vendredi 28 février 2014

Nouveautés au cinéma: Le vent se lève, Rhymes for Young Ghouls, Miraculum, Stalingrad, L'hypnotiseur, Son of God

Petits et grands, c'est le temps de célébrer avec la sortie du nouvel opus d'Hayao Miyazaki! Il y a également d'autres nouveautés au cinéma... mais rien d'aussi essentiel.

Sans être du même calibre que Le voyage de Chihiro et Princesse Mononoke, Le vent se lève du grand maître japonais demeure un dessin animé émouvant qui relate avec tendresse le parcours d'un ingénieur rêveur en aéronautique, de ses amours et de son implication pendant la Seconde Guerre mondial. Aux antipode d'un Ponyo (donc pour un public adulte) mais presque aussi magique et certainement l'ouvrage la plus autobiographique de son auteur. ****

Premier long métrage d'un cinéaste talentueux, Rhymes for Young Ghouls de Jeff Barnaby insuffle aux traditionnels mélodrames se déroulant sur les réserves amérindiennes une énergie et une horde de clins d'oeil aux contes et légendes. Cela fait beaucoup de bien à cette histoire de survie d'une fille  (magnifique Devery Jacobs en mode Winter's Bone) qui tente de venger ses parents. Parfois lourd mais toujours surprenant. ***

Ambitieux film choral qui déçoit par sa superficialité, Miraculum est le premier faux pas cinématographique de Podz. Entre des bribes de thèmes intéressants et de rares personnages qui font vibrer (celui incarné par la toujours juste Marilyn Castonguay), il y a une réalisation qui abuse des symboles, une trame sonore beaucoup trop démonstrative et un manque flagrant d'émotions. C'est triste mais c'est ça. **1/2

Production la plus populaire en Russie en 2013, Stalingrad de Fyodor Bondarchuk assimile la fameuse bataille de la Deuxième Guerre mondiale entre armée soviétique et allemande à une énorme grosse oeuvre d'action, pleine de ralentis et d'effets spéciaux. C'est spectaculaire pendant 15 minutes et brouillon et pompeux par la suite. **

Dans la lignée de la décevante trilogie Millénium, L'hypnotiseur de Lasse Hallstrom est une autre adaptation scandinave d'un roman à succès où les fils blancs pendent du plafond, où la réalisation anonyme s'apparente à celle d'un téléfilm et où les comédiens ne sont pas toujours bien dirigés. Même le doublage francophone est catastrophique dans ce film policier sur une famille décimée! **

Il y a eu d'excellents projets cinématographiques sur la vie de Jésus. Pourquoi quelqu'un quelque part a décidé d'offrir Son of God, un «nouveau» montage pour le cinéma d'une série conçue pour la télévision? Car il est impossible de ne pas partir à rire devant cet effort fauché et risible, si kitsch à regarder avec une Marie complètement refaite au botox. 138 minutes de torture, surtout à côté des versions de Scorsese et de Zeffirelli. *

Film du jour: Le château de Cagliostro

Pour souligner la sortie de l'excellent Le vent se lève, la dernière animation du maître nippon Hayao Miyazaki, pourquoi ne pas revoir son tout premier long métrage? Dessin animé parsemé d'action et de situations désinvoltes tournant autour de deux malfrats qui volent de la fausse argent, Le château de Cagliostro qui a été réalisé en 1979 n'est peut-être qu'un brouillon de ce que le cinéaste a fait par la suite, mais c'est tout de même un divertissement drôle, excitant et très coloré, qui annonce déjà les préférences de son auteur. ***1/2

jeudi 27 février 2014

Entrevues avec Podz et Xavier Dolan pour Miraculum


Pour la sortie ce vendredi du film choral Miraculum, j'ai décidé de confronter un peu le style du cinéaste Podz à celui du réalisateur/acteur Xavier Dolan, qui joue là un des rôles principaux.

Mes entrevues avec les principaux intéressés se trouvent sur le site de MSN.

Film du jour: Master of the Universe

Présenté ce soir à l'Excentris dans le cadre de la série mensuelle Docville qui regroupe quelques-uns des meilleurs documentaires internationaux, Master of the Universe de Marc Bauder donne la parole à Rainer Voss, qui était un des banquiers les plus puissants d'Allemagne. S'il est particulièrement fascinant et édifiant dans sa façon de décrire le capitalisme sauvage, il faut demeurer attentif tant l'exercice est verbeux et exigeant. Quelle chance que la réalisation très cinématographique parsemée de symboles et l'agréable musique agrémentent continuellement les mots, qui finissent par troubler tant ils sont déshumanisés. ***1/2

mercredi 26 février 2014

Entrevue avec Robert Morin pour 3 histoires d'Indiens

Présenté ce soir dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois (et prenant l'affiche le 11 avril prochain), 3 histoires d'Indiens est un film très particulier de la part du cinéaste Robert Morin, qui pousse le concept de son précédent 4 soldats encore plus loin.

J'ai pu rencontrer le réalisateur plus tôt cette semaine. Mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Ghostbusters

En l'honneur d'Harold Ramis qui vient de rendre l'âme, on voudra revoir pour une énième fois le film culte Ghostbuster d'Ivan Reitman, où le comédien réalisateur incarnait le chasseur de fantômes à lunettes. Même si on connaît le long métrage par coeur, on est incapable de ne pas rire aux larmes devant Bill Murray et toutes ces situations incroyables qui confèrent au récit un statut de classique (du genre). Allez, on répète, «Who you gonna call?». ****

mardi 25 février 2014

Nouveautés en DVD: La vie d’Adèle, Gravity, Watermark, Nebraska

Pour une rare fois cette semaine, on se concentre sur les sorties DVD et Blu-ray qui valent véritablement le détour, pas toutes les productions interchangeables qui donnent l'impression d'avoir perdu son temps.

Ce matin, on rentrer travailler en retard pour aller se procurer La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche, cette superbe Palme d'Or sur l'amour et le désir de transmettre de deux jeunes femmes. Un chef-d'oeuvre en puissance, autant au niveau de la mise en scène que des thèmes abordés, des choix musicaux que de l'interprétation. Facilement ce que 2013 a offert de plus beau. ****1/2

Puis il y a le fabuleux Gravity d'Alfonso Cuaron qui, sans être aussi exceptionnel dans le confort de notre cinéma maison que devant une immense scène IMAX 3D, demeure un must. L'ambiance est incroyable, la musique donne froid dans le dos, Sandra Bullock est enfin potable et cette histoire qui porte sur la renaissance d'une femme devient de plus en plus riche et complexe au fil des visionnements. ****

Très intéressant documentaire sur l'eau dans la vie de tous les jours, Watermark de Jennifer Baichwal et Edward Burtynsky en met rapidement plein la vue et les oreilles avec ses superbes paysages qui ressemblent à des peintures et son utilisation subtile des effets sonores. ****

Drôle, dramatique et mélancolique tout à la fois, Nebraska est ce très joli road movie en noir et blanc d'Alexander Payne sur un vieil homme malcommode qui arrivera à se rapprocher de ses proches. Le niveau d'émotions atteint rapidement des sommets et Bruce Dern mérite vraiment l'Oscar du meilleur acteur. ***1/2

Film du jour: Come Back Africa

Lionel Rogosin a un peu transposé le néoréalisme italien aux films américains. Dans Come Back Africa qu'il a réalisé à la fin des années 50, il transporte le spectateur en Afrique du Sud pendant l'Apartheid, au sein d'une famille où le père cherche inlassablement un emploi. Le récit rigoureux et dramatique aux images, à la musique et à l'interprétation formidables ne se veut pas seulement une belle leçon cinématographique. En montrant ce qui n'est (heureusement) plus, il s'agit d'un testament historique important, pour éviter que l'espèce humaine répète inlassablement les mêmes erreurs. ****
Critique

lundi 24 février 2014

Entrevue avec le réalisateur d'Omar

Nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, Omar traite d'amour, d'amitié, de confiance et de trahison en territoire occupé.

J'ai pu m'entretenir avec le cinéaste palestinien Hany Abu-Assad pour parle de ses inspirations, du tournage... et bien entendu des Oscars!

Mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Apart From You

Moins connu que le cinéma d'Ozu, celui de son compatriote Mikio Naruse mérite amplement le coup d'oeil, même ses vieux films muets en noir et blanc. Mélo parfois lourd à l'intrigue un peu mince, Apart From You qui s'intéresse au destin d'un fils malheureux d'une geisha et de son amie maltraitée par sa famille frappe l'imagination par quelques scènes d'une véritable beauté. La mise en scène très élaborée et l'interprétation convaincante ajoutent un surplus d'âme au projet qui, sans être ce que le cinéaste a fait de mieux, offre tout de même une agréable introduction à son art. ***1/2

dimanche 23 février 2014

Nouveautés au cinéma: Omar, Au bonheur des ogres, Le coq de St-Victor, 3 Days to Kill

Bien que j'ai boudé la grosse sortie de la semaine par choix (Pompeii a l'air tout simplement épouvantable), j'ai pu voir la majorité des autres films qui prennent l'affiche cette semaine au cinéma au Québec.

Le seul titre recommandable est Omar d'Hany Abu-Assad, ce long métrage palestinien nominé aux Oscars (dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère) qui suit les déboires d'un jeune homme qui est obligé de jouer la balance auprès de l'armée israélienne. Le récit tendu, l'interprétation naturelle de comédiens non-professionnels et le mélange réussi de suspense, d'action, de romance et de drame politique en font une oeuvre très intéressante. ***1/2

Ce n'est pas tellement le cas de l'adaptation cinématographique d'Au bonheur des ogres, où le réalisateur Nicolas Bary confond style et mise en scène en optant pour un montage rapide et des emprunts peu subtils au cinéma de Jeunet. Les comédiens sympathiques et les quelques touches de légèreté confèrent à l'ensemble une notion de divertissement (surtout pour les petits), sauf qu'en grattant le moindrement, il n'y a aucune épaisseur qui s'y trouve. **1/2

Visant toute la famille en étant trop enfantin pour les adultes et trop complexe pour les jeunes âmes, Le coq de St-Victor de Pierre Greco est une animation 100% québécoise sur les péripéties qui surviennent aux habitants d'un village. On aime beaucoup les textures et les couleurs de la 2D, mais beaucoup moins les personnages caricaturaux et l'humour extrêmement répétitif. **

Les productions de Luc Besson se suivent et se ressemblent. 3 Days to Kill qui est réalisé par McG est un autre effort idiot et musclé sur un agent du FBI malade qui a de la difficulté à remplir une mission à cause des largesses de sa fille adolescente. Oui, les explosions prennent le dessus sur l'histoire (et l'humour qui sonne faux) et Kevin Costner est correct dans le rôle principal. Pourtant, on continue à se dire que Besson a beaucoup plus de talent que ça. Si seulement son film frappe un mur au box-office américain, peut-être changera-t-il un peu sa recette pour quelque chose de plus potable? **

Film du jour: Ten

Le cinéma d'Abbas Kiarostami est fascinant à analyser et chaque nouveau film rajoute un étage à une tour déjà impressionnante. C'est le cas de Ten où il renoue avec ses obsessions (les relations humaines éclatées, la notion de point de vue qui est primordial pour construire une histoire, les conversations dans les voitures) tout en jouant d'audace avec sa mise en scène (les plans sont longs et la caméra coupent rarement, la notion d'improvisation, l'utilisation de comédiens non-professionnels). Cela donne une oeuvre forte et très intéressante, un brin trop abrupte et incomplète toutefois, qui est cependant bonifiée à chaque nouveau visionnement. ***1/2

samedi 22 février 2014

Entrevues Le coq de St-Victor

Animation québécoise très colorée sur un petit village qui embrasse le chaos après que ses gens ont échangé le coq qui établissait l'ordre et la santé économique, Le coq de St-Victor de Pierre Gréco est une animation 2D qui s'adresse aux petits et aux grands.

J'ai pu m'entretenir avec son réalisateur et avec le comédien Guy Jodoin qui prête sa voix au maire du village. Mes entrevues se trouvent dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Clear History

HBO n'est pas infaillible. Si la majorité de leurs productions sont intéressantes, il y en a toujours quelques-unes beaucoup plus ordinaires et oubliables. C'est le cas de Clear History de Greg Mottola (Superbad) qui porte sur les déboires d'un gars qui s'est départi de ses actions avant d’empocher le gros lot et de son désir de se venger sur son ancien patron. Malgré la présence de bons comédiens (comme Larry David en mode Curb Your Enthusiasm), les situations se suivent et se ressemblent et la mise en scène est terriblement ordinaire. Du coup, on se retrouve avec un long métrage qui ne lève guère et qu'on aurait voulu beaucoup plus caustique. **1/2

vendredi 21 février 2014

Denis Côté nous parle de Que ta joie demeure

Présenté ce soir dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois (et prenant l'affiche en avril), Que ta joie demeure est le nouvel essai de Denis Côté qui s'intéresse cette fois-ci au milieu de travail.

J'ai pu discuter avec le cinéaste de son nouvel opus. Mon entretien se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Black Roots

Black Roots que Lionel Rogosin a réalisé en 1970 est une véritable expérience cinématographique. À la fois documentaire sensible et émouvant et acte de mémoire de la nation afro-américaine par ses propres citoyens, cet essai donne la parole à quelques hommes et femmes qui lèvent le voile sur des incidents souvent incroyables de leur passé. Le tout est entrecoupé de jolies numéros de jazz. Le résultat, un brin redondant mais terriblement éclairant, s'avère important. ***1/2 

jeudi 20 février 2014

Suggestions dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois

Les Rendez-vous du cinéma québécois débutent ce soir. Au menu, plus de 300 films, des conférences, des activités spéciales et même de la musique!

Voici 10 suggestions afin d'en profiter pleinement. Mes propositions se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Silent Movie

Les films de Mel Brooks des années 70 sont souvent des petits bijoux de comédies américaines. Utilisant tout ce qui a fait la gloire du cinéma muet, Silent Movie est une oeuvre très drôle, souvent idiote mais terriblement efficace sur trois hommes qui tentent de sauver un studio hollywoodien en recrutant des vedettes pour tourner un film muet. Les gags sont gros comme ça mais ils font instantanément sourire et la bonne humeur est communicative. L'ultime remède aux maux de tête. ***1/2

mercredi 19 février 2014

À la recherche de L'image manquante

Pour accompagner l'excellent documentaire L'image manquante qui est présentement à l'affiche (et qui est nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère), voici un texte sur les documentaires qui sortent des sentiers battus.

Mon article se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Charisma

Possiblement le film le plus exigeant de Kiyoshi Kurosawa, Charisma est un véritable plaisir de tous les instants. Allégorie sociale et écologique sur le bonheur et la façon de percevoir le système (entre individualisme et collectivité), ce songe sur un policier isolé dans le bois qui doit choisir s'il sauve ou détruit un arbre convoité se laisse regarder comme un croisement entre une oeuvre de Lynch et de Tarkovski, avec un surplus d'ironie et d'absurdité. Le récit est déstabilisant et opaque. Sauf qu'il fascine allègrement et tout ce qui touche au septième art (le soin apporté aux images et aux sons, la réalisation, l'interprétation) forcent l'admiration. ****

mardi 18 février 2014

Nouveautés en DVD: Watchtower, The Inevitable Defeat of Mister & Pete, The Human Scale, How I Live Now, Spinning Plates, On the Job, Le guetteur, The Art of the Steal

C'est la revanche des longs métrages indépendants cette semaine avec la sortie en DVD et en Blu-ray de quelques titres qui n'ont pas toujours eu la visibilité nécessaire pour rejoindre leur public.

C'est le cas de Watchtower de Pelin Esmer, une oeuvre turque lente et rigoureuse sur deux êtres qui sortiront peu à peu de leur solitude. C'est beau et puissant tout à la fois. ***1/2

Tout comme The Inevitable Defeat of Mister & Pete de George Tillman Jr., une chronique réaliste sur deux enfants qui tentent de survivre tout l'été sans parent à Brooklyn. Lorsque les clichés sont transcendés par des interprètes dévoués. ***1/2

Inspirant documentaire sur l'architecture des grandes villes qui tentent de prendre un virage vert, The Human Scale d'Andreas M. Dalsgaard pique également la curiosité même si sa forme est moins édifiante que son propos. ***

Entre récit de science-fiction, romance et quête identitaire, How I Live Now de Kevin Macdonald (Marley, State of Play) refuse de choisir, offrant un film malin mais peut-être pas aussi fort qu'espéré, où la toujours juste Saoirse Roan cherche à se sortir du pétrin. ***

Spinning Plates de Joseph Levy n'est pas seulement un autre documentaire alimentaire. Sa façon de s'intéresser aux humains forcent l'admiration, amenant de la fraîcheur à un sujet éprouvé. ***

On the Job d'Erik Matti a l'intérêt de venir des Philippines. Autrement, cette histoire de corruption au fil de destins qui se croisent ne fait pas dans l'originalité ou la subtilité. Encore une fois, le cinéma de Martin Scorsese aura marqué bien des gens... **1/2

Comment une production qui peut miser sur Daniel Auteuil, Olivier Gourmet et Mathieu Kassovitz peut être aussi terne? C'est malheureusement le cas de Le guetteur de Michele Placido, un essai policier au scénario alambiqué. **

La palme du mauvais film revient cette semaine à The Art of Steal de Jonathan Sobol, un croisement indigeste entre Ocean's Eleven et The Usual Suspects. Sauf que ce n'est ni drôle, ni cool et encore moins captivant. *1/2

Film du jour: La vie est un roman

La vie est un roman est peut-être le film où Alain Resnais est passé de ses récits intellectuels froids à des plaisirs plus légers et ludiques. En payant hommage au cinéma de Méliès et de Rohmer, le grand réalisateur français offre un regard ironique sur l'amour, le bonheur et l'éducation des enfants. Ces trois histoires imbriquées grâce à un montage étonnant et de beaux décors regorgent de surprises, dont des chœurs et des performances suaves de Vittorio Gassman, Sabine Azéma, Fanny Ardant et Pierre Arditi. Le mélange n'est peut-être pas totalement au point et l'effort s'essouffle avant la fin. Mais comme antidote au cynisme ambiant, il n'y a rien de mieux. ***1/2

lundi 17 février 2014

Film du jour: Coming Home

Étant à la fois une très belle histoire d'amour et une cinglante critique contre la guerre, Coming Home est surtout un magnifique drame signé Hal Ashby qui a offert quelques-uns des plus beaux rôles en carrière à Jane Fonda, Jon Voight et Bruce Dern (qui est presque aussi éclatant que dans Nebraska). Si ce triangle amoureux qui se déroule pendant le conflit américain au Vietnam de possède pas la fougue d'un Deer Hunter, il séduit amplement par son traitement profond et sa riche trame sonore. ****

dimanche 16 février 2014

Film du jour: Casablanca

Immense succès critique et populaire à sa sortie en 1942, l'effet Casablanca demeure encore bien présent de nos jours, que l'on pense à la chimie extraordinaire entre Humphrey Bogart et Ingrid Bergman, au scénario à tiroir qui est tout simplement riche et brillant et à la réalisation magnifique de Michael Curtiz. En sachant que c'est possible de le revoir pour une énième fois en salle, toute la semaine au Cinéma du Parc, le cinéphile aura le goût d'y retourner le plus tôt possible pour savourer une nouvelle restauration qui permettra, on l'espère, de découvrir encore des choses nouvelles. ***** 

samedi 15 février 2014

Nouveautés au cinéma: Big Sur, Alex marche à l'amour, About Last Night, Winter's Tale

Entre le très bon Robocop et les sorties spéciales pour la période de la Saint-Valentin, les nouveautés au cinéma sont peu nombreuses. Même si j'ai manqué le film chilien Gloria qui semble pas mal (je me promets de le rattraper lors de sa sortie en DVD), j'ai pu voir la majorité des longs métrages qui prennent l'affiche...

Beaucoup plus convaincant que la récente et décevante adaptation de On the Road, Big Sur de Michael Polish est mené presque exclusivement par les mots du romancier Jack Kerouac, dans un moment de sa vie où il était à la croisée des chemins. Sorte de poème cinématographique peuplé d'images à couper le souffle, ce pensum un peu mince mais bien interprété se regarde avec une curiosité constante. ***

Parcourir l'Abitibi en récitant du Gaston Miron, l'idée a du génie. C'est ce que fait Alex Castonguay dans Alex marche à l'amour de Dominic Leclerc, un road-movie qui ne tarde toutefois pas à tourner en rond et à se répéter. La démarche est cependant noble sans être totalement concluante. **1/2

Reprise d'un essai de David Mamet à la sauce afro-américaine, About Last Night de Steve Pink ne lésine pas sur les clichés dans sa façon d'exposer l'amour et l'engagement qui est si différents chez deux couples d'amis. La réalisation ne casse rien et le rire se fait rare, sauf qu'on sent une belle chimie entre les comédiens. **

Lorsque le cinéphile rit aux larmes au lieu d'être ému, il y a un problème. C'est ce qui arrive avec Winter's Tale d'Akiva Goldsman, un drame fantastique métaphysique souvent kitsch et moralisateur sur l'amour impossible entre deux jeunes gens. Peu importe que la mise en scène soit convenable et que les acteurs jouent dans la note (Russell Crowe refait même son numéro des Misérables, cette fois croisée avec le Joker d'Heath Ledger). Le récit est tellement ridicule que cela en dépasse l'entendement. **

Film du jour: Out of the Past

Un des meilleurs films noirs de tous les temps, Out of the Past de Jacques Tourneur est une merveille qui n'a pas perdu de son pouvoir d'évocation. Cette histoire prenante d'un homme qui cherche à refaire sa vie et qui est replongé dans son passé trouble est à la fois drôle et passionnante, magnifiquement jouée par ses interprètes (Robert Mitchum, Jane Greer, Kirk Douglas). Lorsque le scénario et la réalisation tournent au quart de tour, on se retrouve avec un véritable classique du genre. ****1/2

vendredi 14 février 2014

Film du jour: Twin Falls Idaho

Avant de pouvoir découvrir le nouveau film film des frères Polish qui prend l'affiche aujourd'hui (Big Sur... j'en parle demain au sein des sorties de la semaine), pourquoi ne pas revoir leur premier, Twin Falls Idaho, qui demeure, encore à ce jour, leur meilleur long métrage en carrière? Dans cette oeuvre mélancolique sur deux frères siamois dont un tombe en amour et l'autre se meurt, il y a beaucoup de poésie, des images d'une profonde beauté et des interprètes médusants qui font parfois oublier la minceur du propos. Parfait pour la Saint-Valentin. ***1/2

jeudi 13 février 2014

Les 10 meilleurs rôles de Colin Farrell

Les amateurs de romances mystérieuses voudront peut-être s'intéresser à Winter's Tale qui prend l'affiche pour la Saint-Valentin.

En attendant à vendredi, voici mon top 10 des meilleurs rôles de sa vedette Colin Farrell. Mes choix se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Robocop (2014)

Enfin un remake qui tient la route! Sans être aussi jouissif et cynique que la version de Paul Verhoeven, celle de José Padilha (le cinéaste derrière le très bon Elite Squad) offre une humanité certaine au Robocop défendu avec verve par Joel Kinnarman. La réflexion sur la condition est étonnante pour un long métrage de divertissement, la réalisation demeure assurée, la distribution s'avère très solide et malgré quelques écarts sentimentaux, il y a suffisamment d'action, d'humour et de violence pour passer un très bon moment. Une satire qui se rapproche de plus en plus de la réalité et ça, ça fait peur. ***1/2

mercredi 12 février 2014

RoboCop: La guerre des remakes

Pour accompagner la sortie du très bon remake de RoboCop qui prend l'affiche aujourd'hui en Amérique du Nord, j'ai confronté cinq films et leurs reprises pour voir si oui ou non, un remake a sa raison d'exister.

Ces combats se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: RoboCop (1987)

En attendant d'apprécier ou détester son remake (je vais en parler d'ici les prochains jours, mais mon avis est plutôt positif), pourquoi ne pas revoir le RoboCop original? Avec sa violence qui avait fait couler tant d'encre, sa vision nihiliste de l'avenir et sa satire de la société américaine, le délire de Paul Verhoeven touchait dans le mille, mélangeant brillamment des éléments de réflexion, de l'action spectaculaire et une histoire touchante d'un homme en quête d'humanité et de sa famille. Les effets spéciaux ne sont plus très frais, mais ce n'est pas grave, le long métrage est toujours aussi cinglant, divertissant et intelligent. ****

mardi 11 février 2014

Nouveautés en DVD: All is Lost, Wadjda, The Armstrong Lie, Les beaux jours, La maison du pêcheur, Diana, The Best Man Holiday

Au moins deux excellents films sont disponibles cette semaine au sein des sorties DVD et Blu-ray.

Il y a tout d'abord All is Lost de J.C. Chandor, cet opus pratiquement muet sur un homme qui tente de survivre en pleine mer. Robert Redford y est admirable et les moments de tension sont nombreux. Le grand oublié des Oscars. ****

Puis il y a Wadjda, ce courageux long métrage d'Arabie Saoudite réalisé par une femme (Haifaa Al Mansour) sur une fillette qui rêve d'avoir une bicyclette. Entre le cinéma de Panahi et celui de De Sica, il s'agit d'une fable simple et naïve qui fonctionne à tout coup. ****

Sans être le meilleur documentaire d'Alex Gibney, The Armstrong Lie qui porte sur les mensonges du grand cycliste demeure très intéressant et il pose d'excellentes questions sur la manipulation. ***1/2

Plus serein est Les beaux jours de Marion Vernoux qui s'intéresse aux frasques amoureuses d'une mère de famille de 60 ans. L'histoire classique est très jolie et Fanny Ardant brille de sa beauté et de son talent. ***

Avec son élégante photographie en noir et blanc et son sujet explosif (la naissance d'une amitié qui allait teinter le FLQ), La maison du pêcheur d'Alain Chartrand aurait pu devenir le prochain Octobre. Malheureusement, les clichés et les stéréotypes abondent dans ce téléfilm involontairement comique. **1/2

Biopic extrêmement classique et kitsch, Diana d'Oliver Hirschbiegel sait comment ennuyer son spectateur qui ne souhaitait qu'être intéressé par cette histoire qu'il connaît déjà. Même Naomi Watts y est ordinaire, ce qui est plutôt rare. **

Énorme succès aux guichets américains, The Best Man Holiday de Malcolm D. Lee demeure un Big Chill pour les pauvres où des personnages sans intérêt discutent et se remémorent des souvenirs. Tout y est terriblement plat, de l'interprétation à la réalisation, en passant par le scénario. *

Film du jour: The Jungle Book

Tous les trois ou quatre mois, Disney dépoussière un de leurs classiques en le mettant en Blu-ray avec une image et un son amélioré et une tonne de suppléments. Le cadeau de Noël de février est The Jungle Book de Wolgang Reitherman, ce gentil dessin animé sur un enfant qui est élevé par des bêtes sauvages. Même si le roman de Kipling est beaucoup plus sombre, même s'il ne s'agit pas d'un chef-d'oeuvre de la Maison Mère comme Fantasia ou Bambi, il est plutôt difficile de résister à cette animation toujours drôle et mignonne qui mettra instantanément de bonne humeur toute la famille. ****

lundi 10 février 2014

Nouveautés au cinéma: L’image manquante, The Lego Movie, Galapagos 3D, Arwad, Three Night Stand, Vampire Academy

Même en ayant manqué deux des sorties les plus attrayantes de la semaine (The Monuments Men et Jimmy P., que je promets de rattraper un jour), je suis en mesure de vous parler des autres nouveautés au cinéma.

Sélectionné aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, L'image manquante de Rithy Panh est un documentaire original et très émouvant sur le régime des Khmers rouges au Cambodge. Un exercice de mémoire important qui pourra en inspirer plus d'un. **** 

S'adressant autant aux jeunes enfants qu'aux nostalgiques, The Lego Movie de Phil Lord et Chris Miller est une adaptation plein d'action et de rires sur le célèbre jeu familial. Si l'inventivité y est, il en est autant des sévères répétitions moralisatrices, offrant un produit qui finit un peu par donner mal à la tête. ***

Bien qu'il ne dure que 40 petites minutes, le documentaire Galapagos 3D: Nature's Wonderland de Martin Williams est suffisamment beau et intéressant pour ravir petits et grands. La théorie de l'évolution est expliquée avec précision et c'est le parfait idéal aux jours froids et gris. ***

Joli long métrage québécois qui traite de l'identité et de l'immigration, Arwad de Samer Najari et Dominique Chila est un premier film imparfait mais prometteur, où la belle direction d'acteurs et la réalisation soignée excusent ce symbolisme un peu trop présent et ces problèmes de rythme. ***

En tentant de livrer une comédie romantique «différente», Pat Kiely a un peu manqué le bateau avec Three Night Stand, où une fin de semaine rêvée tourne au cauchemar. Ce qui est drôle tend à verser dans les clichés et les situations plus honnêtes et dramatiques ne sont pas toujours très crédibles. **

La bande-annonce assez cocasse annonçait une parodie de Twilight. Pourtant, Vampire Academy de Mark Walters se prend terriblement au sérieux, passant son temps à tout expliquer. Ni la mise en scène ni le jeu des acteurs et encore moins le scénario ne captivent plus que cinq minutes. *1/2

Film du jour: Investigation of a Citizen Above Suspicion

Brillante satire du pouvoir dans un climat kafkaïen, Investigation of a Citizen Above Suspicion d'Elio Petri qui s'est mérité le Grand Prix à Cannes et l'Oscar du meilleur film étranger suit un important inspecteur qui enquête sur la mort d'une femme qu'il a lui-même assassinée! Mêlant le politique et l'intimisme à l'aide d'un scénario vigoureux, le présent et le passé grâce à une mise en scène experte, cet opus férocement interprété par Gian Maria Volonté hante par son sujet et la superbe partition musicale d'Ennio Morricone. ****

dimanche 9 février 2014

Entrevues pour Three Night Stand

Pour la sortie du film québécois Three Night Stand, une comédie romantique «différente» tournée au Québec en anglais, je vous ai préparé des entrevues avec son réalisateur Pat Kiely et ses acteurs Sam Huntington et Meaghan Rath.

Mon texte se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Ocean's 11

La version originale d'Ocean's 11 de Lewis Milestone n'est pas tant sur ces vols de casinos, le plan incroyable pour y arriver ou les scènes d'action exagérées. Mais plutôt sur ce rire et cette bonne humeur qui émanent de voir des amis - le fameux Rat Pack - ensemble, délirer à l'écran. Si le film a vieilli et que son rythme fait parfois défaut, le plaisir est grand de retrouver Frank Sinatra, Dean Martins et leurs comparses chanter la pomme ou seulement s'envoyer une bonne blague à la gueule. ***

samedi 8 février 2014

Les Jeux olympiques au cinéma

Pour accompagner ce qui se passe ces temps-ci à Sotchi en Russie, voici cinq des meilleurs films à voir pendant les Jeux olympiques.

Mes choix se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Who is KK DoWNEY?

En attendant de découvrir (ou pas) Three Night Stand qui vient tout juste de prendre l'affiche au Québec, le réalisateur Pat Kiely avait coréalisé avec Darren Curtis en 2008 Who is KK Downey?, un petit film fauché mais sympathique sur l'ascension vers la gloire de deux amis. Sans crier au génie, il faut avouer que plusieurs situations font sourire dans ce faux biopic qui ne se prend nullement au sérieux. Comme quoi on peut faire quelque chose de bien avec trois fois rien. ***

vendredi 7 février 2014

Les 5 meilleures performances de George Clooney

En complément de The Monuments Men qui prend l'affiche aujourd'hui au cinéma, j'ai décidé de vous offrir un top 5 des meilleures performances de George Clooney... dans un film où il joue le rôle principal.

Mes choix se trouvent sur le site de Cineplex. Il y manque quelque chose?

Film du jour: A Gangster's Tale

Aussi connu sous le nom d'Educazione Siberiana, A Gangter's Tale de Gabriele Salvatores (Mediterraneo) est une sorte de saga simplifiée sur de dangereux criminels russes. Consensuelle, sanglante et au final assez superficielle, cette aventure où tout le monde parle anglais divertit à défaut de mieux. Au moins, la mise en scène est valable et John Malkovich est impressionnant dans un rôle secondaire. **1/2

jeudi 6 février 2014

Entrevues pour le film Arwad

Intéressant film québécois sur un homme qui quitte Montréal pour retourner sur l'île syrienne de son enfance, Arwad des réalisateurs Samer Najari et Dominique Chila prend l'affiche ce vendredi après avoir fait le tour des festivals.

Je me suis entretenu avec les cinéastes pour parler d'immigration, d'intégration et d'identité. Mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Freaks

En compagnie de Dracula (et de sa superbe suite), Freaks est l'autre «classique» du réalisateur Tod Browning, où des marginaux se font manipuler par des êtres dits normaux... qui le sont finalement moins qu'eux.  Drôle et terrifiant tout à la fois, avec des images d'une rare beauté, il s'agit de l'oeuvre phare qui a clairement influencé Elephant Man et compagnie. Culte et si incompris à son époque (les années 30). ****

mercredi 5 février 2014

Tout sur la programmation de la 32e édition des RVCQ

C'est ce matin que la programmation de la 32e édition des Rendez-vous du cinéma québécois étaient dévoilées.

Je suis allé faire un tour à l'auditorium de la Grande Bibliothèque de Montréal pour prendre le pouls de l’événement et discuter un peu avec son nouveau porte-parole Antoine Bertrand.

Mon texte sur ce sujet se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Femmes au bord de la crise de nerfs

Long métrage qui a permis à Pedro Almodovar d'être ce qu'il est maintenant, Femmes au bord de la crise de nerfs est un grand délire kitsch sur trois femmes qui feront tout ce qui est possible et inimaginable pour arriver à leurs fins. Drôle, fin et terriblement intelligent, ce vaudeville de grande classe à la réalisation soignée et à l'interprétation pétillante n'a pas volé son statut de film culte. ****

mardi 4 février 2014

Nouveautés en DVD : Grand Central, Cutie and the Boxer, Dallas Buyers Club, About Time, L’autre maison, Escape Plan, Romeo & Juliet, The Right Kind of Wrong

Les sorties DVD et Blu-ray vont bon train encore cette semaine avec quelques titres qui plairont à la plupart des cinéphiles.

En combinant plusieurs genres et en alliant le réalisme à une forme de stylisation très séduisante, la cinéaste Rebecca Zlotowski offre avec Grand Central une très belle histoire d'amour et d'amis sous fond de centrale nucléaire. ***1/2

L'amour est-il incompatible avec l'art et vice-versa? C'est à cette question essentielle que tente de répondre le joli documentaire Cutie and the Boxer de Zhachary Heinzerling qui porte sur les hauts et les bas d'un couple d'artistes. ***1/2

Porté par ses excellents interprètes, Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée qui relate l'histoire vraie d'un homme malade qui se bat pour rendre des médicaments plus abordables est une oeuvre un brin surestimée (autant au niveau du scénario prévisible et de la réalisation). Mais quels acteurs! ***

Il fallait s'attendre au pire avc About Time de Richard Curtis, une romance sous fond de voyage dans le temps. Pourtant, l'intrigue réserve de bons moments, la distribution est étincelante et les nombreux thèmes (dont la relation entre un père et son fils) rendent parfois les yeux mouillés. ***

L’Alzheimer est au centre de plusieurs longs métrages québécois, dont L'autre maison de Mathieu Roy. Si les lieux communs ne sont pas épargnés (tout comme l'abus de symboles et une fin décevante), le casting fait encore beaucoup. Pensons seulement à la performance immense de Marcel Sabourin. ***

En laissant son cerveau au vestiaire, Escape Plan de Mikael Hafstrom s'avère un efficace divertissement musclé, où Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger tentent de s'échapper de la prison la plus protégée de la planète. C'est drôle, mouvementé, stupide mais pas désagréable. ***
Critique

Nouvelle version cinématographique du classique de Shakespeare, le Romeo and Juliet de Carlo Carlei s'adresse à la génération Twilight. Sans être imbuvable, il faut avouer que le kitsch est de tous les instants. Mieux vaut se contenter de la trame sonore et oublier le reste. **

Alors là, ce sera difficile de se rendre jusqu'à la fin de The Right Kind of Wrong de Jeremiah Chechik, une comédie romantique ni drôle ni mignonne où les clichés abondent. Après avoir bu autant de sirop, il ne faudra pas se surprendre d'avoir mal au coeur. À fuir. *1/2

Film du jour: Who is Harry Kellerman and Why Is He Saying Those Terrible Things About Me ?

Sorte de réflexion poussive sur l'art, l'amour, le temps et la mort, Who is Harry Kellerman and Why Is He Saying Those Terrible Things Aboue Me? d'Ulu Grosbard est l'exemple par excellence qu'il faut plus qu'un script prometteur, de la musique intéressante et d'excellents acteurs (Dustin Hoffman, Barbara Harris) pour faire un bon film. Car ce récit lourd et répétitif au possible, aux personnages typés, réserve peu de moments drôles ou touchants. Du coup, on espère presque un remake... par Spike Jonze, par exemple! **
Critique

lundi 3 février 2014

Film du jour: The Big Lebowski

Jour sombre pour le cinéma avec le décès de Philip Seymour Hoffman, un des meilleurs acteurs du septième art. Devant tant de rage et d'incompréhension, retenons son talent et ses excellents films. Et s'il est aisé de se laisser emporter par les pleurs, pourquoi ne pas revoir son long métrage le plus drôle et savoureux en carrière?

Dans le domaine, difficile de trouver mieux que The Big Lebowski, ce fabuleux film culte des frères Coen sur un homme qui réussit à rater sa vie. Les dialogues brillants sont nombreux, au même titre que les situations incroyables et les performances délectables. Dans un rôle secondaire, Hoffman campe un bras-doit inébranlable, aux fous rires inoubliables. En voilà un qui va nous manquer... ****1/2

dimanche 2 février 2014

Film du jour: Mysterious Object at Noon

Premier film important d'Apichatpong Weerasethakul, Mysterious Object at Noon brouille la mince ligne entre la fiction et le documentaire, alors qu'il a demandé à plusieurs personnes de participer à un cadavres exquis. Ces récits presque mythiques qui vont dans tous les sens en disent long sur leurs conditions et bien que la démonstration peut paraître opaque, elle n'en demeure pas moins fascinante et déroutante. Le cinéaste a trouvé une nouvelle façon de raconter une histoire, avec un générique qui n'annonce pas nécessairement la fin des festivités...***1/2

samedi 1 février 2014

Entrevue avec Tahar Rahim pour Le Passé

Magnifique film sur l'explosion du noyau familial, les secrets et les mensonges, Le Passé est la nouveauté la plus intéressante de la semaine.

Pour en savoir plus sur le sujet, je me suis entretenu avec l'acteur Tahar Rahim, découvert dans l'excellent Un Prophète.

Mon entrevue se trouve sur le site de MSN.

Et voici une seconde entrevue avec le sympathique comédien, qui se trouve cette fois-ci sur le site de Cineplex.