vendredi 2 juillet 2010

Syndromes and a Century, Rétrospective François Truffaut, Cyrus, The Last Airbender


Ce n'est pas tous les jours qu'un chef-d'oeuvre grandiose se pointe le nez dans une salle de cinéma. C'est pourtant le cas de Syndromes and a Century, le film qu'Apichatpong Weerasethakul a réalisé en 2006. En attendant de voir sa Palme d'Or, place à cette odyssée fascinante et réjouissante qui plaira aux amateurs de David Lynch. Comme le maître de l'ombre, celui de la lumière construit un récit parfaitement sibyllin et souvent insaisissable. Il y a les aventures de maman médecin à la campagne, et celle de papa à la ville. Personnel, l'opus se veut surtout une méditation sur l'état du monde, entre hier et aujourd'hui, la relation entre la vie et la mort, l'amour et l'au-delà, avec même quelques pointes plus critiques sur la Thaïlande. De toute beauté et doté d'un rythme lent, ce voyage inoubliable a récemment été élu le meilleur long métrage de la dernière décennie, et la sélection se tient parfaitement. Mystique comme se doit de l'être une expérience du septième art.

En plus de programmer cette merveille, le Cinéma du Parc consacre une rétrospective (enfin, 12 longs métrages) à François Truffaut. L'occasion est idéale de revoir en 35 mm des classiques comme Les 400 coups et Jules et Jim. Même si quelques essais ont moins bien vieilli, tout se regarde encore avec un bonheur incommensurable, que l'on pense à La nuit américaine, Le dernier métro et son sous-estimé Les deux anglaises et le continent.

Du côté des sorties régulières, Jay et Mark Duplass proposent une réjouissante comédie du nom de Cyrus (critique) où un fils tente de saboter la nouvelle union de sa mère. À la fois drôle, intelligent et interprété par des comédiens hors pair (John C. Reilly, Marisa Tomei, Jonah Hill), l'effort fauché a nettement plus de saveur que toutes les productions signées Judd Apatow.

C'est toutefois la débandade du côté de M. Night Shyamalan. Personne ne lui reprochera de vouloir changer de genre, sauf que son adaptation cinématographique de l'animation télévisée The Last Airbender (critique) ne vole pas haut. Déjà que l'histoire ne casse rien (un garçon cherche à contrôler les quatre éléments pour sauvegarder l'équilibre de la planète), mais si vous rajoutez à cela à une progression ennuyante, des comédiens inexpressifs, des effets spéciaux moyens et une piètre exploitation en trois dimensions et vous obtenez quelque chose de raté. Reste les scènes d'action qui sont généralement trépidantes et la très jolie trame sonore de James Newton Howard.

Pour le reste, il y a toujours l'inégal Twilight: Eclipse (voir autre entrée sur ce blogue) qui devrait sans difficulté être numéro 1 au box office. Pour ce qui est de l'attendu Le concert, un problème contractuel oblige le distributeur à repousser sa sortie jusqu'au mois d'août. Une amère déception, surtout que le tout a été décidé il y a de cela seulement quelques jours.

1 commentaire:

  1. Merci Martin, à date tu es un des seuls critiques que j'ai lus qui ne se contente pas de chier sur Shyamalan, rapport à The Last Airbender.

    Ça me dépasse que personne ou presque ne soit capable d'au moins admettre que les scènes d'action sont cool et que la musique est enlevante...

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