florida, Guillaume Lemay-Thivierge a beaucoup joué à la télévision avant de revenir en force au cinéma dans Nitro et Les 3 p'tits cochons. On a d'ailleurs pu le voir ces dernières années au sein de La ligne brisée, Les pieds dans le vide, Filière 13, Le poil de la bête et Frisson des collines. Lors de la tournée de promotion de Nitro Rush (mon article se trouve ici), je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

« Ce sont des films comme La vie est belle avec Roberto Benigni. Ça m’avait énormément marqué. Les beaux films qui te font réfléchir et qui t’aident à évoluer. La vie est belle est un film extrêmement complet. C’est un film qui te fait prendre conscience, qui te fait évoluer, qui te fait rire et pleurer. Un film qui arrive à tout mélanger ça en même temps, c’est un grand chef-d’œuvre.

« Dans les films d’action, il y a Lethal Weapon que j’ai adoré. Pour moi, il faut remonter à une autre époque. Comme celle de Die Hard. Je suis de ce style-là, des années 80. J’aime aussi les films d’action drôles. Je suis un grand fan de Bud Spencer et Terence Hill. Des bagarres interminables qui ne finissaient plus de finir. Et aussi les Mission : Impossible, Indiana Jones. »

Film du jour: The Blair Witch Project

Avec la sortie de l'inégal suite/remake The Blair Witch, on a seulement le goût de revoir The Blair Witch Project, ce film culte de 1999 de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez. Bien que l'ensemble n'a pas nécessairement bien vieilli et que les comédiens sont toujours aussi mauvais, le concept en place - l'aspect faux documentaire qui est clairement inspiré de Cannibal Holocaust, cette caméra qui ne tient plus en place - demeure nettement plus intéressant que tous les longs métrages qui l'ont copié au fil du temps. Surtout qu'il y a ces peurs élémentaires (du noir, de l'inconnu) qui fonctionnent allègrement. De quoi le redécouvrir sous un oeil nouveau. ***1/2

samedi 17 septembre 2016

Entrevues Embrasse-moi comme tu m'aimes

Fabuleux film sur des amours interdits, Embrasse-moi comme tu m'aimes porte la marque unique d'André Forcier. J'ai pu rencontrer le cinéaste québécois et plusieurs membres de sa distribution et mes entrevues se trouvent sur le site du Journal Métro.

Film du jour: I vinti

La cinémathèque québécoise propose ces jours-ci une fabuleuse rétrospective du cinéma de Michelangelo Antonioni. On peut y revoir ses classiques intemporels et des oeuvres moins connues comme I vinti. Triptyque sur une jeunesse troublée et aliénée qui exécute des meurtres pour se désennuyer, ces courts métrages de 1953 qui se déroulent en France, en Grande-Bretagne et en Italie avancent déjà quelques thèmes qui allaient jouer un rôle prépondérant dans la carrière du cinéaste. Dommage que la censure de l'époque a charcuté plusieurs idées brillantes, ne laissant que des bribes des grandes fresques que cela aurait pu devenir. ***

vendredi 16 septembre 2016

Sorties au cinéma : Embrasse-moi comme tu m’aimes, Hieronymus Bosch Touched by the Devil, Edge of Winter, Bridget Jone’s Baby, Blair Witch, Snowden

Une belle variété de films attendus sont à l'honneur cette semaine au cinéma.

Nouveau délire d'André Forcier, Embrasse-moi comme tu m'aimes est une comédie foisonnante qui ne ressemble à rien et qui parle à la fois de la grande et de la petite histoire. Tout simplement délicieux. ***1/2

Fascinant documentaire sur un peintre d'exception, Hieronymus Bosch, Touched by the Devil de Pieter van Huystee passionne malgré une mise en scène qui manque un peu d'envergure. ***

Le froid environnant et la prestation d'excellents comédiens ne sauvent qu'à moitié Edge of Winter de Rob Connolly, un drame psychologique à la Shining qui tarde à prendre son envol. **1/2

Les fans nostalgiques rafoleront de Bridget Jone's Baby de Sharon Maguire avec la revenante Renée Zellweger. Les autres se diront qu'ils connaissent déjà cette histoire. **1/2

Un fort sentiment de déjà-vu énage également de Blair Witch d'Adam Wingard, un remake déguisé en suite du film culte de 1999. Si ce n'est pas pareil, c'est seulement inférieur. **1/2

Le maître de la paranoïa Oliver Stone semble se parodier dans Snowden, un thriller qui reprend le moindre de ses tics en faisant involontairement rire. Mieux vaut revoir Citizenfour que ce Social Network des pauvres. **

Film du jour: U Turn

Pour oublier le "tellement-raté-qu'il-en-est-totalement-hilarant" Snowden, on revoit avec délectation U Turn, le dernier très bon film de la part d'Oliver Stone qui date de 1997. Il s'agit d'un divertissement jouissif sur un homme qui s'enfonce de plus en plus bas à chaque nouvelle rencontre. Un film noir sexy et tordu, au casting incroyable (Penn, Lopez, Nolte, Thornton, Danes, Voight, Phoenix) et à la musique exquise signée Ennio Morricone. Mésestimé à l'époque, il mérite amplement d'être redécouvert. ***1/2

jeudi 15 septembre 2016

Film du jour: Mado

C'est un très intéressant portrait de personnages qu'explore Claude Sautet dans Mado. L'intrigue en apparence complexe n'est qu'un prétexte à une plongée dans la psyché de cette héroïne prostituée et de ce client admirablement défendu par Michel Piccoli. Le climat envoûte en un rien de temps et malgré une conclusion éparse, on se plaît à redécouvrir les très jeunes Jacques Dutronc, Nathalie Baye et notre Denise Filiatrault nationale. ***1/2

mercredi 14 septembre 2016

Film du jour: The Automatic Hate

On ne connaît jamais réellement sa famille. C'est ce postulat de base qui est au coeur de The Automatic Hate de Justin Lerner, un récit fauché mais généralement intéressant sur un jeune homme qui découvre l'existence d'une cousine qui lui demande de l'aide. Un féroce côté satirique ressort de ce drame à saveur shakespearienne et si l'ensemble aurait pu être bien plus enlevant, il n'en demeure pas moins valable. ***

mardi 13 septembre 2016

Nouveautés DVD/Blu-ray : De Palma, The Conjuring 2, Popstar, Captain America : Civil War, Now You See Me 2, Shaun the Sheep: Little Sheep of Horrors

Pendant que le TIFF bat son plein, les sorties DVD et Blu-ray sont parsemées mais généralement de qualité.

Documentaire à la fois instructif et hilarant sur un homme qui a façonné son art, De Palma de Jake Paltrow et Noah Baumbach donne la totalité de la place à son fascinant sujet, entrecoupant le tout d'extraits qui donnent le goût de revoir son entière filmographie. Pour les véritables cinéphiles. ***1/2

Aussi bon que son prédécesseur, The Conjuring 2 de James Wan plonge le spectateur dans un cauchemar perpétuel. Une oeuvre très maîtrisée, quoi qu'un peu longue et pas toujours originale, qui est portée par de solides comédiens. ***

Satire des biographies musicales aux clichés proéminents, Popstar d'Akiva Schaffer et Jorma Taccone est une farce parfois lourde dont quelques moments font pourtant rire aux larmes. Il ne faut seulement pas s'attendre à This is Spinal Tap ou même Walk Hard. ***

Nos amis les superhéros s'affrontent les uns contre les autres dans Captain American: Civil War d'Anthony et Joe Russo, un joyeux bordel plutôt divertissement qui n'a aucune autre prétention que d'en mettre plein la vue. On est loin de Suicide Squad et c'est tant mieux. ***

Autant l'original était rafraîchissant et décontracté, autant Now You See Me 2 de Jon M. Chu sent la redite. Peu de choses fonctionnent dans cette histoire où les trucs sont trop expliqués. La prestigieuse distribution semble s'ennuyer et le scénario comporte de fâcheuses fautes de goût. **
Ma critique

Les jeunes enfants ne voudront surtout pas manquer Shaun the Sheep: Little Sheep of Horrors, de nouveaux épisodes de leurs héros préférés qui se déroulent toujours avec ce même mélange de douceur et de folie.

Film du jour: Take Me to the River

Disponible à partir d'aujourd'hui en DVD. Take Me to the River de Matt Sobel est une sensible oeuvre américaine sur un coming out qui tourne mal pour un jeune homme auprès de sa famille élargie. Sans être fondamentalement original, le récit est composé de qualité d'écriture certaine et il est porté par des interprétations attachantes. ***

lundi 12 septembre 2016

Film du jour: Bellissima

De tous les films qui portent sur le merveilleux univers du septième art, Bellissima de Luchino Visconti est un des plus décapants. Entre satire et néoréalisme italien, à la fois comique et dramatique, ce récit sur une femme qui obsède sur les chances de son enfant de faire du cinéma est mené par une performance plus grande que nature de Anna Magnani qui est aussi renversante qu'exaspérante. Une oeuvre dont on ne sait pas nécessairement comment prendre et c'est tant mieux. ****

dimanche 11 septembre 2016

Les films préférés de... Josiane Balasko

Liée aux plus grands succès comiques du cinéma français (Les Bronzés, Le père Noël est une ordure, Gazon Maudit), Josiane Balasko continue de faire rire 40 ans après ses débuts dans le Splendid. J'ai pu lui parler ces dernières semaines pour son rôle dans Retour chez ma mère (mon entrevue se trouve ici) et je l'ai questionné sur ses films préférés. Voici sa réponse...

« Ah, j’en ai plein. J’adore les films! Je ne parle pas des films que j’aime regarder comme ça, parce que j’adore les films de zombies… (rires) J’aime beaucoup Hitchcock. Je peux revoir 10 fois North by Northwest. J’adore Marcel Carné, Les enfants du paradis. Il a fait de très beaux films. Et Lubitsch qui est merveilleux. Pratiquement toute la filmographie du réalisateur de Certains l’aiment chaud et Stalag 17. Ah, j’oublie le nom… »

« Billy Wilder? »

« Oui, c’est ça. Wilder et Lubitsch, c’était toujours finalement des postulats de psychologie réelle des gens. C’est ça qui était formidable. Mais je peux aussi vous citer ce qui m’a beaucoup influencé – et le Splendid aussi – c’est le cinéma italien des années 70. Des films de Scola, de Germi. Toute cette période-là qui était absolument d’une liberté incroyable. »

Film du jour: L'idiot (1951)

Akira Kurosawa qui s'attaque à un monument comme L'idiot de Dostoïevski, c'est quelque chose. Ce qui empêche ce film dont l'histoire a été transposée dans le Japon post Seconde Guerre mondiale de se retrouver parmi les plus grands de son cinéaste est le choix du studio d'avoir seulement conservé 166 minutes du montage originellement prévu de 4 heures 30 minutes! Cela donne des raccourcis plus discutables et un récit un peu opaque. Il y a pourtant beaucoup d'ambition, une mise en scène électrisante et d'éclatantes performances d'acteurs (surtout de l'immense Setsuko Hara) au menu. ***1/2

samedi 10 septembre 2016

Entrevues 9 - Le film

Rare production québécoise qui emprunte le schéma du film à sketchs, 9 - Le film permet à plusieurs cinéastes comme Ricardo Trogi et Luc Picard de poser des réflexions sur la difficulté de communiquer. J'ai pu rencontrer quelques-uns de ces metteurs en scène et mes entrevues se trouvent sur le site du Journal Métro.

Film du jour: Neighbors 2

Aussi hilarant et embarrassant que son prédécesseur, Neighbors 2 de Nicholas Stoller est cette fois gratifiée d'une réflexion féministe étonnamment profonde et d'un regard tendre sur la famille et l'amitié. Les comédiens s'amusent comme des fous et le récit compacté en 90 minutes passe à la vitesse de l'éclair. Surtout que l'édition Blu-ray comporte plus d'une heure de matériel inédit! Du gros plaisir, plus vitaminé qu'il ne paraît. ***1/2

vendredi 9 septembre 2016

Sorties au cinéma : Saint Amour, Sully, Les Ardennes, Au pays de la muraille enneigée, L’île en folie, 9 - Le film

Il y a vraiment des films pour tous les goûts et de tous les genres qui prennent l'affiche cette semaine au Québec.

Désopilante comédie du tandem Delépine/Kerven (Louise-Michel, Mammuth), Saint Amour est un road-movie au masculin qui sait même émouvoir au tournant. Gérard Depardieu y est immense et d'une fragilité à fleur de peau. ***1/2

Meilleure réalisation de Clint Eastwood depuis des lustres, Sully est un biopic assez efficace sur un pilote d'avion qui est parvenu à secourir son entourage. Tom Hanks apparaît en grande forme et il n'y a que la finale plus appuyée qui laisse à désirer. ***

Les Ardennes est un drame familial assez éclatant de la part de Robin Pront. La première partie et la plus satisfaisante tourne autour d'une famille dysfonctionnelle dont les frères s'amourachent de la même fille. Le tout finit par se régler dans le sang, la farce et un cinéma de genre jouissif quoique beaucoup moins soutenu. Plus que l'histoire prévisible d'inspiration biblique, on retient le brio de la mise en scène, quelques combats incroyables et une trame sonore plus qu'appropriée. ***

Sensible documentaire sur une femme qui décide de retourner chez elle, Au pays de la muraille enneigée de Marilu Mallet est porté par des images somptueuses et une démarche qui l'honore. De quoi faire oublier cette narration qui semble parfois ampoulée. ***

Variation sur Robinson Crusoé en mettant à l'avant-plan les animaux qui se dressent devant lui, L'île en folie de Vincent Kesteloot et Ben Stassen est une animation puérile pour très jeunes enfants avec une 3D qui finit par donner mal à la tête. **

Les films à sketchs sont souvent inégaux. Pas 9 - Le film qui regroupe neuf cinéastes très connus. Car mis à part les segments de Marc Labrèche et d'Érik Canuel, ils sont tous mauvais. Parler de communication avec humour est une chose, mais en oubliant l'émotion c'est transformer les personnages en êtres unidimensionnels. Surtout que les réalisations sont souvent très accessoires. *1/2

Film du jour: The Dresser

Conçu pour la télévision, The Dresser de Richard Eyre (Notes on a Scandal) porte sur la relation entre un acteur vieillissant (Anthony Hopkins) et l'homme qui l'habille (Ian McKellen). Peuplé de dialogues qui résonnent et d'éclatantes performances (on y retrouve également Emily Watson), le long métrage atteint pourtant trop rapidement son seuil de saturation, ne permettant jamais à sa mise en scène extrêmement limitée de le sauver de ce mauvais pas. Reste une création que l'on peut suivre les yeux fermés. ***

jeudi 8 septembre 2016

Film du jour: The Prince and the Showgirl

The Prince and the Showgirl est composé d'un triangle parfait: la présence de Marilyn Monroe et de Laurence Olivier (qui agit également à titre de réalisateur) qui livrent un texte de Terence Rattigan. Sans être à la hauteur de leur talent, le film pimpant comme tout ressemble à un conte de fée où une danseuse ensorcelle un prince et son entourage. Un divertissement qui fond dans la bouche et qui se regarde avec un large sourire aux lèvres. ***1/2

mercredi 7 septembre 2016

Film du jour: Once Were Warriors

Disponible en format Blu-ray depuis hier, Once Were Warriors demeure toujours aussi puissant 22 années après sa sortie. C'est ce que ce film familial qui mélange culture maori et problèmes sociaux est un véritable coup assommé au plexus solaire. Une oeuvre forte et complexe qui est magnifiquement interprétée. Et dire qu'après ce renversant premier long métrage, on considérait que Lee Tamahori avait le talent d'élever son art. C'étant avant qu'il soit récupéré par la machine hollywoodienne et qu'il ne fasse plus rien d'intéressant. ****
Ma critique

mardi 6 septembre 2016

Nouveautés en DVD/Blu-ray : Love and Friendship, Tale of Tales, The Seventh Fire, Hockney, Money Monster, The Darkness, The Meddler, Hard Target 2, Mostly Ghostly, Honey 3, Chicago Fire: Season 4

Pendant que la valse des festivals de cinéma déferlent partout sur la planète, les sorties DVD et Blu-ray se déroulent normalement. Qu'est-ce qu'il ne faut pas manquer?

Certainement la comédie Love and Friendship de Whit Stillman qui se savoure avec un énorme plaisir aux lèvres. Kate Beckinsale est vraiment impressionnante. ***1/2

On voudra également voir Tale of Tales de Matteo Garrone qui présente d'une façon unique des contes mythiques. Techniquement c'est très solide. ***1/2

Plus spirituel et peut-être encore plus nécessaire est le documentaire The Seventh Fire de Jack Pettibone Riccobono qui relate le quotidien difficile d'une gang autochtone aux États-Unis. ***1/2

Nettement plus conventionnel est le documentaire sur Hockney de la part de Randall Wright qui présente malgré tout un sujet qui sort largement des sentiers battus. ***

Sorte de remake au goût du jour du Mad City de Costa-Gavras, Money Monster de Jodie Foster ne fait pas dans la subtilité et si sa réalisation tient la route, ce n'est pas toujours le cas du scénario. **1/2

Version inférieure de Insidious, The Darkness de Greg Mclean fonctionne davantage sur le mode familial que sous le filtre horrifique. Kevin Bacon ne peut rien face à cette finale consternante. Mieux vaut se rabattre sur le génial long métrage coréen The Wailing. **

On a beau aimer Susans Sarandon d'amour, The Meddler de Lorene Scafaria ne lui rend vraiment pas justice. Et ça c'est vraiment triste. **

C'est toutefois plus supportable que Mostly Ghostly qui s'adresse uniquement aux adolescents. Au niveau des suites inutiles, que dire de Honey 3 et surtout Hard Target 2? Même dans un tout autre registre, Chicago Fire: Season 4 s'avère un peu superflu. À moins d'être un inconditionnel. 

Film du jour: The Jungle Book (1942)

Ceux et celles qui trouvent la nouvelle version de The Jungle Book trop soûlante avec ses effets numériques risquent de beaucoup apprécier l'adaptation de 1942 de Zoltan Korda. En renouant avec son essence première, en faisant confiance au pouvoir de l'imagination, la magie arrive à se matérialiser à l'écran, en riche Technicolor de surcroît. Une aventure vraiment trépidante pour toute la famille. ***1/2

lundi 5 septembre 2016

Film du jour: Les demoiselles de Wilko

Difficile d'imaginer un film plus mélancolique que Les demoiselles de Wilko d'Andrzej Wajda, ce fantastique opus sur un homme qui renoue avec cinq soeurs qui ont marqué son enfance. L'homme semble constamment naviguer entre passé et présent et on sent presque la présence de fantômes! Les images de toute beauté et l'interprétation de grande classe confère un aura de romantisme damné à cette création majestueuse. ****1/2

dimanche 4 septembre 2016

Les films préférés de... Marc Béland

Ayant fait ses marques dans la danse et le théâtre, Marc Béland est également un comédien émérite, qui a trouvé ses plus beaux rôles sous la direction de François Delisle (Toi, 2 fois une femme). Plus tôt cette année, on a pu le voir dans L'origine des espèces.

J'ai pu le rencontrer dans le cadre Festival Quartiers Danses (il est le porte-parole de cette 14e édition qui se déroulera du 6 au 17 septembre prochain et mon entrevue se trouve ici) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...

Marc Béland: Je dirais Festen.

Moi : Oui, l'excellent film danois.

MB: Oui. C’est un de mes films préférés. Et aussi The Baby of Macon de Peter Greenaway.

Moi: J’adore Peter Greenaway!

MB: Ahhh!!! Ce sont des films que j’aime, que je trouve essentiel. C’est une parole d’homme, masculine, qui parle de sujets tabous. Comme l’inceste dans la famille de Festen. Et dans le Greenaway, il y a une scène incroyable de viol. Je trouve que ces paroles d’hommes-là, d’une certaine façon féministe, sont très intéressantes et importantes.

Film du jour: Black River

Spécialiste du film politisé, Masaki Kobayashi propose avec Black River une métaphore du Japon de l'après guerre avec cette population locale qui est dépendante d'un propriétaire étranger. Oeuvre noire sordide où l'amour de deux jeunes gens sera mise à l'épreuve, le récit s'il n'est pas totalement satisfaisant saura en séduire plus d'un avec son ambiance ponctuée de pièces jazz. ***1/2

samedi 3 septembre 2016

Film du jour: The Last Performance

Une année après son chef-d'oeuvre Lonesome, Paul Fejos s'est embarqué dans le projet de The Last Performance, une oeuvre sombre sur un magicien qui soupçonne son amoureuse d'avoir le béguin pour un autre homme. L'histoire simple pour ne pas dire simpliste n'est bien souvent qu'un prétexte à une mise en scène spectaculaire qui cumule une multitude de plans incroyables. Un exercice de style séduisant, qui finit toutefois pas tourner à vide. ***

vendredi 2 septembre 2016

Sorties au cinéma : The Light Between Oceans, Last Cab to Darwin, La nouvelle vie de Paul Sneijder, La reine-garçon, Nitro Rush

En cette période de rentrée scolaire, les films intéressants prennent d'assaut les cinémas québécois...

Romance surannée à l'ancienne, The Light Between Ocean de Derek Cianfrance offre une histoire puissante, de merveilleux interprètes et des décors majestueux. Il ne faut seulement pas s'attendre à quelque chose d'aussi exceptionnel que les précédentes offrandes du cinéaste (Blue Valentine et The Place Beyond the Pines). ***1/2
Ma critique

Malgré un sujet éprouvé (un homme condamné par la maladie cherche à en finir) qui révèle bien peu de surprises, Last Cab to Darwin de Jeremy Sims est néanmoins porté par un vent de sincérité. Dans le rôle principal, Michael Caton livre toute une performance. ***

C'est également le cas de Thierry Lhermitte au sein de La nouvelle vie de Paul Sneijder, que Thomas Vincent a tourné à Montréal. Le grand interprète donne la pleine mesure de son talent dans la peau de ce type qui cherche à redémarrer son existence après une tragédie. Il ne fait qu'une bouchée de ce script convenu et parfois même moralisateur. *** 

Porté par un scénario de Michel Marc Bouchard, La reine-garçon de Mika Kaurismäki est une oeuvre globalement intéressante qui plonge dans la psychologie d'une reine qui tente de s'émanciper. L'ensemble aurait pu être plus captivant mais la distribution est solide et les thèmes d'une grande modernité. ***

Nitro Rush d'Alain Desrochers ressemble à son prédécesseur: l'attention a été mis dans les cascades et non dans le scénario, particulièrement pitoyable. La production est tellement tirée par les cheveux qu'elle finit par faire hurler de rire. Rien ne dit cependant que c'était voulu! *1/2

Film du jour: Le décalogue

Présenté ce soir jusqu'au 20 septembre au Cinéma du Parc et disponible en Criterion dès le 27 septembre, Le décalogue est cette oeuvre monumentale de Kieslowski qui sonde l'âme humaine avec des longs-métrages d'une heure. Bien qu'inégaux, ces opus forment un tout parfaitement cohérent, autant sur un plan thématique qu'esthétique. Derrière l'ombre se cache l'espoir même infime de lumière qui éclaire le spectateur de sa beauté. Une fresque essentielle, à voir et à revoir. ****1/2

jeudi 1 septembre 2016

Autour de Nitro Rush

Rare film d'action québécois, Nitro Rush propose quelques trouvailles divertissantes et décoiffantes. Mes préférées se retrouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Destinée (FFM)

Présenté aujourd'hui au FFM (en principe...) Destinée de Zhang Wei est un long métrage touchant et émouvant sur la lutte d'une mère pour que son fils autiste soit accepté dans son école. Autant le sujet est important et la réalisation à l'avenant, autant le scénario épouse un peu trop le film à thèses. Celui qui est lourd et mélodramatique. Du coup, l'effet n'est plus le même et ce, malgré une prestation exemplaire de l'héroïne. **1/2