jeudi 7 janvier 2010

On s'en fout du texte, on veut des étoiles


Les cotes. Les évaluations. Les étoiles. Sauf de rares exceptions, une critique de film ne se passe pas de chiffres. Il faut montrer, mesurer, simplifier. Et après on se demande pourquoi le lecteur regarde seulement la note au lieu de lire le texte au complet. Surtout qu'il y a des échelles sur 4, sur 5, des médias qui n'utilisent pas la plus haute note, qui vont dans la demi-mesure. Pour faire original, il est possible de mettre le tout sur 10, sur 100, sur A+, le fameux 1 à 7 de Médiafilm, etc. Ainsi le 4/5 d'un quotidien équivaut au 3,5/4 (en réalité sur 5, mais qui ne dépasse jamais la note de 4) d'un hebdomadaire. Il y a même de profondes divergences d'opinions au sein du même médium. De quoi être déconcerté. Surtout en apprenant qu'un chef-d'oeuvre comme Le voyage de Chihiro obtient seulement 3/5 dans La Presse. Si tout le monde utilise un principe d'étoiles, la pression est forte de les imiter. Cela attire l'oeil, ça empêche de penser, c'est ce qu'on retient... et c'est bien dommage.

1 commentaire:

  1. Je suis bien d'accord sur ce avec toi Martin . . . ce système de cotes Pfffff !!!
    J'aime bien mieux voir une critique tant positive que négative avec «le pourquoi du comment" . . . qu'un espèce de recensement, statistiques machin et résultat final en chiffres . . . En bout de ligne, tout ça ne nous dit pas grand chose héhé !
    Bravo pour ton blog !
    Manu

    RépondreEffacer