samedi 30 janvier 2010

L'affaire Farewell, Edge of Darkness, Lucky Luke, When in Rome


En cette fin de semaine glaciale, il ne faudra pas hésiter à y penser à deux fois avant de braver le froid pour aller voir des films terriblement ordinaires. Surtout que les sorties les plus populaires déçoivent amèrement.

C'est le cas de When in Rome (critique), une effroyable comédie romantique de Mark Steven Johnson qui ne fait ni rire ni rêver. Au contraire, dans une société superficielle au possible, une pauvre fille se fait harceler par des hommes qui entrent par infraction chez elle! Mais bon, lorsqu'elle désire ardemment l'amour, elle est prête à offrir son coeur au premier passant... De quoi vouloir laisser une chance au récent Leap Year qui n'était pas aussi ridicule et assommant finalement.

Sorte d'Astérix aux Jeux Olympiques se déroulant au Far-West, Lucky Luke (critique) du réalisateur de Brice de Nice James Huth est une autre amère déception. Bien que la direction artistique soit impeccable, s'inspirant avec succès des livres de Morris, les gags tombent à plat, avec une distribution secondaire insupportable et un Jean Dujardin qui se sent parfois trop dans un sous épisode d'OSS 117. Avec de la chance, c'est Alain Chabat qui pondra la suite, en espérant qu'il ramène les Dalton et, surtout, Rantanplan.

Edge of Darkness (critique) de Martin Campbell marque le retour à l'écran de Mel Gibson dans un long métrage qui ne passera pas à l'histoire. Il s'agit d'un autre récit de vengeance à l'américaine, barbare et ultra-violent, au rythme lent et maniéré, doté d'une trame narrative inutilement touffue, qui se conclut dans un dernier acte involontairement hilarant. Mel est-il devenu le prochain Charles Bronson? Espérons que non.

Il y a au moins une exception à ces déconfitures. Sans être le grand film d'espionnage qu'il aurait pu être, L'affaire Farewel de Christian Carion (l'homme derrière Joyeux Noël) est sufisamment intrigant pour retenir l'attention. Intelligente et sensible, l'intrigue se déroule en 1981 pendant la Guerre froide et elle met en scène deux espions (Emir Kusturica et Guillaume Canet, excellents) qui ne ressemblent nullement à des James Bond ou à des Jason Bourne. Plus humain que politique, l'ensemble demeure ce qu'il y a de mieux cette semaine. C'est déjà ça de pris.

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