mardi 31 mars 2015

Nouveautés en DVD : Interstellar, 20 000 Days on Earth, Gemma Bovery, Altman, Wild, Wild Card, Outcast

On célèbre la fin du mois de mars avec un grand film, quelques longs métrages sympathiques et d'autres à oublier de toute urgence.

Injustement vilipendé par la critique, Interstellar demeure une fresque de science-fiction grandiose de Christopher Nolan, qui en met plein la vue sans oublier de faire pleurer abondement. À voir plus d'une fois. ****

Le chanteur Nick Cave s'invente son cinéma dans le faux documentaire 20 000 Days on Earth, un essai éclaté et plein de surprises signé Ian Forsyth et Jane Pollard. ***1/2

Effort ludique s'il en est un, Gemma Bovery d'Anne Fontaine confronte littérature et vie réelle avec ce plaisir éphémère qui est loin d'être désagréable. ***

Documentaire intéressant mais terriblement conventionnel, Altman de Ron Finn donne seulement le goût de se replonger dans l'illustre filmographie de Robert Altman. ***

Filmer le désir d'être seule à l'aide d'un montage saccadé, de retours dans le temps tumultueux et d'une abondance de musique? Jean-Marc Vallée a un peu raté son sujet avec Wild malgré sa grande maîtrise technique. **1/2

Film d'action spectaculaire qui tente d'être verbeux et intellectuel, Wild Card de Simon West ne convainc qu'à moitié et c'est fort dommage. Et banal aussi. **

Le carrière de Nicolas Cage peut-elle tomber plus bas? Oui, s'il faut en croire à Outcast, cet indigeste production de Nick Powell où tout est consternant et lassant. *1/2

Film du jour: 24 City

La Chine en pleine mutation où le passé ouvrier est remplacé par les promesses du capitalisme. Ce schéma narratif est présent dans tous les films de Jia Zhang-Ke et il est également la pierre angulaire de son très beau 24 City. Plus près du documentaire que de la fiction, cette plongée mélancolique dans le quotidien et les souvenirs de quelques individus arrive à émouvoir, solidifiant un style unique dans le septième art mondial. Il faut peut-être du temps pour s'acclimater au rythme en place, mais on finit par être happé par le train du modernisme. ***1/2

lundi 30 mars 2015

Film du jour: Va savoir

La vie rencontre l'art du théâtre dans Va savoir, ce savoureux vaudeville de Jacques Rivette où des êtres en quête d'émancipation ou de trésors anciens sont confrontés à leurs sentiments. Magnifiquement réalisé au détour d'un scénario brillant ou pétille les dialogues savoureux, cette fresque chorale enchante et met presque instantanément de bonne humeur. ****

dimanche 29 mars 2015

Duos en noir et blanc

Pour accompagner la sortie de Get Hard, cette comédie trash où Will Ferrell et Kevin Hart forment un duo assez désopilant, je vous ai préparé un article sur quelques-uns des meilleurs duos mixtes au cinéma, autant dans des films comiques que dramatiques.

Mes choix se trouvent sur le portail de Cineplex.

Film du jour: Gate of Flesh

Il y a pas mal de tout dans Gate of Flesh: un Tokyo dévasté par la guerre avec ses habitants qui essayent de s'en sortir, des séquences lascives sur un groupe de prostituées vigoureuses, une utilisation intéressante des couleurs, une mise en scène soignée et le style unique de Seijun Suzuki qui adore choquer et provoquer. Cela donne un feu d'artifice de sensations fortes et de scènes incroyables qui surprennent constamment. ****

samedi 28 mars 2015

Sorties au cinéma : Juanicas, White God, Seymour : An Introduction, The Riot Club, Standstill, Le nez, Marinoni, October Gale, Mary Queen of the Scots, Boychoir, Get Hard, Ni rose ni bleu… la suite

C'est la semaines où la plupart des sorties au cinéma sont ordinaires. Ni bon ni mauvais, seulement oubliables. Heureusement, il y a quelques exceptions...

Comme Juanicas, ce très beau documentaire intime et personnel de Karina Garcia Casanova qui porte sur son frère malade. C'est puissant et bouleversant. ***1/2

Aussi majestueux est le White God de Kornel Mundruczo qui renouvelle l'amitié entre une adolescente et son chien. L'ouverture vaut à elle seule le prix d'entrée. ***1/2

Très intéressant documentaire d'Ethan Hawke sur un célèbre pianiste américain, Seymour: An Introduction parle de l'art avec doigté et humanité. ***

Les riches bourgeois se croient tout permis dans The Riot Club de Lone Scherfig, un uppercut pas tout à fait maîtrisé mais assez vivifiant sur les écarts de conduite de fraternités dans les universités. ***

Présenté dans une seule salle, Standstill de Majdi El-Omari est un film québécois inabouti mais très prometteur sur des gens blessés qui cherchent à remettre leur vie en ordre. Il y a du talent là-dedans! ***

Après son superbe Rebelle, Kim Nguyen s'essaye au documentaire avec Le nez, un essai ludique mais inutile sur ce sens qui guide parfois tous les autres. **1/2

Autre effort qui laisse un peu à désirer, Marinoni de Tony Girardin n'arrive pas à exploiter son superbe sujet, offrant au passage un résultat assez banal et quelconque. **1/2

Débutant de façon prometteuse avant de finir en queue de passion, October Gale de Ruba Nadda qui porte sur une alliance insoupçonnée est loin d'être aussi mémorable que le Cairo Time de la même cinéaste. **1/2

Est-ce possible de renouveler l'histoire de Mary Queen of the Scots? Tomas Imbach s'essaye en prêchant l'onirisme. Son usage des métaphores explicatives finit toutefois par lasser avant la fin. **1/2

Académique et guère relevé, Boychoir de François Girard reprend cette énième confrontation entre un prof et un de ses élèves. Les comédiens sont talentueux, sauf que la sauce demeure fade. **1/2

Comédie raciste, homophobe et extrêmement répétitive, Get Hard d'Etan Cohen fait toutefois rire ici et là, offrant à Kevin Hart et Will Ferrell un duo assez performant. **1/2

Ni rose, ni bleu... la suite de Joël Bertomeu est une thérapie sur des hommes qui échangent sur leur enfance, la vieillesse et le sexe. Pas très cinématographie et terriblement larmoyant malgré quelques interventions louables. **

Film du jour: Broken Lance

Remake du très bon House of Strangers sur un père strict qui reçoit la foudre de ses fils, Broken Lance d'Edward Dmytryk est transposé en western avec Spencer Tracy dans le rôle du patriarche. Le scénario, qui est élargi pour inclure la relation entre les Blancs et les Amérindiens, apporte une dimension intéressante, ce qui compense pour les personnages qui sont dessinés un peu trop sommairement. Mais avec ses beaux paysages et ses scènes d'action enlevantes, il est plutôt difficile de décrocher avant la fin. ***1/2

vendredi 27 mars 2015

Ciné-Bazar 2015!!

C'est demain le samedi 28 mars au Centre du Plateau (2275 Boul. Saint-Joseph) que se tiendra le traditionnel Ciné-Bazar de Médiafilm. Les amateurs de films, d'affiches, de livres et de pièces de collection qui touchent au septième art seront au septième ciel. Eh oui, vous allez pouvoir trouver mon bouquin sur cinéaste québécois à un prix plus que modique!

Entrevue avec François Girard pour Boychoir

Pour la sortie de Boychoir, ce film musical où Dustin Hoffman incarne un prof intraitable, je me suis entretenu avec son réalisateur François Girard.

Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Cybèle ou les dimanches de ville d’Avray

Serge Bourguignon. Ce nom ne dit presque rien aux cinéphiles du monde entier, mais le réalisateur a tout de même remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère avec Cybèle ou les dimanches de ville d'Avray, cette superbe fresque sous fond d'inceste entre un soldat qui est revenu de la guerre traumatisé et une jeune fille abandonnée par son père. Le malaise ne tarde pas à survenir au fil de cette amitié fusionnelle et la poésie omniprésente s'empare des magnifiques images en noir et blanc et des compositions saisissantes des deux interprètes, les élevant vers les cieux. Une véritable merveille. ****

jeudi 26 mars 2015

Film du jour: Garm Wars: The Last Druid

Présenté pendant une semaine seulement au Cinéma du Parc (l'ultime journée étant aujourd'hui), Garm Wars: The Last Druid est la dernière création de Mamoru Oshii, qui emprunte énormément à son chef-d'oeuvre Ghost in the Shell (cette héroïne clone qui n'a pas froid au yeux, ce basset trop mignon, cette musique tribale) pour pondre cette odyssée sur trois clans qui se livrent une guerre sans merci. Autant les images sont riches et magnifiques, autant le scénario peine à captiver avec ses affrontements répétitifs et ses péripéties linéaires. On a plus l'impression de se retrouver devant le démo d'un jeu vidéo à la Final Fantasy ou d'une série animée qui sera décuplée en 24 épisodes qu'un projet destiné au cinéma. Pour cette dose d'humanité, on repassera. **

mercredi 25 mars 2015

Film du jour: Madeinusa

Premier long métrage de Claudia Llosa (la nièce du célèbre écrivain), Madeinusa est le récit intriguant d'un petit village replié sur lui-même et d'une jeune femme qui aspire peut-être à autre chose. Avec sa mise maîtrisé, son rythme lent et sa direction d'acteurs impeccable, l'effort séduit et envoûte. Une entrée en matière qui séduit malgré quelques moments plus hasardeux. ***1/2

mardi 24 mars 2015

Nouveautés en DVD : Unbroken, Into the Woods, The Hobbit – The Battle of the Five Armies, Le grand méchant loup, The Intruders

Il n'y a vraiment rien d'intéressant cette semaine au niveau des sorties dvd et blu-ray...

Angelina Jolie retourne à la guerre en tant que réalisatrice avec Unbroken, un récit vrai terriblement classique sur un pilote qui a été torturé par les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est The Hill de Sidney Lumet avec son lot de morales appuyées. Au moins, les images s'avèrent magnifiques. **1/2

Visuellement soigné mais également quelconque et trop long, Into the Woods de Rob Marshall est cette adaptation d'une pièce à succès où les contes sont revus et corrigés à l'aide d'une sauce sombre. Pourtant, le rire peine à sortir du lot malgré tout le talent des interprètes. **1/2

Peter Jackson n'aurait jamais dû explorer à nouveau l'univers de Tolkien. Car il ne finit plus de saboter son héritage. Spectaculaire sans être divertissant, The Hobbit - The Battle of the Five Armies est une autre pénible entrée en la matière où les effets spéciaux prennent toute la place. Zzzzzz **

Remake français de l'insignifiant Les 3 p'tits cochons, Le grand méchant loup de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine demeure tout aussi misogyne et ennuyant que son modèle. Et dire que son casting vaut se pesant d'or... **

Présenté sur un  écran de cinéma il y a deux  semaines avant d'aboutir aujourd'hui en dvd, The Intruders d'Adam Massey est un thriller horrifique assez ridicule qui se vautre dans les clichés. Comme quoi acheter des nouvelles maisons est encore et toujours le début de la fin. **

Film du jour: Vernon, Florida

Errol Morris est un des plus grands documentaristes vivants. Pour s'en convaincre, on peut retourner à ses premiers efforts où il montrait déjà un talent hors pair pour trouver des gens étranges et les faire parler à la caméra. Dans le jubilatoire Vernon, Florida (qui date de 1981), c'est une faune de personnages qui apparaissent au grand jour et qui discutent de tout et de rien. L'exercice atteint rapidement ses limites (cela ne dure toutefois que 55 minutes) et il manque de profondeur, mais on ne peut se retenir de rire devant ce qui arrive. ***

lundi 23 mars 2015

Film du jour: The Saddest Music in the World

Pour s'initier à l'univers unique de Guy Maddin, il n'y a rien de mieux que The Saddest Music in the World, son film le plus accessible en carrière. On y découvrira alors sa poésie unique, sa nostalgie des temps anciens et son désir de sortir des conventions. Tout cela à travers une histoire émouvante de frères qui cherchent la musique la plus triste au monde. À redécouvrir sur les ondes de TFO. ***1/2

dimanche 22 mars 2015

Entrevues Gurov et Anna (2)

Pour mon second texte d'entrevues sur le film québécois Gurov et Anna, je vous propose un questions/réponses avec sa charmante héroïne Sophie Desmarais.

Mon article se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Werckmeister Harmonies

Bela Tarr n'a pas réalisé beaucoup de films, mais ils sont tous fascinants et essentiels. Un de ses plus accomplis est Werckmeister Harmonies, ce drame sinistre sur un cirque qui dérange complètement les habitants d'un petit village. Avec ses longs plans séquences et ses magnifiques images en noir et blanc, le cinéaste utilise l'essence même du cinéma pour montrer la folie du genre humain, qui ne sait pas comment réagir face à la nouveauté. Quelques scènes immenses marqueront à coup sûr n'importe quel cinéphile qui se respecte. ****1/2

samedi 21 mars 2015

Sorties au cinéma : Gurov et Anna, Insurgent, La passion d’Augustine, Le promeneur d’oiseau, Cottage Country, Tracers, The Gunman

Une petite semaine assez tranquille avec une poignée de films intéressants et d'autres à éviter.

Sans convaincre totalement, Gurov et Anna est une jolie histoire de séduction tordue de la part de Rafaël Ouellet, qui parle à la fois de désir et de littérature à l'aide de beaux comédiens talentueux. ***

Suite du même calibre que son prédécesseur Divergent, Insurgent de Robert Schwentke ne fait pas dans l'originalité dans sa façon de décrire une société du futur (bonjour le symbolisme catholique), mais le long métrage spectaculaire à souhait est nettement plus convaincant que les derniers épisodes de Hunger Games. ***

La passion d'Augustine de Léa Pool semble contenir deux films. Le premier, pertinent et joliment dessiné, où des femmes se battent contre les conventions de leur époque. Et celui, superficiel, qui contient tous les personnages secondaires et cet humour grand public qui laisse à désirer. Demi-déception. **1/2

Naïf et moralisateur, Le promeneur d'oiseau de Philippe Muyl est un conte prévisible sur une amitié entre un grand-père de la vieille garde et sa petite fille très moderne. Les jeunes âmes aimeront peut-être, les autres se contenteront des magnifiques paysages. **1/2

Réussir une comédie noire n'est pas facile et Peter Wellington n'y arrive pas totalement avec Cottage Country, où un séjour en amoureux se transforme en séance de massacre. Il y a bien quelques moments hilarants et l'interprétation n'est pas mauvaise, sauf qu'on sent une certaine lassitude émaner rapidement. **1/2 

Film d'action vigoureux au scénario et aux individus esquissés rapidement, Tracers de Daniel Benmayor manque de subtilité et de cohérence. Reste que les amateurs du genre risquent d'y trouver leur compte. **

C'est également le cas de The Gunman, où Pierre Morel (Taken) cherche à transformer Sean Penn en héros musclé qui titre sur tout ce qui bouge. Il n'y a rien de très crédible au menu, et le simple facteur divertissement n'est même pas atteint, ce qui est le comble. **
Ma critique complète

Film du jour: Messi

Alex de la Igleisa fait toujours des films trashs. Quelle n'est pas la surprise de le voir débarquer avec un documentaire sur le grand joueur de soccer Messi. Bien entendu, il n'y a rien de conventionnel derrière cet essai qui superpose archives et reconstitutions, entrevues et réflexions poétiques. Le verbe mène le bal et si la progression peut essouffler, le résultat final, lui, enchante au plus haut point, faisant découvrir une figure hors de l'ordinaire. Aujourd'hui et demain au Centre Phi. ***1/2

vendredi 20 mars 2015

Entrevues La passion d'Augustine

Pour son nouveau film La passion d'Augustine, Léa Pool a demandé à Céline Bonnier d'incarner une Soeur adepte de musique qui doit affronter les bouleversements sociaux de son époque.

J'ai rencontré les deux femmes la semaine dernière et mes entrevues se trouvent dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: The Masseurs and a Woman

Il y a beaucoup d'humanité qui ressort de The Masseurs and a Woman d'Hiroshi Shimizu, où quelques personnes qui sont un peu mis à l'écart de la société forment une sorte de famille reconstituée. Entre le drame, la comédie et la romance, il y a de la place pour ce petit film singulier, réalisé avec distinction et interprété avec grâce, qui fait un bien fou. ***1/2

jeudi 19 mars 2015

Film du jour: Retour à Ithaque

Les joies de la distribution. Même si Laurent Cantet a remporté une Palme d'Or il y a moins d'une décennie (pour l'excellent Entre les murs), rien ne dit que son nouveau film sera diffusé dans les salles régulières du Québec. C'est là l'avantage du Centre Phi qui s'offre plusieurs exclusivités, comme Retour à Ithaque, ce long métrage verbeux et théâtral sur un homme qui revient à Cuba pour revoir ses amis d'enfance. Sans révolutionner la mise en scène (Louis Malle est passé par là il y a plus de 30 ans), le cinéaste offre un récit qui s'articule autour d'un scénario touchant et de solides interprètes. Mineur comme l'était son précédent Foxfire, mais pas désagréable pour deux sous. ***

mercredi 18 mars 2015

Entrevues Gurov et Anna (1)

L'art et l'adultère se rencontrent dans Gurov et Anna, le nouveau long métrage de Rafaël Ouellet Sophie Desmarais en pince pour son prof.

En attendant d'aller voir ça vendredi, je vous invite à lire mes entrevues avec le réalisateur et l'actrice qui se trouvent dans le Journal Métro d'aujourd'hui.

Film du jour: The Dead Lands

Vous êtes en mal de films de Fantasia? Cela tombe bien, une fois par mois, l'Excentris propose une nouveauté juste pour vous. Demain soir sera présenté The Dead Lands de Toa Fraser, le choix de la Nouvelle-Zélande à la dernière cérémonie des Oscars. Dans cette histoire barbare de luttes de clans, le fils d'un chef assassiné décide de se venger à l'aide d'une brute fantomatique. Bien violent dans son utilisation des arts martiaux Maori, ce long métrage un peu long et répétitif arrive à divertir même s'il ne s'éloigne jamais réellement des conventions du genre. On est loin de Valhalla Rising, ce qui n'empêche pas la production de fonctionner plus souvent qu'autrement. **1/2

mardi 17 mars 2015

Nouveautés en DVD : Le chant de la mer, Mommy, Top Five, The Divine Move, Annie, Before I Go to Sleep, Exodus

Après avoir tout raflé au gala des Jutra, c'est aujourd'hui que sort Mommy de Xavier Dolan. Ce n'est toutefois pas notre film de la semaine...

Il s'agit plutôt de l'éblouissant Chant de la mer de Tomm Moore, cette magnifique animation sous fond de légendes celtiques. Un dessin ravissant, magnifique et trop triste, comme il ne s'en fait plus. ****

Un des meilleurs longs métrages québécois de 2014, Mommy de Xavier Dolan ravit davantage pour la qualité de ses interprètes et ses folies visuelles que pour son histoire qui ne s'éloigne guère des clichés habituels. ***1/2

Chris Rock sauve littéralement sa carrière grâce à Top Five, une comédie drôle et vulgaire où il se prend pour Woody Allen et Richard Linklater. Du gros rire que l'on doit compter au mètre carrée. ***1/2

Film de vengeance coréen brutal (bien sûr) qui joue autant sur le côté physique qu'intellectuel, The Divine Move de Jo Bum-gu décoiffe même si le scénario à la Ocean's Eleven embrasse un peu trop le sentimentalisme d'usage. ***

Remake extrêmement sucré mais pas désagréable d'une pièce à succès, Annie de Will Gluck se veut un plaisir coupable pour toute la famille. Sourires assurés. ***

Sorte de Memento raté sur une Nicole Kidman qui oublie tout, Before I Go to Sleep de Rowan Joffé pique d'abord la curiosité avant de faire rire involontaire avec ses grosses ficelles abjectes. **

Autant le Noah d'Aronofsky était superbe et spectaculaire, autant le Exodus de Ridley Scott est d'un ennui mortel, avec ses effets spéciaux numérisés, ses personnages plats et ses situations téléguidées. *1/2

Film du jour: El Huaso

Présenté demain sur les ondes de TFO, El Huaso est le très beau documentaire de Carlo Guillermo Proto sur son père qui ne pense qu'à la mort. Sensible, délicat sans jamais tomber dans le voyeurisme, ce bel essai distille un sentiment de mélancolie qui ne laisse pas indifférent. Pour en savoir davantage, je vous invite à consulter mon dossier sur le sujet.

lundi 16 mars 2015

Film du jour: Dracula: Pages from a Virgin's Diary

Présenté ce soir sur les ondes de TFO, Dracula: Pages from a Virgin's Diary est l'adaptation la plus audacieuse de ce classique littéraire. Guy Maddin transpose le mythe à son univers riche et unique, utilisant le Ballet Royal de Winnipeg pour pousser encore plus loin ce spectacle hors du commun. Le résultat est tout simplement démentiel. Et je vous invite à lire mon texte sur le sujet pour en savoir plus. ***1/2 

dimanche 15 mars 2015

Prédictions et choix pour les Jutra

Le gala des Jutra se déroule ce soir et on s'attend à ce que Mommy rafle tout. Mais est-ce que ça sera vraiment le cas?

Pour en savoir plus sur nos Oscars québécois, mes choix personnels et mes prédictions (ainsi que des oubliés) se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Mes nuits sont plus belles que vos jours

Andrzej Zulawski est un cinéaste intense et cela se fait ressentir dans Mes nuits sont plus belles que vos jours, une histoire d'amour malsaine qui semble être branchée sur le 3000 volts. Malgré ce sentiment de trop en faire et ce petit côté énervant (ou irritant), on retrouve une réelle poésie, un sens du romantisme qui est rarement atteint. La mise en scène très spéciale en fait un immense objet de curiosité, alors que Jacques Dutronc et spécialement Sophie Marceau crèvent littéralement l'écran. ***1/2

samedi 14 mars 2015

Sorties au cinéma : ’71, Les nouveaux sauvages, The Babadook, Cendrillon, The Price We Pay, Week-ends, The Search, L’empreinte, The Intruders

Après un temps de redoux, le froid revient en force en fin de semaine. Ce n'est pas grave, plusieurs films intéressants prennent l'affiche aujourd'hui et il faudra en profiter afin de se réchauffer un peu.

C'est le cas '71 de Yann Demange, un premier long métrage extrêmement efficace où un soldat abandonné par son escouade tente de ne pas perdre la vie dans un quartier chaud de Belfast où les catholiques et les protestants se font la guerre. Sorte de western à la John Carpenter, ce récit musclé très bien réalisé et interprété tient en haleine jusqu'à la fin. ***1/2

Les films à sketchs sont toujours inégaux. Ce n'est heureusement pas le cas des Nouveaux sauvages de Damian Szifron, cette création drôle et sardonique sous fond de vengeance. La mise en scène stylisée appuie favorablement chacun de segments et il y a plusieurs séquences qui marqueront à coup sûr les esprits. ***1/2

Solide production horrifique qui utilise les désarrois de la détresse humaine (deuil non cicatrisé, relations mère-fils instables, peurs d'enfance) pour faire frissonner, The Babadook de Jennifer Kent s'avère un divertissement honorable même s'il ne parvient jamais à surprendre totalement. ***

On s'attendait au pire devant la nouvelle mouture de Cendrillon. C'est bien mal connaître Kenneth Branagh qui offre une version sincère, appuyée et respectueuse du conte original, où le soin apporté aux images est directement proportionnel à la finition du scénario et de l'interprétation. ***

Pertinent documentaire sur les paradis fiscaux et les inégalités entre les riches et les pauvres, The Price We Pay d'Harold Crooks arrive à rendre limpide des informations qui sont souvent complexes. L'exposé est un peu long, mais il se découvre avec intérêt. ***

Drame plus ou moins relevé sur le temps qui finit par faire pression sur les couples, Week-ends d'Anne Villacèque vaut davantage pour le jeu fin de ses comédiens que pour l'histoire prévisible, moralisatrice et superficielle. **1/2

Après les hilarants OSS 117 et The Artist, Michel Hazanavius s'essaye au mélodrame et il ne convaincra personne avec The Search, un effort lourd et didactique sur le conflit entre la Russie et la Tchétchénie. Les enjeux sont à peine appuyés malgré ses 2 heures 30 minutes et on sent vite que l'ensemble appartient davantage à l'univers du téléfilm. **

Il n'y a pas beaucoup de cinéma dans L'empreinte de Caroline Poliquin et Yvan Dubuc, un documentaire bien attentionné sur la culture et les origines québécoises mais qui est rarement mis en valeur par des images qui valent le détour. Du coup, il n'y a que des mots et ça, c'est long longtemps. ** 

Suspense routinier qui débute convenablement avant de rapidement chuter dans le n'importe quoi, The Intruders d'Adam Massey ressasse les aventures d'une jeune femme peut-être psychotique dans sa nouvelle demeure. Rien qu'on a déjà vu des milliers de fois, si ce n'est ce ton qui se prend terriblement au sérieux. **

Film du jour: 47 Ronin part 1-2

223 minutes de cinéma intense et merveilleux, 47 Ronin de Kenzi Mizoguchi est une fresque immense sur un leader accusé d'un crime et sur ses troupes qui tentent de le venger. Adoptant un rythme méditatif et solennel, cette création importante qui n'aurait jamais dû être refaite avec Keanu Reeves contient un scénario riche de sens, de sublimes images en noir et blanc et une réalisation parfaitement maîtrisé. Du grand art! ****1/2

vendredi 13 mars 2015

En attendant les Jutra... 3 histoires d'Indiens!

Les Jutra se déroulent ce dimanche. En attendant mes prédictions et mes choix personnels, je reviens sur 3 histoires d'Indiens de Robert Morin, ce long métrage indépendant qui a obtenu pas moins de cinq nominations, dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario.

Mon article sur cette oeuvre qui sort des sentiers battus se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Mafioso

On se prépare pour la fin de semaine en riant jaune et noir avec le Mafioso d'Alberto Lattuada, une comédie de 1962 sur l'impossibilité d'un homme d'extirper l'univers de son enfance de son présent. La première partie, simple et cocasse, expose lentement mais sûrement le combat des classes d'un homme charismatique et de sa famille qui passent les vacances d'été au mauvais endroits. Les gags font mouche, les situations dérident et soudainement, il y a un transfert vers le drame qui s'opère. De la fable, le récit embrasse le néoréalisme et la finale, pleine d'ironie, fait son effet. ***1/2

jeudi 12 mars 2015

Film du jour: Words With Gods

Présenté aujourd'hui au Centre Phi, Words With Gods est l'assemblage de neufs courts métrages sur la foi, la religion et le rapport entre des êtres humains de différents horizons. Imaginé par Guillermo Arriaga qui s'est gardé un des segments les plus mémorables (le dernier), cette anthologie est certes inégale et trop symbolique, alors qu'on aurait dû séparer le bon grain de l'ivraie. Cela aurait permis un peu de couper dans le gras, éradiquer par exemple l'effort de Mira Nair qui s'agence mal au reste. En contrepartie, qu'ils abordent cette thématique par le billet de l'humour noir (Alex de la Iglesia) ou de la tragédie (Hideo Nakata), un soin énorme a été apporté aux images qui marquent à coup sûr les esprits. Pour savoir où en sont rendus les Kusturica, Gitai et autres Ghobadi. ***

mercredi 11 mars 2015

Les maîtres contemporains de la comédie américaine

Pour souligner la sortie de Unfinished Business, le second film hollywoodien de Ken Scott, je me permets de revenir sur les maîtres contemporains de la comédie américaine

Qui sont ces 15 poids lourds qui ne font généralement que des longs métrages humoristiques? Mes choix se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Obsession

Il est un peu dommage que dans la longue et fructueuse carrière de Brian De Palma, on ne donne pas plus de considération à son excellent Obsession, qui est aujourd'hui pratiquement introuvable en dvd ou en blu-ray. Pourtant, c'est son Vertigo revu et corrigé par le scénario de Paul Schrader, avec cette histoire tordue d'un homme qui retrouve son amour décédé. La réalisation s'avère comme toujours époustouflante, la musique de Bernard Herrmann est inoubliable et dans le rôle des épouses, Geneviève Bujold offre une prestation délicate de beauté et d'intensité. ****

mardi 10 mars 2015

Nouveautés en DVD : Diplomatie, Listen Up Philip, Arwad, Annie, Serena, Love Projet

La chaleur fait enfin son entrée, les Jutra sont bientôt là et les films continuent de défiler en DVD et en Blu-ray, même s'ils sont moins nombreux cette semaine.

Fascinant huis-clos de la part de Volker Schlöndorff (Le tambour), Diplomatie permet à Niels Arestrup et André Dussollier de briller dans un film verbeux et théâtral sur le sort de l'Europe, mais toujours passionnant et vivifiant. ***1/2

Si Woody Allen était plus nihiliste, il pondrait des récits comme celui de Listen Up Philip, sur des romanciers égocentriques qui se brouillent avec tout le monde. La plume d'Alex Ross Perry n'est pas aussi forte, mais on s'y amuse beaucoup. ***

Beaucoup plus dramatique est Arwad de Samer Najari et Dominique Chila qui jouent avec le temps, les lieux et l'eau pour exposer la solitude et le deuil de gens qui sont incapables de s'aimer correctement. Un beau récit, tendre comme tout. ***

Remake bien de son temps d'une comédie musicale à succès, Annie de Will Gluck est une grosse production collante et pleine de sucre qui laisse un sourire sur la bouche. Un plaisir coupable dont les chansons demeurent en tête pendant longtemps. ***

Longtemps demeuré sur les tablettes, Serena de Susanne Bier est un mélodrame conventionnel qui est incapable d'utiliser à bon escient le talent de sa distribution (Jennifer Lawrence et Bradley Cooper en tête). Reste de belles images, ce qui est bien peu. **

Rare projet musical réalisée au Québec, Love Projet de Carole Laure souffre d'un scénario éparpillée qui sabote ses mélodies, ses costumes et ses têtes d'affiche qui méritaient beaucoup mieux. C'est drôle alors que c'est supposé être sérieux... *1/2

Film du jour: Torment

Écrit par Ingmar Bergman mais réalisé par Alf Sjöberg (Miss Julie) en 1944, Torment est un genre de Whiplash de qualité supérieure sur un professeur qui prend en grippe un de ses élèves. Avec sa réalisation pleine de classe teintée d’expressionnisme, son scénario romantico-douloureux et les fortes prestations de ses comédiens, tous les éléments sont en place pour redécouvrir un grand film trop tenu dans l'ombre. ****

lundi 9 mars 2015

Film du jour: Mr. Thank You

Tourné dans de véritables décors et pratiquement en temps réel, Mr. Thank You (1936) d'Hiroshi Shimizu suit le parcours d'un chauffeur d'autobus et de ses clients. Comédie dramatique faussement légère qui en dit long sur le vide économique et émotionnel de l'époque, ce long métrage volontairement répétitif se laisse découvrir comme un trésor oublié de son réalisateur, dont la majorité des films sont pratiquement impossibles à voir de nos jours. ***1/2

dimanche 8 mars 2015

Film du jour: La décade prodigieuse

Orson Welles et Anthony Perkins dans un film de Claude Chabrol? C'était à l'époque de La décade prodigieuse, un suspense bourgeois où un ami d'un jeune homme est invité dans la famille de celui-ci, pour voir ses membres se casser continuellement la pipe. Bien dialogué mais se vautrant dans l'exercice de style (la réalisation hallucinante fait presque oublier les nombreuses failles du scénario), le long métrage ultimement explicatif n'est pas à la hauteur de sa distribution, mais il se laisse tout de même regarder avant un malin plaisir. ***

samedi 7 mars 2015

Sorties au cinéma : Song of the Sea, A Girl Walks Home Alone at Night, Chorus, Les merveilles, The Second Best Exotic Marigold Hotel, Unfinished Business, Kidnapping Mr. Heineken

Il y a de belles et de moins belles choses qui prennent l'affiche cette semaine au cinéma...

Quelques années après son excellent The Secret of the Kells, Tomm Moore est de retour avec Song of the Sea, un animation encore plus somptueuse sous fond de vieilles légendes celtiques. C'est mignon, intelligent et d'une tristesse infinie. ****

Très intéressant premier film de la part d'Ana Lily Amirpour, A Girl Walks Home Alone at Night est un western en noir et blanc avec des vampires qui multiplie les hommages au cinéma de David Lynch et de Jim Jarmusch. Le propos est mince et le récit tourne en rond au bout d'une heure, mais l'atmosphère est dantesque! ***1/2

François Delisle reprend son Météore de façon plus conventionnelle avec Chorus, un long métrage bouleversant sur un couple qui doit faire le deuil de leur enfant. Les acteurs sont magnifiques et les images s'avèrent très soignées, sauf c'est parfois trop écrit, trop symbolique et trop maniéré pour convaincre totalement. ***

Des défauts, il y en a aussi plusieurs dans Les merveilles d'Alice Rohrwacher, ce portrait réaliste et poétique tout à la fois d'une famille qui vit recluse du monde qui doit accepter que la modernité vienne modifier leurs relations. On retient pourtant ses qualités, le soin apporté aux mouvements de caméra et le jeu criant de vérité de tous ses interprètes. ***

Encore plus désolant que le volet d'introduction, The Second Best Exotic Marigold Hotel de John Madden est une production molle qui sent le formol et qui présente l'Inde comme une superficielle carte postale. C'est une véritable honte de bousiller une distribution aussi prestigieuse. **

Pauvre Ken Scott! Malgré son talent de conteur, il s'est associé à un scénariste incompétent dans Unfinished Business, ce qui donne une virée vulgaire, ennuyante et rarement drôle en Allemagne. La mise en scène est fade, l'interprétation aberrante et rien ne dit que le cinéaste québécois pourra tourner un autre film à Hollywood pour se racheter. *1/2
Ma critique complète

Offert en Vidéo sur demande, Kidnapping Mr. Heineken de Daniel Alfredson est inspiré d'une histoire vraie sur un rapt qui a mal tourné. N'arrivant jamais à exploiter son casting de classe ou même de faire du cinéma, l'effort a tôt fait d'ennuyer. **

Film du jour: Little Fugitive

Présenté aujourd'hui au FIFEM, Little Fugitive que Ray Ashley et Morris Engel ont réalisé en 1953 est le classique américain qui a inspiré la Nouvelle Vague. Sans réelle histoire, si ce n'est celle d'un gamin qui quitte la demeure familiale pour aller traîner dans le mythique parc d'attraction de Coney Island, c'est la vie qui reprend son droit, à l'aide d'images flamboyantes de nature anthropologique. On est transporté dans une machine à voyager dans le temps qui permet de revivre cette époque dorée et on retourne littéralement en enfance, à ce moment où tous les rêves sont permis. Un document essentiel. ****  

vendredi 6 mars 2015

Entrevues Chorus

Délicat long métrage en noir et blanc sur le deuil et la vie qui peut enfin reprendre son cours, Chorus de François Delisle met en scène Sébastien Ricard et Fanny Mallette dans le rôle de parents éplorés.

Je me suis entretenu avec ce talentueux trio pour parler de ce film qui va en émouvoir plus d'un. Mon article se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: The Stressful Adventures of Boxhead and Rounhead (FIFEM)

Les amateurs de dessin animés qui sortent de l'ordinaire seront comblés par le passage en long métrage de The Stressful Adventures of Boxhead and Rounhead d'Elliot Cowan, qui suit deux amis qui doivent visiter la grande ville polluée pour retrouver leur maison. Originale, étrange et férocement drôle, cette animation a tôt fait de dérider même si elle finit un peu par lasser et tourner en rond avant la fin. Au FIFEM aujourd'hui et dimanche. ***

jeudi 5 mars 2015

3 films à voir pendant le FIFEM

Le festival international des films pour enfants (FIFEM) bat son plein jusqu'à dimanche. Pour l'occasion, voici trois suggestions de films intéressants à ne pas manquer.

Mes sélections se trouvent dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Le royaume (FIFEM)

Tout juste présenté au Festival de Berlin, Le royaume (Golden Kingdom) est le très joli premier film de Brian Perkins, qui reprend le schéma du magistral Nobody Knows (des gamins - ici des moines - qui doivent survivre en l'absence d'adultes) pour y insuffler un traitement lent et contemplatif, plein de jungle, de magie et de silence comme le fait le grand cinéaste Apitchapong Weerasethakul. Cela donne un objet fascinant et déroutant, qui souffre de quelques égarements mais qui pique instantanément la curiosité. Au FIFEM. ***1/2

mercredi 4 mars 2015

Film du jour: L'incroyable T.I.M. (FIFEM)

Le Festival international du film pour enfants de Montréal bat son plein et on recommande aisément L'incroyable T.I.M. de Rolf Van Eijk, un conte sur un garçon de 11 ans qui tente de réparer son vieux robot. Même si ce sympathique long métrage ne bénéficie pas des meilleurs budgets, on se laisse prendre par sa fibre émotive qui ne laisse pas insensible et par le soin apporté à cet univers qui ressemble à tout et à rien à la fois. ***

mardi 3 mars 2015

Nouveautés en DVD : Foxcatcher, Les combattants, The Captive, Grace of Monaco, The Hunger Games: Mockinjay - Part 1, DragonHeart 3, Barbie : Princess Power

On reprend enfin notre souffle cette semaine alors que les sorties DVD et Blu-ray sont peu nombreuses. Cela ne veut toutefois pas dire qu'il n'y a rien d'intéressant.

Prenez par exemple Foxcatcher de Bennett Miller, cet immense film sur l'Amérique qui aurait facilement pu obtenir l'Oscar du meilleur film (s'il avait été nominé, bien entendu). Cette histoire vraie est fascinante et les comédiens y livrent des prestations sidérantes. ****

Avec ses trois César, Les combattants de Thomas Cailley demeure une des oeuvre les plus surprenantes de 2014. Cette ode à la liberté et à la survie est peut-être un peu surestimée, sauf qu'il s'agit d'un premier long métrage bien maîtrisé, défendu par des acteurs impeccables. ***1/2

Vilipendé par les critiques, The Captive d'Atom Egoyan n'en demeure pas un long métrage satisfaisant où l'on ressent toute la souffrance liée à un rapt d'enfant. La finale n'est pas à la hauteur, mais d'ici là, la tension tient en haleine. ***

Nicole Kidman sabote son talent dans Grace of Monaco d'Olivier Dahan, ce biopic romanesque et conventionnel qui ressemble parfois trop à un téléfilm. Et dire que cela aurait pu être très intéressant... **1/2

Pire épisode du lot, The Hunger Games: Mockinjay - Part 1 de Francis Lawrence met la table péniblement à la conclusion. Sauf que c'est mal foutu, ennuyant, terriblement mal fait (les effets spéciaux laissent grandement à désirer) et les interprètes ressemblent à de vulgaires robots. (sortie 6 mars) **

Déjà que le premier de la série était pénible, avions-nous besoin de Dragon Heart 3? C'est ce qu'on appelle un film de commande, qui sort directement en DVD et en Blu-ray pour voir s'il y a encore un public qui mord à l'hameçon. *1/2

Son équivalent pour enfants se nomme Barbie: Princess Power et seule les fillettes de 2 à 4 ans y trouveront leur compte.

Film du jour: Tinker Bell and the Legend of the NeverBeast

Les aventures de la gentille Clochette se suivent et se ressemblent. Ni la meilleure ni la pire du lot, Tinker Bell and the Legend of the NeverBeast de Steve Loter voit notre fée préférée et une de ses amies protéger une bête sauvage, mettant du coup la sécurité de leur clan en péril. Avec ses magnifiques dessins et son rythme dynamique, il y a de quoi oublier cette histoire vue des milliers de fois et ces mélodies qui ne font pas toujours du bien aux oreilles. Sauf que c'est un produit destiné aux jeunes enfants et ce jeune public aimera beaucoup. Surtout la version Blu-ray avec ses images et ses suppléments extrêmement séduisants. **1/2

lundi 2 mars 2015

Film du jour: The Interview

Maintenant que la poussière est retombée dans "l'affaire" The Interview, que retient-on du film? Une  grosse comédie épaisse, lourde et inoffensive qui possède tout de même des moments très drôles. Plus que pour sa trop longue durée et sa réalisation conventionnelle, il y a cette façon de se moquer de tout et de rien, d'utiliser ce qui est populaire pour faire rire et ce tandem formé de James Franco et Seth Rogen qui fonctionne encore à plein régime. C'est ce qu'on appelle une tempête dans un verre d'eau. ***
Ma critique complète