samedi 28 février 2015

Entrevues Autrui

Pour la sortie de Autrui, le nouveau film de Micheline Lanctôt où Robin Aubert incarne un sans-abri qui arrive à entrer en relation avec une jeune fille solitaire et naïve, je me suis entretenu avec la réalisatrice et l'acteur.

Mes entrevues se trouvent dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Journal d'un curé de campagne

Pour s'élever en cette dernière journée de février, il n'y a rien de mieux que Journal d'un curé de campagne, le premier véritable chef-d'oeuvre de Robert Bresson. Récit sobre, dépouillé et exemplaire sur les tourments d'un jeune homme qui tente d'aider les autres en ne prenant pas soin de lui, cet opus parfaitement maîtrisé est une grande leçon de cinéma, mettant son art au service de dialogues magnifiques qui questionnent notre rapport au sacré. Envoûtant, mystérieux et mystique. *****

vendredi 27 février 2015

Sorties au cinéma : Gett – Le procès de Viviane Amsalem, Red Army, Les loups, Tokyo Fiancée, Une chaise pour un ange, Terre des ours, The Lazarus Effect, Playing it Cool, Autrui, Un prof pas comme les autres, After the Ball

Mis à part le traditionnel gros film populaire américain (Focus avec Will Smith), j'ai vu toutes les autres sorties au cinéma de la semaine. Qu'est-ce qu'on évite? Qu'est-ce qu'on va voir? Allons voir ça...

Il y a tout d'abord Gett - Le procès de Viviane Amsalem de Shlomi et Ronit Elkabetz, ce brillant suspense sur une femme qui tente de convaincre des rabbins de lui accorder le divorce de son mari. C'est réalisé avec brio, magnifiquement interprété et tiré d'un article de loi véridique. ***1/2

Plus divertissant est Red Army de Gabe Polsky, ce très bon suspense sur la mythique équipe de hockey soviétique des années 70 et 80. Même si on n'est pas friand de sport, le cours d'histoire et de politique vaut le détour, tout comme la qualité des intervenants et les touches d'humour déployées. ***1/2

Après son excellent Les signes vitaux, Sophie Deraspe continue à parler de la nature, de la solitude, des liens à créer avec les autres et du passage de la vie à la mort avec Les loups, une chronique tout à fait recommandable sur une mystérieuse femme qui est de passage aux Iles de la Madeleine. ***1/2

Tokyo Fiancée de Stefan Liberski aimerait bien être le nouveau Amélie Poulain. Même s'il n'y arrive pas, il s'agit tout de même d'un long métrage mignon comme tout et très sympathique sur une jeune femme qui retourne au Japon pour se trouver. ***

Joli documentaire qui porte sur la communauté religieuse des Shakers et son influence sur l'art, Une chaise pour un ange de Raymond St-Jean pique rapidement la curiosité, offrant une photographie soignée et un rythme méditatif. Le propos tend toutefois à s'épuiser un peu avant la fin. ***

Narré par Marion Cotillard, Terre des ours de Guillaume Vincent est un joli documentaire sur ces bêtes sauvages qui tentent de survivre en Sibérie. Les images sont magnifiques, sauf qu'on n'en apprend pas tellement plus que dans les autres essais du même genre. ***

Série B qui reprend une prémisse éprouvée (trouver une cure à la mort), The Lazarus Effect de David Gelb intéresse généralement malgré son manque de frissons, de surprises et un dernier tiers complètement tiré par les cheveux. **1/2

Un scénariste qui ne croît pas à l'amour doit écrire une comédie romantique... Beaucoup de problèmes à prévoir dans Playing it Cool de Justin Reardon, une production qui sent la formule mais dont les personnages cocasses arrivent presque à faire avaler la pilule. Presque. **1/2

Micheline Lanctôt parle des liens que l'on fait avec les autres dans Autrui, un effort bien intentionné mais terriblement maladroit, dont la crédibilité prend le bord plus souvent qu'autrement. C'est ce qu'on appelle une très amère déception. **

Énorme succès en Allemagne, Un prof pas comme les autres de Bora Dagtekin est une farce lourde et agressante sur un malfrat sorti de prison qui s'improvise éducateur pour trouver une large somme d'argent, finissant par inspirer des élèves en difficulté. Ça ne vole pas très haut. **

Sorte de croisement entre Cendrillon et Madame Doubtfire, After the Ball de Sean Garrity est une romance ridicule et mal filmée qui ne bénéficie d'aucune situation intéressante pour l'élever au-dessus de l'échec. Mieux vaut attendre la version de Kenneth Branagh qui prend l'affiche la semaine prochaine... *1/2

Film du jour: Le temps retrouvé

Adapter À la recherche du temps perdu de Proust est impossible. Raoul Ruiz y parvient pourtant avec Le temps retrouvé, où il s'intéresse à l'oeuvre, à son auteur et au cinéma, créant une oeuvre labyrinthique qui superpose le passé et le présent, le rêve et les souvenirs. Tout de la mise en scène faste à la superbe distribution font de cet opus un objet à chérir et à revoir le plus souvent possible afin de saisir ses nombreuses subtilités. Un véritable tour de force. ****

jeudi 26 février 2015

Film du jour: La prise de pouvoir par Louis XIV

Personne n'aurait pu passer du néoréalisme italien au téléfilm à costumes, si ce n'est Roberto Rossellini. avec La prise de pouvoir par Louis XIV. Très crédible et intéressant sans tomber dans le biopic de bas étage, ce drame circonscrit sur le décès du cardinal Mazarin et l'ascension du Roi-Soleil étonne par son modernisme et ses jeux de coulisses. ****

mercredi 25 février 2015

Ce qu'il faut savoir sur Les loups

En attendant ma critique et mes entrevues, voici ce qu'il faut savoir sur le très bon film Les loups de Sophie Deraspe, qui prend l'affiche ce vendredi. Ça donne le goût d'y retourner!

Mon texte sur le sujet se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Satyricon

Maintenant disponible dans le précieux catalogue de Criterion, Satyricon est facilement le film le plus fou et le plus tordu de Fellini, qui se prend pour Pasolini le temps d'une errance de plus de deux heures au royaume de la luxure et de la torture. Librement inspiré du classique de Petrone, ce délire visuellement éblouissant s'apparente à un long rêve fascinant et hypnotisant qui hantera l'existence de nombreux cinéphiles. ****1/2

mardi 24 février 2015

Nouveautés en DVD : Whiplash, Kill the Messenger, Big Hero 6, Beyond the Lights, Traitors, Love Me, Henri Henri, Horrible Bosses 2

Les Oscars étant maintenant chose du passé, quelques-uns de ses gagnants prennent l'affiche en DVD et en Blu-ray cette semaine.

C'est le cas de Whiplash de Damien Chazelle qui a permis à l'excellent J.K. Simmons de mettre la main sur l'Oscar du meilleur acteur de soutien. Un prix largement mérité pour cette oeuvre surestimée mais très intéressante sur un prof de musique qui terrorisme ses élèves. ***1/2

Inspiré d'une histoire vraie (la CIA qui a fait entrer aux États-Unis de la drogue d'un pays d'Amérique du Sud), Kill the Messenger de Michael Cuestra offre à Jeremy Renner un rôle mordant de journaliste qui met à jour cet immense scandale. Du bonbon pour les amateurs du quatrième pouvoir. ***1/2

Lauréat de l'Oscar de la meilleure animation, Big Hero 6 de Don Hall et Chris Williams est une superproduction irrésistible comme tout qui enchante davantage par ses personnages et son esthétisme que par son scénario linéaire. Mais en Blu-ray, avec ses images et ce son si parfait, c'est la totale. Surtout qu'il y a en suppléments plein de suppléments intéressants, dont le superbe court métrage animé Le festin qui a également été récompensé aux Academy Awards. ***

Malgré tous ses clichés sur les affres de la célébrité, Beyond the Lights de Gina Prince-Bythewood séduit malgré tout. Il faut avouer que la chimie entre les comédiens opère parfaitement et que les thèmes usés sont utilisés avec intelligence et discernement. ***

Il y a de l'énergie à revendre dans Traitors de Sean Gullette, un essai marocain sur une jeune musicienne qui se met dans le trouble pour avoir de l'argent. La première partie est si explosive qu'elle met le feu aux poudres de la seconde, plus ordinaire mais pas dénuée d'intérêt. ***

Histoire d'amour classique se déroulant à mi-chemin entre la Turquie et l'Ukraine, Love Me de Maryna Er Gorbach et Mehmet Bahadir Er se perd en route au sein de ses bonnes intentions. Le cadre peut paraître irrégulier, mais les chemins pour y arriver se suivent et se ressemblent. **1/2

Aussi beau visuellement que vide et superficiel, Henri Henri est un premier long métrage décevant de la part de Martin Talbot, qui étire une prémisse qui aurait dû fonctionner sur 30 ou 45 minutes. Pourtant, il avait de très bons comédiens sous la main... **1/2

Autant l'original était hilarant, autant Horrible Bosses 2 de Sean Anders tourne rapidement en rond, faisant rire ici et là mais sentant trop la redite et les séances d'improvisations pour convaincre réellement. Lorsque la distribution s'amuse plus que le spectateur, il y au un problème. **

Film du jour: Ce qu'on a

Aujourd'hui aux Rendez-vous du cinéma québécois, on peut découvrir Ce qu'on a, le premier film du réalisateur Maxime Desmons, qui porte sur un Français de passage au Canada anglais qui n'est pas insensible aux charmes d'un adolescent. Traité avec sobriété malgré un scénario qui peine à tenir la route jusqu'à la fin, le long métrage offre de belles compositions de ses comédiens et une mise en scène des plus compétentes. *** 

lundi 23 février 2015

Voyager dans le temps avec Hot Tub Time Machine 2

Pour accompagner la sortie de Hot Tub Time Machine 2, voici les meilleurs voyages dans le temps humoristiques, alors que je me suis forcé de ne pas tomber dans les évidences (comme Back to the Future et Les visiteurs).

Mes sélections se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: The Flowers of St. Francis

Plus connu comme étant le père du néoréalisme italien et pour avoir mis en scène son épouse Ingrid Bergman, Roberto Rossellini a fait plusieurs autres opus importants, dont The Flowers of St. Francis. Faisant appel à de véritables prêtres et tournant le tout comme si c'était un documentaire, cette superbe chronique sur Saint François d'Assise est parsemée de moments de grâce et d'autres beaucoup ludiques. C'est ce qu'on appelle une référence en la matière. ****1/2

dimanche 22 février 2015

Choix et prédictions pour les Oscars

C'est ce soir que se déroule la 87e édition des Oscars. Comme à chaque année, je me permets d'y aller de mes prédictions et de mes choix personnels.

Meilleur film
Choix: Birdman
Prédiction: Boyhood

Meilleur réalisateur
Choix: Alejandro Inarritu (Birdman)
Prédiction: Alejandro Inarritur (Birdman)

Meilleur scénario original
Choix: Birdman
Prédiction: Birdman

Meilleur scénario adapté
Choix: Inherent Vice
Prédiction: The Imitation Game

Meilleur acteur
Choix: Steve Carell (Foxcatcher)
Prédiction: Eddie Redmayne (The Theory of Everything)

Meilleure actrice
Choix: Marion Cotillard (2 jours, 1 nuit)
Prédiction: Julianne Moore (Still Alice)

Meilleur acteur de soutien
Choix: Edward Norton (Birdman)
Prédiction: J.K. Simmons (Whiplash)

Meilleure actrice de soutien
Choix: Emma Stone (Birdman)
Prédiction: Patricia Arquette (Boyhood)

Meilleure animation
Choix: The Tale of the Princess Kaguya
Prédiction: How to Train Your Dragon 2

Meilleur film en langue étrangère
Choix: Ida
Prédiction: Léviathan

Meilleur documentaire
Choix: CitizenFour
Prédiction: CitizenFour

Meilleur court métrage documentaire
Choix: Joanna
Prédiction: Our Curse

Meilleure photographie
Choix: Ida
Prédiction: The Grand Budapest Hotel

Meilleurs costumes
Choix: The Grand Budapest Hotel
Prédiction: The Grand Budapest Hotel

Meilleurs coiffures et maquillages
Choix: Foxcatcher
Prédiction: The Grand Budapest Hotel

Meilleur montage
Choix: The Grand Budapest Hotel
Prédiction: Boyhood

Meilleur chef décorateur
Choix: Mr. Turner
Prédiction: The Grand Budapest Hotel

Meilleure musique originale
Choix: Interstellar
Prédiction: The Theory of Everything

Meilleure chanson originale
Choix: Selma
Prédiction: Selma

Meilleur montage sonore
Choix: Interstellar
Prédiction: American Sniper

Meilleur mixage sonore
Choix: Interstellar
Prédiction: American Sniper

Meilleurs effets visuels
Choix: Interstellar
Prédiction: Dawn of the Planet of the Apes

Meilleur court métrage
Choix: Butter Lamp
Prédiction: Aya

Meilleur court métrage animé
Choix: Me and My Moulton
Prédiction: Feast

Film du jour: Teorema

Plus grand film de Pier Paolo Pasolini et chef-d'oeuvre incontestable du septième art, Teorema est un opus mystérieux et fascinant sur un jeune homme qui séduit un à un les membres d'une famille bourgeoise. Réflexion mystique sur la foi qui utilise de nombreuses scènes charnelles pour laisser des souvenirs inoubliables, cette création qui abonde d'ellipses est un véritable tour de force. À voir et à revoir au moins une fois par année et ce, pour le reste de ses jours. *****

samedi 21 février 2015

Blog : P’tit Quinquin, La chanson de l’éléphant, Astérix : Le domaine des Dieux, McFarland, Hot Tub Time Machine 2, Le scaphandrier

Les Rendez-vous du cinéma québécois se mettent en branlent et les nouveautés qui apparaissent sur les écrans sont presque toutes décevantes.

Il y a heureusement une exception. Il s'agit de P'tit Quinquin, la jouissive télé-série de Bruno Dumont en quatre épisodes. Cette enquête policière qui convie Émile Zola sur l'acide est une des production les plus drôles à voir le jour depuis des lustres. Oui, cela s'étire un peu, mais quel titre démentiel! ****

Xavier Dolan qui en fait des tonnes, Charles Binamé qui est incapable d'échapper au théâtre filmé, une intrigue prévisible et cousue de fils blancs: La chanson de l'éléphant a tôt fait de tourner en rond et de s'enfarger dans les fleurs du tapis. **1/2 

Nouvel épisode d'une série de livres à succès, Astérix: Le domaine des Dieux d'Alexandre Astier et Louis Clichy respecte généralement le ton de la série. Mais pourquoi des dessins aussi laids? En 3D? Et qu'Obélix est affublé d'une voix aussi terrible? **1/2

Biopic extrêmement conventionnel sur un entraîneur qui motive des adolescents défavorisés, McFarland de Niki Caro se laisse peut-être (quoique...) uniquement pour la performance juste de ses comédiens. Après une série de demi-échecs, Kevin Costner n'a plus droit à l'erreur... **1/2

Tout aussi énervant que le précédent épisodes, Hot Tub Time Machine 2 de Steve Pink envoie cette fois nos zigotos qui ne pensent qu'au sexe dans le futur. Malgré quelques gags rigolos, l'ensemble croule sous le mauvais goût et les interprètes exaspèrent rapidement. *1/2

Il est louable de vouloir faire une série B qui mélange zombies et slashers. Surtout dans une production québécoise. Malheureusement, Le scaphandrier d'Alain Vézina a tout faux, ne provocant aucun rire ou sursauts. C'est ce qu'on appelle une belle occasion manquée. *

Film du jour: Sur les traces de Maria Chapdelaine

Présenté aujourd'hui dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois, Sur les traces de Maria Chapdelaine de Jean-Claude Labrecque retourne sur les pas où Julien Duvivier a tourné son célèbre film à Péribonka dans les années 30. À la fois oeuvre qui questionne le cinéma, l'histoire (la petite et la grande) et le Québec tout en payant hommage à l'immense carrière de Labrecque, ce récit modeste mais intéressant se suit avec humour et intérêt. ***

vendredi 20 février 2015

Entrevues Elephant Song

Pour la sortie d'Elephant Song de Charles Binamé, ce huis clos étouffant où Xavier Dolan incarne un patient qui n'a pas toute sa tête, je me suis entretenu avec son réalisateur et sa vedette.

Mes entrevues se trouvent dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: The Ghost and Mrs. Muir

La comédie, le drame, la romance, la poésie. Voici quatre éléments que l'on retrouve dans pratiquement tous les films de Josseph L. Mankiewicz et qui ne font pas exception chez The Ghost and Mrs. Muir. Cette histoire d'amitié passionnelle entre une mère veuve et un fantôme aurait pu verser dans la farce ou le gros mélo. Mais ici, l'équilibre est parfaitement atteint, faisant sourire tout en soutirant quelques larmes lors de moments plus mélancoliques. Bien sûr, on remarque d'abord et avant tout l'incroyable duo formé par Rex Harrison et Gene Tierney, mais le long métrage a beaucoup plus à offrir. ****

jeudi 19 février 2015

Film du jour: House of Strangers

Réalisateur hétéroclite s'il en est un, Joseph L. Mankiewicz propose un très intéressant drame avec House of Strangers, alors qu'un fils prend le parti de son père contre ses frères. Superbement interprété et bien rythmé malgré un scénario un brin trop explicatif, cette oeuvre un peu oubliée mérite amplement qu'on la redécouvre. ***1/2

mercredi 18 février 2015

Les meilleurs films comiques sur les morts-vivants

Pour souligner la sortie du Scaphandrier, le premier film québécois de zombies (du moins, celui qui ne se prend pas au sérieux), je me permets de revenir sur quelques longs métrages du même genre qu'il faut absolument avoir vu.

Mes choix se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Japanese Girls at the Harbor

Malheureusement oublié, Hiroshi Shimizu était un cinéaste aussi populaire qu'Ozu dans les années 30. Ayant plus d'affinité avec les drames féminins de Mizoguchi, il propose avec Japanese Girls at the Harbor un drame sentimental assez séduisant, où l'amitié entre deux amies est mise à l'épreuve au fil des années par les hommes. Passant de la comédie tendre au mélo à l'image de ses coups de caméras qui pénètrent l'âme de ses personnages, ce récit prévisible mais très bien structuré offre un bel avant-goût des prouesses à venir du réalisateur. ***1/2

mardi 17 février 2015

Nouveautés en DVD: Birdman, The Tale of the Princess Kaguya, The Homesman, The Theory of Everything, Life Itself, St. Vincent, La ritournelle, Dumb and Dumber 2, Ouija, Tu veux ou tu veux pas?, Z Nation: Season 1

Une autre semaine bien chargée au niveau des sorties DVD et Blu-ray, avec notamment le meilleur film de la cuvée de 2014.

Il s'agit bien entendu du brillant Birdman, ce sommet dans la filmographie déjà bien chargée d'Alenajdro G. Innaritu. Du cinéma impeccable à tous les niveaux (scénario, mise en scène, interprétation). ****1/2

On peut voir la magnifique animation The Tale of the Princess Kaguya d'Isao Takahata au Cinéma du Parc ou chez soi. Dans tous les cas, il ne faut pas passer à côté ce nouveau sommet du mythique Studio Ghibli. ****

C'est la joie de voir Tommy Lee Jones retourner au western avec The Homesman, un récit féministe et crépusculaire qui bouleverse avant la fin. ***1/2

Terriblement classique mais pas inintéressant, The Theory of Everything de James Marsh est un biopic conventionnel qui devrait valoir un Oscar à sa tête d'affiche masculine. ***

Documentaire émouvant mais un peu trop voyeur sur le regretté critique Roger Ebert, Life Itself de Steve James inspire en allant droit au coeur. ***

Bill Murray crève l'écran dans St. Vincent de Theodore Melfi, un petit film gentil mais oubliable sur un homme grincheux comme tout. ***

Isabelle Huppert en fermière qui flirte avec la ville? Cela donne quelques scènes assez cocasses dans le sympathique La ritournelle de Marc Fitoussi. ***
Ma critique complète sera bientôt en ligne

Suite d'une oeuvre culte qui n'était déjà pas terrible, Dumb and Dumber 2 des frères Farrelly tente d'appliquer à nouveau une recette gagnante. Le résultat n'est toutefois pas très heureux. **

C'est également le cas de Ouija, ce jeu maudit qui est transposé à l'écran par Stiles White dans une production horrifique qui provoque au final bien peu de frissons. **

Sophie Marceau et Patrick Bruel qui perdent leur temps en parler de cul tout le temps? Ça s'appelle Tu veux ou tu veux pas? de Tonie Marshall et c'est au final très peu édifiant. **

Les amateurs de zombies peu exigeants trouveront sûrement leur compte avec Z Nation: Season 1, une série télévisée déjà vue mais qui sait comment divertir lorsque le cerveau est à off. **1/2

Film du jour: Un film de chasse de filles

Il y a de bien belles choses dans Un film de chasse de filles, le premier long métrage documentaire de Julie Lambert qui porte... sur la chasse. Il y a ce sujet typiquement masculin traité d'un point de vue féminin. Ses intervenantes qui sont tous irrésistibles. Et ses images qui bercent et enchantent. La mise en scène manque peut-être un peu d'assurance et il y a quelques longueurs qui surviennent avant la fin, mais le résultat est très prometteur pour la suite des choses. ***

lundi 16 février 2015

Film du jour: La fleur du mal

La bourgeoisie détruit tout. Ce thème récurent dans le cinéma de Chabrol est encore une fois au coeur de La fleur du mal, une satire pas très subtile mais efficace où deux crimes mettent à mal l'équilibre d'une famille. Devant une intrigue qui cache mal ses fils blancs se tient une réflexion assez probante sur le pouvoir, qui est interprétée par de solides comédiens (Nathalie Baye, Benoît Magimel, la trop rare Mélanie Doutey). Même un effort mineur du maître demeure un long métrage intéressant qui cache bien entendu quelque chose. ***

dimanche 15 février 2015

Film du jour: Jupiter Ascending

Depuis The Matrix, les Wachowski sont les cibles de toutes les critiques. Même si Speed Racer et Cloud Atlas s'avèrent très intéressants, c'est la mode de casser du sucre sur leur dos. L'histoire ne change pas avec Jupiter Ascending, une sorte de relecture pop de Star Wars et de Star Trek. La trame narrative qui va dans toutes les directions cumule les hommages (dont un assez jouissif à Brazil!) tout en faisant peu de sens. Et si les comédiens ne sont pas tous bien dirigés et que le récit s'étire inutilement, la qualité des combats, des effets spéciaux et de la trame sonore mérite d'y jeter un coup d'oeil. Pour une fois, il y a une réelle personnalité, un sens du spectacle et un désir d'offrir un divertissement en dehors des conventions (des adaptations de bandes dessinées, des suites, des remakes, etc.). **1/2

samedi 14 février 2015

Film du jour: Les Bronzés font du ski

Devant l'immense succès des Bronzés, il était normal qu'une suite voit le jour. Plus gros, encore moins subtil et se répétant quelque peu, Les Bronzés font du ski de Patrice Leconte s'applique à reprendre une recette qui a fait ses preuves. Les dialogues cultes abondent comme toujours et les comédiens s'amusent comme des petits fous. On ne rit pourtant pas autant et les personnages semblent manquer de cette présence qui les rendait si unique et touchant. Mais comme visionnement de Saint-Valentin, il y a bien pire... **1/2

vendredi 13 février 2015

Sorties au cinéma : The Tale of the Princess Kaguya, Tombouctou, Kingsman: The Secret Service, Ouïghours prisonniers de l’absurde, 3 cœurs, The Voices, What We Do in the Shadows, Canada Morrison (Sciences naturelles)

On a droit à une très belle semaine au niveau des sorties de films. Non seulement j'ai pratiquement tout vu ce qui prend l'affiche au cinéma, mais j'ai pu éviter Fifty Shades of Grey que je me garde en dvd ou à la télévision (un soir de déprime). Alors, qu'est-ce qu'on va voir?

Ultime animation des studios Ghibli, The Tale of the Princess Kaguya d'Isao Takahota est une véritable merveille pour les sens et l'âme, alors qu'on y suit une fille qui grandit beaucoup trop vite. C'est magique, féerique et inoubliable. **** 

Cruellement d'actualité, Tombouctou d'Abderrahme Sissako montre des gens qui tentent de vivre dignement face à l'intégrisme religieux. La première partie aurait pu offrir plus de cinéma (surtout au niveau de la réalisation), mais on est rapidement conquis par ses images fortes qui restent gravées en tête. ***1/2

On s'amuse beaucoup devant Kingsman: The Secret Service de Matthew Vaughn, une parodie folle et jouissive des films de James Bond. Devant le parfait Colin Firth se dresse l'immense Samuel L. Jackson, incroyable en méchant impitoyable. ***1/2

On ne compte plus les injustices devant Ouïghours, prisonniers de l'absurde de Patricio Henriquez, un documentaire bouillant sur des gens qui ont été emprisonnés à tort. La mise en scène permet de mieux saisir les subtilités plus complexes et les entrevues sont riches et variées. ***1/2

Comédie romantique inspirante à défaut d'être totalement satisfaisante, 3 coeurs de Benoît Jacquot rappelle que l'amour à trois, c'est toujours très compliqué. On embarque surtout pour le jeu des comédiens, alors que Benoît Poelvoorde, Chiara Mastroianni et Charlotte Gainsbourg trouvent de très beaux rôles. *** 

Après Persepolis et Poulet aux prunes, la cinéaste Marjane Satrapi est de retour avec The Voices, une comédie très noire qui se cherche un peu avant d'exploser littéralement à la tête du spectateur à la toute fin. Mais comment résister à cet homme qui entend les voix de son chien et de son chat? ***

Faux documentaire qui fait visiter l'appartement de quatre vampires qui ont de la difficulté à s'intégrer à la société, What We do in the Shadows de Taika Waititi et Jemaine Clement est souvent hilarant. Dommage que cet humour salvateur est un peu dilué dans sa trop longue durée. *** 

Malgré un sujet bien attentionné (la quête du père d'une jeune adolescente) et de très beaux paysages, Canada Morrison (Sciences naturelles) de Matias Lucchesi frôle souvent l'amateurisme. La réalisation manque d'assurance, le récit est mince comme un fil et les personnages demeurent superficiels (et ce, même si les comédiens qui les défendent sont talentueux). **1/2 

Film du jour: Samba

Après Intouchables, Éric Toledano et Olivier Nakache sont de retour avec Samba, une oeuvre moins drôle et touchante mais généralement satisfaisante qui se déroule dans le monde des sans-papier. Porté par de très bons comédiens (dont Charlotte Gainsbourg et Omar Sy qui forment un drôle de duo), ce récit beaucoup trop long et appuyé se laisse regarder avec plaisir et légèreté malgré une mise en scène qui manque un peu de piquant. ***

jeudi 12 février 2015

Film du jour: Lola (1981)

Réinterprétation très personnelle du chef-d'oeuvre Blue Angel, Lola est une autre tentative de Rainer Werner Fassbinder de mettre en relief l'embrassement du capitalisme par l'Allemagne dans les années 50. Volontairement clinquant avec ses jeux de lumières et ses artifices préfabriqués, ce récit mordant et ironique permet à Barbara Sukowa de trouver un rôle à sa hauteur. Ce film est peut-être le maillon faible de la trilogie de l'auteur sur les femmes fortes et l'amnésie pleine de déchéance de son pays suite à la Seconde Guerre mondiale (Le mariage de Maria Braun et Veronika Voss sont largement supérieurs), mais le long métrage se laisse tout de même regarder avec grand intérêt. ***1/2

mercredi 11 février 2015

Film du jour: 101 Dalmatians

Il y a des classiques de Disney qu'on ne se lasse pas de voir. 101 Dalmatians est du nombre. Pourtant, on semble le redécouvrir avec la nouvelle édition Diamant où le Blu-ray offre des images et un son de grande qualité et des suppléments en or (dont un nouveau court métrage, des conversations et une version du "Meilleur chien du monde" de 1961). Tout ce qui nous avait touché est encore au rendez-vous (les chiens, les calembours, le trait unique du crayon) et en plus, on se permet de mieux cerner cette intrigue sombre sous fond de rapt d'animaux où l'entraide et la survie ont le dernier mot. Définitivement un classique du genre. ****

mardi 10 février 2015

Nouveautés en DVD : Stray Dogs, Force majeure, Dear White People, Alexander and the Terrible, Horrible, No Good, Very Bad Day, La belle et la bête, Laggies, Rosewater, Ceci n’est pas un polar

Alors que le froid, la neige et le vent ne lâchent pas, les sorties DVD et Blu-ray proposent cette semaine un grand film.

Il s'agit de Stray Dogs, cette fresque de Tsai Ming-liang qui a été présentée au FNC il y a deux années mais qui n'a jamais pris l'affiche dans les salles régulières. Quel dommage, car le public est passé à côté d'une oeuvre de grande qualité, qui utilise le temps pour mieux faire comprendre à quel point la société et l'être humain s'en vont droit dans le mur. ****

Plus ludique et mineur est Force majeure de Ruben Östlund, une comédie incisive sur une famille qui éclate lors de leurs vacances. Un brin surestimée, cette aventure en montagne possède notamment des moments très réussis et une mise en scène soignée. ***1/2

On rit beaucoup devant Dear White People de Justin Simien, une satire jouissive sous fond de racisme. L'ensemble manque peut-être de profondeur, mais les gags réussis sont nombreux et souvent hilarants. ***

Sympathique long métrage pour petits et grands sur une journée qui ne tourne pas rond, Alexander and the Terrible, Horrible, No Good Very Bad Day de Miguel Arteta fait amplement sourire. Ce n'est peut-être pas du grand cinéma, mais il s'agit d'un bon divertissement. ***

Autant visuellement la nouvelle version de La belle et la bête de Christophe Gans est à couper le souffle, autant l'adaptation laisse à désirer. Oui, les comédiens ont la tête de l'emploi et le symbolisme fait sourire. Pourtant, il n'est pas rare de trouver le temps long. **1/2
Mon entrevue avec le cinéaste

C'est également le cas de Laggies, le nouvel essai de Lynn Shelton. En théorie, on devrait prendre son pied à voir Keira Knightley vouloir revivre son adolescence. Sauf qu'en pratique, l'introduction est si pénible et le résultat final si oubliable qu'on voit davantage ses défauts que ses nombreuses qualités. **1/2

Une histoire vraie qui se voit adapter en téléfilm académique? C'est un peu ce qui arrive à Rosewater, où Jon Stewart prouve qu'il n'est peut-être pas doué dans tout. Quoique si cela pousse les gens à s'intéresser davantage à ce sujet (un journaliste qui a été emprisonné et torturé), c'est déjà ça. **1/2

Il y a de beaux et de bons interprètes dans Ceci n'est pas un polar de Patrick Gazé. Il y a aussi une intrigue éparpillée qui emprunte à différents genres sans se brancher. Du coup, on ne sait pas si on doit en rire ou être captivé. **

Film du jour: Copacabana

Aujourd'hui sur les ondes de TFO est présenté Copacabana de Marc Fitoussi, une agréable comédie sociale où Isabelle Huppert campe une mère hors norme. ***

Pour en savoir plus sur ce joli film, je vous invite à lire mon appréciation sur le site de TFO.

Lors de sa sortie au cinéma, je m'étais entretenu avec son réalisateur et sa star. Mon entrevue se trouve sur le site du Journal Métro.

lundi 9 février 2015

Film du jour: Mamma Roma

Un des plus beaux films sur les relations mères/fils à voir le jour au cinéma (désolé Mommy), Mamma Roma de Pier Paolo Pasolini est une oeuvre exquise et très mature sur une prostituée qui fait l'impossible pour assurer le meilleur avenir possible à sa progéniture. Débutant sur les cendres encore chaudes du néoréalisme italien (avec la présence iconique d'Anna Magnani), le récit flirte ensuite avec des procédés plus stylisés, dont ces longues et magnifiques marches d'errance à travers les rues de la ville. La conclusion a beau être prévisible, tout ce qui l'amène mérite qu'on s'y arrête. ****

dimanche 8 février 2015

Se laisser tenter par Jupiter Ascending?

Vilipendé par les critiques, Jupiter Ascending n'en demeure pas moins une oeuvre unique dans la riche filmographie des Wachowskis.

Pour se donner le goût d'oser leur cinéma spectaculaire à souhait, voici quelques propositions alléchantes. Mon texte se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Be Kind Rewind

Incompris à son époque (2008), Be Kind Rewind de Michel Gondry est de ces longs métrages qui méritent un second visionnement. Car il y a un charme fou à voir ces personnages (comédiens professions et non pro) faire de faux remakes de leurs films préférés. À la fois réflexion candide sur le septième art et sur ce qui tend à disparaître avec le temps, cette oeuvre à la fois très drôle et mélancolique enchante malgré quelques détours moins heureux. ***1/2

samedi 7 février 2015

Sorties au cinéma : Léviathan, L’amour au temps de la guerre civile, Brasserie romantique, Bob l’éponge, Outcast, Seventh Son

Il y a de tout cette semaine au sein des sorties au cinéma: des très bons longs métrages, des navets et des productions oubliables.

Prix du scénario à Cannes et celui du meilleur film en langue étrangère, Léviathan d'Andrey Zviaguintsev est une oeuvre à la fois tragique et absurde sur la Russie contemporaine. Du vrai cinéma à voir dans la plus grande salle possible. ****

Nouvel opus coup de poing de la part de Rodrigue Jean, L'amour au temps de la guerre civile suit un jeune toxicomane qui se prostitue dans sa quête de doses, d'amour et d'amitié. Un essai brûlant et dérangeant, magnifiquement interprété. ***1/2

Un 14 février qui ne tourne pas rond? Bienvenue dans Brasserie romantique de Joël Vanhoebrouck, un effort prévisible mais malgré tout charmant, dont le jeu honnête des comédiens et la mise en scène soignée rachètent les faux pas du scénario. ***

Une 3e aventure vers le grand écran pour Bob l'éponge, gracieuseté de Paul Tibbitt? Il n'y a encore rien de très convaincant ici, si ce n'est quelques flashs très drôles qui s'intègrent mal dans un ensemble beaucoup trop long et moralisateur. **1/2

De l'action. Il n'y a pratiquement que ça dans Outcast de Nick Powell. À tel point que le niveau de saturation est rapidement atteint. De toute façon, pourquoi proposer autre chose à cette propagande chinoise où Nicolas Cage joue les héros? *1/2

Tout aussi risible est Seventh Son de Sergei Bodrov, une épopée ratée et insignifiante sur un apprenti qui doit sauver l'humanité. Visuellement c'est laid, les acteurs carburent aux mimiques et si la fin annonce une suite, ce serait une bien mauvaise nouvelle pour le commun des mortels. *1/2

Film du jour: Sunshine

Revoir Sunshine à la Cinémathèque québécoise? Le choix peut paraître bizarre. Pourtant, il s'agit d'une oeuvre de science-fiction un peu mésestimée de la part de Danny Boyle, qui débute si efficacement à la façon de 2001 et Solaris pour se perdre à la fin dans de la copie de Alien et Cube. Entre temps, le cinéaste arrive à soigner son atmosphère à l'aide d'images saisissantes et d'une bande-son toujours recommandable, offrant le meilleur de comédiens expérimentés. À redécouvrir. ***1/2

vendredi 6 février 2015

Entrevues L'amour au temps de la guerre civile

Drame douloureux mais essentiel sur quelques laissés-pour-compte de la société, L'amour au temps de la guerre civile de Rodrigue Jean offre un autre grand rôle à Alexandre Landry (Gabrielle).

J'ai rencontré le cinéaste et le comédien et mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Body Snatchers

La version de Body Snatchers d'Abel Ferrara est certainement la plus originale du lot. Faisant des liens entre l'armée et la perte d'identité, ce film d'horreur psychologique sur des gens qui se transforment pour devenir "conforme" est subversive à souhait et parsemée de flashs géniaux (et de séquences dérangeantes, comme celles sur le jeune garçon). La concrétisation n'est peut-être pas toujours parfaite et les scènes d'épouvantes sont au final assez rares, mais enfin un cinéaste qui prend des risques dans un genre balisé. ***

jeudi 5 février 2015

Film du jour: Le labyrinthe de Pan

Avoir la possibilité de revoir Le labyrinthe de Pan sur grand écran (du moins, dans les cinémas qui participent au festival numérique), c'est se rappeler comment Benicio del Toro était au sommet de son art avec ce conte terrifiant sur une jeunesse bafouée par les atrocités de la guerre. Malgré quelques excès plus grotesques, la parabole fonctionne parfaitement. Les éléments fantastiques enchantent par leur mélancolie et Sergi Lopez campe un des méchants les plus diaboliques du septième art contemporain. Un des grands films d'horreur du présent siècle. ****

mercredi 4 février 2015

La programmation des RVCQ est dévoilée!

C'est ce matin qu'a été annoncé la programmation de la 33e édition des Rendez-vous du cinéma québécois. J'étais sur place pour prendre le pouls de cet événement. 1er constat: Marc Labrèche est hilarant (ça, on le sait déjà) et les organisateurs ne pouvaient trouver un meilleur porte-parole. 2e constat: plusieurs activités s'annoncent vraiment intéressantes.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon article sur le sujet qui se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: La nuit américaine

Un film dans un film. C'est le meilleur moyen de résumer La nuit américaine, où François Truffaut révèle tout ce qui fait le pouvoir de son art à travers une fiction drôle, ludique, brillante et profonde sur un tournage qui ne se déroule pas toujours comme prévu. C'est présenté à la Cinémathèque québécoise et animé par son fan numéro 1: le réalisateur Philippe Falardeau! ****

mardi 3 février 2015

Nouveautés en DVD :The Disappearance of Eleanor Rigby, John Wick, L’homme qu’on aimait trop, My Old Lady, Dracula : Untold

Il y a tous les genres de films cette semaine. Qu'on soit amateur d'action, de romance, de drame, d'horreur ou de fantastique, il y a une nouveauté en DVD et en Blu-ray juste pour vous.


Les joies et les désagréments du couple s'expriment avec justesse et éloquences dans The Disappearance of Eleanor Rigby de Ned Benson, un long métrage qui aurait pu être encore meilleur mais qui bénéficie de la présence de comédiens inspirés (Jessica Chastain en tête). ***
Ma critique complète

Meilleur film de Keanu Reeves depuis des lunes, John Wick de Chad Stahelski est une déflagration vide mais jouissive qui paye hommage au cinéma de Melville et de Leone, alors qu'un ancien tueur à gage met New York sans dessus dessous. On s'y amuse beaucoup. ***
Ma critique complète

Après l'échec d'Impardonnables, André Téchiné retrouve un peu d'aplomb grâce à L'homme qu'on aimait trop, cette mystérieuse histoire vraie sur un avocat qui aurait fait disparaître la fille d'une cliente. Sans atteindre la grâce de La fille du RER au niveau de la réalisation, le récit est plutôt bien mené et l'interprétation sensible et précise. ***

C'est également le casting de My Old Lady d'Israel Horovitz qui fait toute la différence, alors que William Hurt, Kristin Scott Thomas et Maggie Smith élèvent ce drame familial qui tend à être légèrement superficiel et prévisible. ***

Le syndrome des films de superhéros contamine les vieux monstres classiques. C'est au tour de Dracula: Untold de recevoir une cure de jouvence, une tonne d'action et des explications sur le pourquoi de sa méchanceté. Bien que spectaculaire, cette production de Gary Shore tourne rapidement à vide et Luke Evans fait piètre figure dans le rôle principal. ** 

Film du jour: La raison du plus faible

Voler pour changer de classe sociale. L'idée n'est pas bête et elle est au centre de La raison du plus faible de Lucas Belaux, qui se laisse regarder comme un divertissement exemplaire sur le plan de vol parfait ou une chronique amère sur la condition humaine. Dans tous les cas, il y a a beaucoup de cinéma qui regorge de ce scénario presque sans faille et des comédiens épatants, tous justes de simplicité. ****

lundi 2 février 2015

Pourquoi A Most Violent Year est un grand film?

La question mérite d'être posée. Et même si vous ne l'avez pas encore vu, l'opus de J.C. Chandor risque de se retrouver dans notre palmarès de... 2015!

En attendant, voici ma réflexion sur le sujet que A Most Violent Year est un très grand film. Mon texte se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: La vraie nature de Bernadette

Oeuvre emblématique du cinéma québécois des années 70, La vraie nature de Bernadette de Gille Carle sent la liberté à plein nez avec son mélange exquis de sexe, de rébellion et de répliques salaces. Impossible de ne pas sourire du début à la fin devant ce retour d'une femme en forêt et les situations, légendaires, ont permis à Micheline Lanctôt de s'inscrire dans l'inconscience collective. ****

dimanche 1 février 2015

Entrevue Ceux comme la terre

Ayant pris l'affiche ce vendredi, Ceux comme la terre est un intéressant documentaire sur un peuple d'autochtones trop peu connu du Canada. 

J'ai pu discuter avec son réalisateur Nicolas Paquet, qui a signé il y a quelques années La règle d'or. Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Darkman

Présenté aujourd'hui dans quelques cinémas participants, Darkman est un peu le vieil oncle du film de superhéros. Mais déjà à l'époque (en 1990), Sam Raimi avait raison: ce qui compte ce n'est pas la qualité des effets spéciaux, mais le soin apporté aux personnages et aux situations. Les scènes d'action sont au service du récit et dans la peau d'un homme brûlé qui veut se venger, Liam Neeson offre une forte prestation. ***1/2